Il pleut à verse sur Tokyo depuis le début de l'après-midi, rendant l'attente devant la salle de concert plus pénible pour les fans venus en nombre investir le CC LEMON pour la seconde fois.
19h05. Sur la bande son de URGE, Scott, Masa, Fujita et J arrivent sur scène, ils entament REBEL Tonight sous des spots rouges et bleus soulignant la violence de ce morceau écrit par Masa.
Comme la veille, le concert se déroule à un rythme d'enfer, TWISTER suit, et durant le refrain qui dit "Shake me like a Twister..." des spots au sol tournoient et lançent des lumières donnant l'impression d'être dans un tourbillon.
Les morceaux rock, bien carrés, qu'affectionne tout particulièrement J, s'enchaînent avec force et passion. Quelles secondes dans le noir permettent juste au musicien de boire et de se rafraîchir.
Le doigt pointé vers le ciel, puis les bras en croix comme Jésus dans un rayon de lumière qui reflète son ombre au plafond de la salle, J entame evoke the World, chanson d'ouverture de Glaring sun, puis lorsqu'il dit : "Hello, hello, hello, hello" les deux guitaristes se placent sur les escaliers, soutenant le rythme de roulement de la batterie, pour finir dans un éclatement de lumière.
Après Endlessy, goes on forever et une deuxième pause parlée, J va interpréter Resist Bullet, l'un des deux changements de ce show. Ce morceau est d'une violence incomparable et oui le "pyromane" est de retour et les attitudes de J, plus jeune, reviennent.
J demande au public de sauter pour le morceau suivant, sixteen, et alors la salle entière s'exécute. Les éclairages nous en mettent plein les yeux. Comment faire pour se souvenir de tout?
Vient ensuite le moment plus calme, enfin, calme, tout est relatif tout de même, Dans un éclairage bleu/vert, un brin glauque, J, dont la voix a parfois du mal, interprète in the rain devant un public attentif.
Toujours en silence, la salle écoute le morceau suivant, Mirage #9, dans lequel se trouve durant un court moment, un passage bass/drum absolument superbe. Il enchaîne avec good night. C'est tellement beau que décrire ce moment est impossible. A la fin, tombé sur le charme, le public applaudit.
Puis J lance son "On y va ! On y va !", et annonce Die for you, il monte alors sur l'escalier à gauche de Scott pour jouer et chanter ce morceau qui mène au Drum solo.
Resté seul sur scène, Scott entame un solo de batterie ahurissant, grandiose, dont la technique, le rythme, n'est plus à démontrer, l'éclairage appuyant la frappe. C'est éblouissant. Quelques secondes d'intermède puis la batterie résonne à nouveau et J entre par le fond de la scène et se place quelques instants derrière Scott pour un duo drum/bass violent, hypnotique, envoûtant. Un grand moment, et s'il n'y avait qu'un moment à voir ce serait celui là
Pour PYROMANIA, le public saute dans une ambiance orange. Non, "No one can stop it". Les musiciens sont portés par cette salle qui hurle, chante, danse en rythme, les briquets illuminent la salle pendant la partie calme du morceau.
Les morceaux qui suivent portent tous les participants de ce show à leur paroxysme. BUT YOU SAID I'M USELESS, cette superbe "vieille" chanson, donne l'occasion à Fujita d'interpréter deux solos magnifiques.
La folie s'empare à nouveau du public pour Go charge qui saute tout comme Masa le fait sur scène. So high qui démarre par quelques notes dans une lumière éclatante. Dommage que les baffles saturées près de moi ne reflètent pas la sonorité de cette chanson.
Le concert se termine, J caresse amoureusement la hampe de sa basse et lance "Atarashii sekai - New world". Là il est revenu au temps de PYROMANIA où la folie s'empare de lui, il lâche sa basse puis prend un spot sur le côté gauche et éclaire tour à tour le public de l'aréna et celui du 1er étage. Il reprend le morceau penché jusqu'au sol, une fois terminé il lance sa basse comme il le faisait autrefois et sort de scène.
Le public scande "J, J, J..." pendant que le plateau reste allumé. Puis, au bout de quelques minutes, il revient en faisant "lol" avec ses mains. Il remercie le public avec lequel il discute et présente ses musiciens.
Scott pour qui c'est "un jour exceptionnel" pour lui puisque sa maman est dans la salle" (est-ce c'est pour cela qu'il a si bien joué ce soir ? me demandais-je alors ?). Masa, qui traverse la scène en patinette et enfin Fujita qui entre avec une bouteille de CC LEMON sur laquelle il lit "qu'il y a des vitamines" et cela le fait bien rire, préférant je suppose d'autres breuvages. Masa lance "Wake Up Mother Fucker ! Mister J !!". J fait encore lol.
Le concert reprend alors avec la version orchestrale de Walk along ~infinite mix. L'orchestre est composé de 10 violonistes et de deux violoncellistes de l'orchestre philharmonique de la République Tchèque. Après l'interprétation du morceau, J remercie l'orchestre qui se retire dans l'ombre.
Après ce moment de calme, la démence rouge reprend avec l'interprétation de FEEL YOUR BLAZE. La musique vibre dans les poitrines avant l'explosion des sunlights multicolores.
J annonce ses projets puis il enlève son haut et c'est mi-nu qu'il finira sa représentation avec BURN OUT. Le public saute, J harangue la salle, les passions se déchaînent dans un flot de sons et de lumières. J saute, "jumpe", headbangue, oui, oui, le pyromane est de retour, il a la même fougue qu'il y a 10 ans.
Comme le bon vin J se bonifie avec l'âge, que sera-t-il dans 10 ans, encore meilleur ? Alors, je lui donne rendez-vous en 2017 ?
