Live Report

Japan Expo 2011 - Journée 2

15/08/2011 2011-08-15 05:00:00 JaME Auteur : LuCioLe, Aurore

Japan Expo 2011 - Journée 2

Les live reports de cette deuxième journée de Japan Expo !


© JaME - Aurore
1000Say

Côté électro-pop, Japan Expo nous propose le quatuor 1000Say, composé de deux voix avec la chanteuse-bassiste Api et le chanteur-guitariste MAN, ainsi que de Michelle au synthé et de NON à la batterie.

Entre d’abord sur scène Michelle, qui s’installe derrière son instrument et démarre la bande sonore sur laquelle les autres membres du groupe arrivent. 1000Say commence le showcase avec LOSTMAN, chanson entraînante, mêlant un bon tempo de batterie avec un sample efficace.

Avec CANARY, le côté underground et légèrement expérimental du groupe s’exprime pleinement. Une ambiance particulière s’installe alors, le côté débridé de la formation s’illustrant sans aucune pudeur. Api et MAN incarnent le dialogue autour de cette chanson avec brio. La suite de la performance est marquée par la symbiose totale qui règne au sein de la formation.

1000Say a joué avec dynamisme et nous a montré ses talents sur cette scène du J.E. Live House. Espérons qu’il reviendra pour une vraie tournée européenne.


PASSPO☆

Comme chaque année, les idoles étaient présentes à Japan Expo. Cette fois, c'est au tour d'un groupe beaucoup moins connu que les précédentes Morning Musume。 et AKB48 qui a fait le déplacement. PASSPO☆, formation assez récente ayant fait ses débuts en major en cette année 2011 et basée sur le thème du voyage, est ainsi venu nous faire découvrir sa musique.

On embarque lorsque les jeunes filles arrivent sur scène, en tenues d’hôtesses de l’air, après une annonce en japonais rappelant celles des compagnies aériennes. On se croirait vraiment assis dans un avion et nous sommes prêts à décoller avec elles. C'est alors parti pour un showcase coloré. Copiant les chorégraphies des chansons entraînantes du groupe, le public, particulièrement masculin pour l’occasion, participe énormément. Tous les accessoires sont là pour rappeler le thème du voyage, aussi bien les valises, les postures, les foulards que les costumes. La formation interprète ses principaux titres, comme son tout premier single Let It Go!!, ou encore Shoujo Hikou, LA LA Love Train et VIVI Natsu. Pendant le MC, nous avons droit à une présentation de chacun des membres en français. Même si celle-ci se fait de façon un peu simplette avec des « je suis bleue », « je suis rouge », faisant référence aux couleurs des lignes des uniformes de chacune, on soulignera tout de même la volonté de se rapprocher du public.

Que l’on aime ou pas les idoles, on ne peut regretter qu’une chose : la quasi-totalité du showcase est en play-back. En effet, seules quatre filles du groupe ont de vrais micros, ce qui fait perdre une grande partie du charme des demoiselles, bien que le peu de voix entendues nous laisse penser le contraire vu les défauts de justesse du chant. Mais qu’importe, on arrive quand même à passer un bon moment devant les sourires, la bonne humeur et les danses des PASSPO☆.

Set list :

01. VIVI Natsu
MC
02. Pretty Lie
03. Go On A Highway
04. Shoujo hikou
05. Uh HAE!!
MC
06. Let It Go!!
07. LA LA LOVE TRAIN ~Koi no katamichi Kippu~
08. Natsuzora dash
09. GPP
MC
10. Jaa ne...


MEG

MEG arrive dans une tenue un peu kitsch, mélangeant le vert pailleté de son jupon démesurément gonflé et de ses collants rouges. En dehors des couleurs typiques de Noël, on a droit à la même que pour la Chibi Japan Expo de l'an dernier. Après avoir salué de part et d'autre de la scène en interpellant son public à coup de « Ça va ? », la chanteuse entame son set sur le rythme d'Amai Zeitaku. L'auto-tune est au rendez-vous et le rythme enjoué fait sautiller la foule aux pas des gestes balancés de l'artiste. La robotisation de sa voix n'enlève rien à son côté ultra pop et le public reprend avec plaisir ses « yeah ». Le concert continue avec MAGIC où l'on voit MEG marcher à nouveau d'un pas assuré de droite à gauche, tournant sur elle-même et jouant ainsi sur les mouvements de sa jupe. Ses petits sauts la font rebondir et retomber en douceur, ralentie par l'épais tulle blanc. La chanteuse essaye d'être au plus proche de son public et présente une chanson à chanter ensemble. A la surprise de tous, retentit alors l'un des tubes jeunesse de la seconde moitié des années 90, Ma Mélissa des Minikeums. Avec étonnement certes mais positivement reçue, la chanson réveille les souvenirs, et les paroles, loin d'être oubliées, sont alors reprisent en chœur par l'assemblée. MEG réussi son pari et en est plus que satisfaite, même si du côté de sa performance vocale, la bande son (disons-le, le play-back) rend le jugement difficile.

