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Les musiques fortement liées à la pratique religieuse

25/06/2007 2007-06-25 12:00:00 JaME Auteur : Loic

Les musiques fortement liées à la pratique religieuse

Présentation du Shintô et du Shômyô


© Tanja
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2) Shintô - 神道
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La musique Shintô est principalement celle du culte national. Elle est utilisée essentiellement pour accompagner les différents rites, et est en quelque sorte un héritage musical lié à la vie spirituelle et religieuse de l’archipel.

Historique :
Il serait difficile de dater l’origine de ce genre musical, puisqu’il est directement lié aux croyances primitives japonaises, remontant à la préhistoire. Sa musique a depuis toujours accompagnés les évènements de la vie populaire, qu’il s’agisse de célébrer les dieux, d’implorer les éléments de la nature et de pleurer des morts. Bien entendu, le genre a subit diverses influences au cours des siècles qui ont sans doute modifié quelque peu sa forme originelle.

Caractéristiques et formation musicale :
La musique Shintô découlerait de la musique divine des Kagura, des danses sacrées dont l’origine remontent aux premiers siècles de notre calendrier, et sont censées – selon la légende nationale - être l’héritage de la danse exécutée par Uzume no Mikoto, lorsque celle-ci a voulu faire sortir de sa grotte la déesse du soleil et de la lumière Amaterasu. Une dizaine de variétés de Kagura existent : les Mi-Kagura correspondent à celles du Shintô impérial et des grands sanctuaires, et les Sato-Kagura, celles du Shintô des villages et des sanctuaires mineurs.
Les Mi-Kagura rejoignent la musique de Cour, le Gagaku, pour ses pièces dansées, soit le Bugaku. Ce versant noble de la musique Shintô fait appel à un orchestre composé de flûtes Kagura, d’un Hichiriki, d’un Wagon, d’un Shakubyôshi, de tambours et de Suzu. S’ajoute à cette formation des Norito, formules rituelles sous forme de chant solo.
Les Sato-Kagura sont accompagnés d’un orchestre populaire plus limité, composé d’une flûte, de trois tambours et de claquettes.

La musique Shintô ne peut plus être entendue de nos jours qu’au sein du Palais Impérial ou d’un nombre restreint de grands sanctuaires, tels que ceux de Kyôto ou d’Ise pour son versant noble. Des Sato-Kagura sont parfois exécutés localement pour perpétuer une tradition qu’on ne tient pas à perdre par superstition.

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3) Shômyô - 声明
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Le terme Shômyô peut se traduire par « voix claire », et désigne l’ensemble des chants et récitations liturgiques bouddhiques, qu’ils soient à l’unisson ou en canon : il s’agit donc d’une musique fonctionnelle avant tout, qui accompagne généralement une cérémonie.

Historique :
Le genre est importé à la même période que le bouddhisme (soit, traditionnellement, vers 552). Avec l’interruption en 894 des ambassades japonaises vers la Chine, le genre se détache du modèle et connaît une évolution japonaise propre, et la langue est en partie japonisée. Par la suite, le Shômyô a bénéficié d’apports successifs par les deux grandes sectes Tendai et Shingon. En plein essor au 13ème siècle, le Shômyô se voit malmené ensuite lorsque les classes militaires se retrouvent à la tête de l’archipel, pour finalement retrouver un regain d’intérêt au 15ème et 16ème siècles, à travers différents manuels de réflexion sur le genre.

Caractéristiques :
Il s’agit essentiellement d’une musique vocale, similaire au chant grégorien du fait de son alternance solo, avec un chœur et sa réponse. Trois langues sont utilisées : le japonais (on désigne alors ces chants par le mot wasan), le chinois (kansan) ainsi que le sanscrit (bonsan). Il n’existe pas de liturgie commune, chaque secte possédant son propre style musical, sa psalmodie et ses cérémonies particulières.

Formation musicale :
Les instruments du Shômyô se limitent généralement aux percussions et sont majoritairement d’origine chinoise. On y trouve des timbales, des cloches de tailles variées, des grelots, des gongs et des tambours tonneaux. A cela s’ajoutent quelques percussions japonaises (o-gane, denshô, kei, kin, mokugyô…).
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