Interview

Onmyo-za : Interview exclusive

10/10/2006 2006-10-10 12:00:00 JaME Auteur : Kagayaki Traducteur : graziella

Onmyo-za : Interview exclusive

Matatabi, le leader d'Onmyo-za, répond aux questions de JaME avant leur second passage en France au Trabendo...


© King Records
JaME a été invité par King Records à participer à une interview par mail avec Onmyo-za. Le groupe venant bientôt en Europe pour des concerts à Paris et Berlin, j’ai saisi cette opportunité afin de leur poser de nombreuses questions sur leur tournée et sur la prochaine sortie de leur best of en Europe « Inyo Shugyoku ».

Les questions ont été posées au principal auteur d'Onmyo-za, leader basse/chant Matatabi.



Votre seconde tournée en Europe commence le mois prochain, quelles sont vos impressions à l’aube de cette seconde "performance" hors du japon ?
Matatabi : On a fait notre première tournée à l’étranger l’année dernière et, à ce moment là, on ne pensait pas être rappelés aussi vite. Donc on était surpris, effrayés et très heureux.

Vous avez déjà fait pas mal de concerts cette année ! Quand vous rentrerez au japon, vous aurez encore des concerts à faire. Aimez vous tourner ?
Matatabi : On pense vraiment que la scène révèle tout notre potentiel, donc, tourner et voir de plus en plus de fans assister à nos concerts, est très important. Cela va sans dire que nous aimons cela.

Que préférez-vous dans les tournées ?
Matatabi : On adore la scène. On aime tous les aspects, faire un excellent concert, changer de ville, goûter la cuisine locale et essayer tous les alcools ! Il n’y a rien que nous détestons sauf la fin d’une tournée. On a un sentiment de solitude après chaque tournée.

Quelle expérience pensez-vous trouver avec cette tournée en Europe ?
Matatabi : La seule chose dans notre agenda est de partager nos lives avec les fans qui nous attendent en Europe.

Votre dernière tournée était plutôt trépidante et vous l’avez décrite de « marche forcée », espérez-vous avoir plus de temps pour profiter de la cuisine locale ?
Matatabi : On a entendu que le planning était un peu meilleur donc on aura peut être une chance de faire du tourisme. Ça serait vraiment génial.

Allez-vous ou désirez-vous faire des concerts dans d’autres pays ?
Matatabi : On a rien planifié pour le moment mais pour nous tous, les pays d’Europe sont intéressants donc on demande à visiter le maximum de pays.

A la dernière interview de JaME, nous vous avions questionné sur l’éventuelle ouverture de Shikigami Kurabu (fan club d’Onmyo-za) aux non japonais. Avez-vous donné suite ?
Matatabi : Notre staff en parle toujours mais ça va prendre un peu de temps. On vous promet que tant que vous vous ferez entendre, ça arrivera. Peu importe le temps que ça prendra.

Les paroles d'Onmyo-za sont assez compliquées à comprendre, même pour des japonais, est-ce que ça vous plaît que des gens qui ne parlent pas japonais apprécient votre musique même s’ils ne comprennent pas grand-chose ?
Matatabi : On est effrayés. Ici au japon, la majorité des gens aime une chanson sans comprendre les paroles… la plupart d’entre nous aime la musique étrangère pour sa musicalité et sa "vibe". Donc on comprend vraiment comment fonctionne l’être humain et on est très heureux que cela arrive en Europe.

Votre best of Inyo Shugyoku va bientôt sortir en europe. Qu’en pensez-vous ?
Matatabi : On est très heureux que les fans européens puissent avoir en leur main notre album, sans qu’il soit « importé » ! On espère que c’est le début d’une longue lignée d’albums d’Onmyo-za à sortir en Europe.

Voyez-vous la sortie de cet album en Europe comme une chance de consolider une base solide de fans ou désirez-vous élargir votre public ?
Matatabi : Les deux. Si tu vis en Europe, tu ne trouveras pas uniquement une copie du best of japonais Inyo Shugyoku chez ton disquaire. Et pour ceux qui ne connaissent pas notre musique, c’est une bonne entrée en matière. Cette sortie européenne s’occupera des deux cas.

La version japonaise du double album Inyo Shugyoku contient 30 chansons ! Même avec plusieurs albums/singles dans lesquels piocher pour faire cet album, avez-vous eu des difficultés à choisir ?
Matatabi : Crois moi, c’était un cauchemar ! Pour chaque album on était sûrs de mettre le meilleur. Donc choisir les meilleures chansons dans nos meilleurs compositions… oh mec, c’était dur. C’est comme si on te demandait de choisir ton enfant préféré alors que tu les aimes tous ! Franchement, on n’a pas pu « choisir ». On a donc pris en compte le fait de sortir un bon package pour les fans inconnus. Sélection après sélection, on est arrivés à ce qu’on appelle désormais Inyo Shugyoku.

