Interview avec Kaoru de DIR EN GREY

Avant sa montée en scène au The Regent Theater, à Los Angeles, Kaoru, guitariste et leader du groupe, a trouvé du temps pour nous faire part de ses impressions.

Félicitations pour ce concert au Regent, qui affiche complet ! Alors qu’est-ce que ça fait de jouer à guichets fermés à l’étranger quand on est un groupe japonais ? 

Kaoru : Évidemment, j’en suis très content. Cela faisait un moment que je n'avais pas joué en Amérique, alors quand j'ai vu que les billets sont partis aussi vite j'ai compris que les gens nous attendaient. Je suis profondément reconnaissant que tous ces gens viennent nous voir aujourd’hui.

Si nous le comprenons bien, chaque membre du groupe y contribue avec ses propres talents au moment de composer un morceau. Comment est-ce que cela a évolué au fil des années et comment est-ce que cela se traduit dans votre dernier album, The Insulated World ?

Kaoru : Jusqu’à notre album précédent, notre objectif était toujours de compiler des albums toujours plus innovateurs et différents de que l’on avait déjà fait. Toujours quelque chose de neuf, de mieux, c’était comme ça qu’on travaillait. Cet album est le résultat de dix albums consécutifs qui essaient tous de se démarquer du précédent. Au niveau de la sonorité, ce nouvel album est aussi plus lourd, moins mélodieux que les autres.

On dit que DIR EN GREY ne s’éloigne jamais trop des thèmes macabres et nihilistes. Et pourtant les fans semblent y trouver une certains joie, du réconfort, quelque chose qui leur correspond. Pourquoi penses-tu que les gens se retrouvent autant dans des thématiques aussi sombres ?

Kaoru : Ce serait réducteur de ne trouver de la joie que dans des chansons légères. Je ne crois pas que ça marche comme ça. Je pense que les gens retrouvent du plaisir et du réconfort quand ils sentent qu’ils ont quelque chose en commun, quelque chose qui leur parle dans les paroles ou dans la musique. C’est pour ça qu’à la fin d’un concert je vois des visages comblés, et à moi aussi ça me réjouit.

En tant qu’artiste, y a t-il un message en particulier que tu aimerais transmettre à tes fans, quelques mots de sagesse ?

Kaoru : Bien sûr. La vie peut être pénible mais l’important est de continuer à progresser, à ne pas baisser les bras.

Qu’est-ce qui t’inspire en ce moment ? Quels sont les pensées ou sentiments qui ont contribué à la création de The Insulated World ?

Kaoru : Alors, je ne sais pas pourquoi, mais dernièrement il n’y a pas grand chose en particulier qui m’inspire. Peut-être que c’est l’âge, ou peut-être que je ne ressens plus les choses comme je les ressentais auparavant.

En tant que groupe, vous êtes ensemble depuis 1997. Quel est le secret pour qu’un groupe reste ensemble et qu’il continue à tourner depuis plus de vingt ans ?

Kaoru : La patience. Beaucoup de patience !

Dans vos concerts, vous utilisez de plus en plus des visuels frappants et imposants. A quoi vos fans américains peuvent-ils s’attendre pour cette tournée ?

Kaoru : L’élément central de cette tournée est évidemment notre nouvel album, du coup nous allons jouer pas mal de nouvelles chansons. Ils peuvent s’attendre à une expérience différente, à des choses nouvelles.

Avant que tu ne montes sur scène, as-tu un rituel ou une phrase que tu utilises pour te préparer, toi et le reste du groupe ?

Kaoru : En fait on ne fait rien de spécial avant le spectacle. Mais juste avant de monter sur scène, on fait notre cri de guerre ensemble et c’est là que les lumières s’allument.

Et après vos tournées en Europe et aux Etats-Unis, quels sont les plans de DIR EN GREY pour l’avenir ?

Kaoru : Comme annoncé, après la fin de la tournée européenne, nous rentrons au Japon et nous ferons un tournée pendant le printemps. Après, pendant l’été, on boucle ce cycle de tournées avec un grand spectacle à Yokohama et puis… ce sera un nouvel album !

JaME remercie Kaoru, Chummy Press et le management de DIR EN GREY pour cette opportunité d’interview.