La chanteuse, en mode conquête du territoire français, joue également les autres titres tirés de sa campagne iTunes exclusive. Sa reprise de Banana no Namida, un peu plus rapide, n'a pas effacé le côté kitsch du morceau. DISCOTHEQUE, quant à elle, bouge un peu plus, et le public reçoit à chaque pause de la chanson des baisers souriants. Ses mouvements se répètent cependant souvent, comme si elle n'avait qu'un répertoire gestuel limité. Tiraillé entre l'ennui et le côté dansant, le public semble être principalement tenu en éveil par le rythme entraînant du beat électro. C'est alors au tour des tubes BEAUTIFUL puis HEART, au refrain allègre et entêtant, de réjouir le public avant que la chanteuse ne sorte de scène.

MEG n'en est pas à sa première venue à Japan Expo ni à sa première représentation en France, et pourtant le concert ne semble au final pas être totalement maîtrisé. Si la performance a commencé avec enthousiasme, elle est vite devenue linéaire. L'artiste manque de charisme et cela se ressent. Si le public semble apprécier cette électro pop dansante, les acclamations pour un rappel se font rare et ce n'est qu'après une intervention de la traductrice derrière les rideaux qu'il se résout à réclamer le retour de la chanteuse. Celle-ci finira cependant à l'unisson avec son public en réinterprétant Ma Mélissa. Mais c'est à se demander si ce n'est pas la nostalgie d'une chanson qui a marqué toute une génération qui a fait effet, plutôt que la prestation elle-même. Au final, un concert quelque peu décevant pour une artiste qui promettait bien mieux au vu de sa carrière, son expérience et sa réputation.

Set list :

01. Amai Zeitaku
02. MAGIC
03. Ma Mélissa
04. Banana no Namida
05. DISCOTHEQUE
06. BEAUTIFUL
07. HEART
Rappel :
08. Ma Mélissa


Akira Yamaoka

Akira Yamaoka, invité d'honneur jeux vidéo, aurait très bien pu avoir ce même titre pour la section musique. Très attendu, nombreux sont ceux qui se sont déplacés pour le voir.

Dans la pénombre, l'intro trip-hop de Maternal Heart retentit et des lumières bleues atmosphériques et froides remplissent peu à peu l'espace, annonçant l'arrivée des musiciens. Dans un suspens ambiant, ceux-ci s'habituent à la scène sous les vocalises opéresques et fantomatiques de l'intro et se préparent à donner le coup d'envoi. L'excellent Theme of Laura reste un peu amoché par quelques problèmes techniques, mais l'entrain est déjà là. De son doigté habile, Monsieur Yamaoka fait résonner les cordes de sa guitare pour le plaisir de l'assemblée qui hurle de bonheur. La puissance de ce morceau instrumental démontre d'ores et déjà que le talent du guitariste-compositeur n'est pas démérité.

Le bassiste, Troy Baker, s'essaie à quelques mots de français, s'excusant de son vocabulaire limité, mais le langage du rock'n'roll est universel. Il annonce ainsi la venue inattendue de Mary Elizabeth McGlynn, qui, par la simple évocation de son nom, est déjà acclamée joyeusement. D'une voie sensuelle, elle salue la foule et la magnifique Broken Dreams de Shadow of the Damned retentit. Troy vocalise de manière arabisante sur les premiers accords de guitare, suivi par l'interprétation de Mary Elizabeth. Les deux voix s'entremêlent sur des passages parallèles ou canoniques, démontrant une complémentarité et une alchimie extraordinaires, presque voluptueuses. On dépasse les simples limites du rock pour quelque chose de plus agressif, dans un cycle entre douceur infectieuse et désespérée et tempête fataliste. Loin de faire partie des bassistes statiques, Troy joue avec autant de puissance que ses collègues à six cordes, dans une complicité totale. Arrive alors Hell Rozen Rain, très bien accueillie dès les premières paroles. La voix de Mary Elizabeth se fait puissante lors des couplets élancés et son visage, très expressif, captive bien plus que mille effets spectaculaires. Le rythme du morceau, plus rapide que la version studio, donne un côté rock encore plus affirmé. Humble et silencieux, mais heureux d'être là, Yamaoka gratifie la foule de ses quelques solos.