Cet album contient une bonne variété de titres d’Onmyo-za. Avez-vous choisi la tracklist afin de montrer tous vos côtés, heavy, ballades et style « matsuri » ? Ou est-ce juste une sélection des meilleurs titres ?
Matatabi : Onmyo-za est un groupe multi dimensionnel et Quand on a fait cette sélection, la diversité était très importante pour nous. On n’a pas pensé à mettre les chansons « populaires » car c’est un critère qui diffère pour chaque membre et fan.

Y aura-t’il des différence entre la version japonaise et l’européenne ?
Matatabi : Je ne pense pas. Ce sera la même chose que la version standard japonaise.

Avez-vous l’intention de sortir vos anciens catalogues ou futures sorties en Europe également ?
Matatabi : On essaie de sortir nos catalogues petit à petit. Je ne peux pas entrer dans les détails pour le moment, mais on en parle.

Quand vous vous présentez en début de concert, vous vous décrivez comme « Yokai heavy metal band – Onmyo-za ». Pouvez-vous préciser ? Et pourquoi cette description est-elle importante pour le groupe ?
Matatabi : « Yokai » est une créature spirituelle qui montre le vrai «soi» à chaque homme comme un miroir. Quand tu chantes sur le yokai, tu chantes toutes les émotions de l’humain. Joie, furie, chagrin, tout. Quand on dit «heavy metal», on ne se réfère pas seulement à la musique. On parle de l’innovation, du credo que représente le heavy metal et comment cela a évolué. Ce sont les sentiments que nous mettons dans ces mots quand nous nous présentons de la sorte. Donc la traduction directe de «yokai heavy metal band» serait «un groupe avec un credo innovant qui chante toutes les facettes de l’humanité». C’est un concept très fort pour nous, c’est notre « tout ».

Au début de votre carrière, votre première sortie fut un album, en opposition avec une série de singles par la suite (ce qui est très différent de la marche à suivre pour un nouveau groupe indépendant). Pourquoi avoir choisi de faire d’abord un album complet ?
Matatabi : Comparé à la sortie d’un vrai album, les singles et EP donnent une impression de carte téléphonique, juste pour dire «salut». Onmyo-za avait une musique claire et on savait très bien ce qu’on voulait faire dès le premier jour. C’est pour ça qu’on n’avait pas besoin de single avant l’album pour tester les eaux, on a été capables d’arriver avec cet album, c’est notre œuvre d’art depuis le tout début.

Quelles chansons aimez-vous jouer en concert ?
Matatabi : On aime tout jouer en concert, on ne pense pas forcément chanson par chanson. On ne peut pas choisir de chanson particulière.

Onmyo-za a une forte influence du japon traditionnel, avez-vous déjà ajouté des instruments traditionnels à vos chansons ?
Matatabi : On n’y pense pas mais on le fera quand on sentira le moment venu.

Quels sont vos passe-temps ?
Matatabi : On a tout plein de passe-temps. Livres, films, jeux vidéo, regarder du sport, sûrement comme vous.

Vos costumes de scène sont inspirés du japon traditionnel, période Heian, il y a plus de mille ans. Y a-t-il une raison pour ce choix ?
Matatabi : Parce que c’est génial à voir sur scène et son design représente l’image de notre musique.

Y a-t-il des musiciens qui vous ont inspirés ou que vous admirez ?
Matatabi : Chaque membre a une longue liste d’artistes favoris donc c’est dur de tous les nommer. Mais comme c’est moi, Matatabi, qui répond, je peux vous dire que mon idole est Judas Priest. Je les vénèrerais jusqu’à ma mort.

Onmyo-za a produit la chanson « Koga Ninpocho » qui a été utilisée comme thème pour l’anime « Basilisk ». Est ce qu’on vous demande de la jouer en concert et aimez-vous les anime ?
Matatabi : On a pas de sentiment positif ou négatif quand au fait d’écrire des thèmes d’anime mais « Basilisk~Koga Ninpocho » est très spécial pour moi, car l’anime est basé sur le livre « Koga Ninpocho » par mon auteur préféré Futaro Yamada que je respecte énormément. C’était donc un rêve qui devenait réalité. Je suis également un grand fan de la version anime/comic de « Basilisk~Koga Ninpocho ».

Kumikyoku Yoshitsune dépasse les 20 minutes car il est lent, est-ce difficile de le jouer en live ?
Matatabi : On est tous d’accord sur le fait que jouer en concert ce morceau, c’est l’extase la plus pure.

Onmyo-za semble profondément impliqué dans chaque étape de production, incluant le design de la pochette et des goodies. Pensez-vous que cette implication dans la plus large des productions est un aspect important pour un groupe ?
Matatabi : Je ne sais pas si tous les groupes ont besoin de faire ça mais Onmyo-za veut être consulté tant que le produit porte son nom. On doit contrôler notre musique et tout ce qui l’entoure. On pense que c’est important pour nos fans.

Y a-t-il des groupes avec qui vous voudriez jouer ?
Matatabi : on espère jouer avec n’importe qui du moment qu’on sympathise avec, du plus profond de notre cœur.

Merci beaucoup d’avoir participé à cette interview ! Nous vous souhaitons bonne chance pour votre tournée à venir en Europe et la sortie de votre best of.
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