D'autres surprises arrivent avec Tender Sugar que les fans reconnaissent et acclament aux premiers sons. La mélodie émouvante de la chanson monte en crescendo, renforcée par les chœurs du bassiste. Alors que la partie instrumentale du morceau commence, trois samouraïs de la troupe KAMUI apparaissent munis de leur sabre, accentuant par leurs danses de combat le côté épique. Alors que la chanteuse reprend le refrain, rejointe par deux femmes aux éventails, ceux-ci ne forment plus qu'un seul et même mouvement et exécutent une chorégraphie d'attaques synchronisées. « Fantastique ! Vous êtes fantastiques, d'être ici avec nous. C'est un rêve pour moi. » crie Mary Elizabeth, qui n'a pas à rougir de son français. Elle présente alors la prochaine chanson, composée pour le film indépendant américain Julia X. Joué pour la première fois, le morceau est reçu calmement mais attentivement. Les couplets mélodieux s'opposent aux refrains violents et douloureux. Heureux de sa performance, Yamaoka tape amicalement son poing avec celui de la chanteuse. S'ensuivent d'autres hits de la série Silent Hill, tous plus connus les uns que les autres. Un fan hurle en direction de la scène « You rock! », auquel la chanteuse retourne le compliment à la foule. Cette dernière apprécie discuter avec le public et annonce la prochaine chanson comme le départ de sa collaboration avec le maître Yamaoka, You're not here, sur laquelle les fans se déchaînent. C'est alors l'heure des présentations. Yamaoka rejoint le batteur et tape amusé sur les cymbales, avant d'être introduit à son tour comme l'homme pour lequel tout le monde est réuni aujourd'hui. Souriant, il lève son poing en signe de remerciement, puis reprend les dernières lignes de la chanson.

Le concert se conclut sur une reprise de Godzilla du groupe Blue Oyster Cult. La foule semble moins connaître ce morceau, qui n'est pas mauvais pour autant, preuve en est les applaudissement à la fin de celui-ci, qui pour cette petite foule du vendredi est particulièrement notable. Le rappel demandé avec un enthousiasme immense est en forte contradiction avec le concert précédent. Entendu, le public se voit offrir Broken Dreams une nouvelle fois. Une redite un peu décevante pour certains alors que le stock d'excellents titres manquants à l'appel semble inépuisable. Cependant, la chanson, d'une beauté absolue, est cette fois-ci adaptée avec quelques vers en français, et ne peut que laisser un magnifique souvenir à la foule.

Si le nom d'Akira Yamaoka est souvent plus familier aux gamers et fans de Silent Hill, son talent dépasse toutes les limites du genre. Ceux qui ont vécu de fortes émotions virtuelles au son de l'artiste ne peuvent qu'être séduits par ce rock imposant et émouvant, qui non seulement vous transporte au travers d'histoires et d'images fortes, mais vous transcende en vous plaçant au centre d'une des scènes les plus intenses d'un film dramatique. Pour les autres, même sans la nostalgie du jeu, les éléments n'en sont pas moins convainquants et la sauce prend dès les premiers accords, les morceaux étant adaptés pour un live débordant d'énergie et une agressivité rock entraînante. Akira Yamaoka, homme discret, même si ses vêtements de cuir à tête de mort peuvent laisser penser le contraire, sait comment transmettre ses émotions à travers sa musique, et de son silence ne transparaît que respect et humilité. La seule critique que l'on pourrait lui faire alors serait de collaborer avec des artistes tellement bons qu'ils lui en feraient presque de l'ombre. Si le guitariste et le batteur français de bon niveau sont restés un peu en retrait, difficile de détacher son regard du bassiste qui arrive avec légèreté à en imposer, ou encore de Mary Elizabeth, qui dégage un charisme énorme, car en plus de chanter extrêmement bien, elle interagit avec le public avec délice, de manière agréable, communicative et pleine d'humour.


Set list :

01. Intro : Maternal Heart (Silent Hill 3)
02. Theme of Laura (Silent Hill 2)
03. Broken Dreams (Theme of Shadows of the Damned)
04. Hell Frozen Rain (Silent Hill: Shattered Memories)
05. Tender Sugar (Silent Hill 4: The Room)
06. Nouvelle Chanson (BO du film Julia X)
07. Shot Down In Flames (Silent Hill: Origins)
08. When You're Gone (Silent Hill: Shattered Memories)
09. You're Not Here (Silent Hill 3)
10. Godzilla (Blue Oyster Cult Cover)
Rappel :
11. Broken Dreams (Theme of Shadows of the Damned)
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