Interview

Interview d'After 5, groupe de reprises de City pop

12/01/2023 2023-01-12 10:00:00 JaME Auteur : JBH

Interview d'After 5, groupe de reprises de City pop

Le vendredi 28 octobre à 15 H, JaME retrouve After 5, groupe de reprises de city pop, à la librairie internationale WS Smith&Son pour parler de la création du groupe, de son actualité et de son avenir.


© After 5

Bonjour AFTER 5, tout d’abord merci de nous recevoir, pouvez-vous nous présenter à nos lecteurs ?

Benoît : Bonjour ! Benoît Adam, je suis le leader et le guitariste du groupe.

Héloïse : Je m’appelle Héloïse Rostand, je suis la chanteuse du groupe.

Axel : Axel, claviériste

Idriss : Idriss Benarfa Moyne, batteur

Comment s’est formé le groupe ? Depuis combien de temps le groupe existe-t-il ?

Benoît : A la base, j’écoute beaucoup de rock japonais et de musique en général, j’ai fait pas mal de groupes avant et là, je cherchais à faire un groupe de city pop parce que j’avais commencé à faire des reprises de city pop sur YouTube. Et je me suis dit aussi pourquoi ne pas monter un groupe carrément ? Et du coup, j’ai mis une annonce sans forcément y croire et puis Héloïse m’a répondu.

Héloïse : C’était quand ? Parce que tu as mis l’annonce et quand est-ce qu’on a fait notre première répétition ? Ça m’intéresse de le savoir.

Benoît : J’ai mis l’annonce entre juillet/août.

Héloïse : Oui. Et moi, j’ai répondu en septembre.

Benoît : oui c’est vrai.

Héloïse : Et j’ai répondu 20 minutes plus tard. Benoît m’appelle au téléphone alors qu’il était 23 H.[rires]

Benoît : Parce qu’en fait, j’avais eu une première réponse mais elle ne m’avait pas donné son numéro, il n’y avait rien et là, je me suis dit : « là celle là… »

Héloïse : ah ouais ! [rires collectif] ….

Benoît : je lui mets le grappin dessus !

Héloïse : c’est ça et déjà une semaine plus tard, on a fait un premier essai, un mini casting, une répét’.

Benoît : Oui [rires] On s’est vu dans un parc.

Héloïse : Et après, vous nous avez rejoints. [Héloïse s’adresse aux autres membres du groupe]

Axel : Oui. Idriss et moi, on a rejoint le groupe en janvier. J’aurais pu rejoindre le groupe plus tôt et je sais qu’il y avait eu un claviériste avant dans le groupe et je suis venu le remplacer.

Et est-ce que vous connaissiez déjà le genre ? La City pop ou la musique japonaise en général ?

Idriss : c’est en regardant sur YouTube, Tatsuro Yamashita et aussi Kiyotaka Sugiyama qui est très varié, voilà. Alors dans les influences : reggae, les rythmes africains, pas mal de mixité, devrais-je dire et aussi de la fusion souvent très, très riche.

Ces dernières années, la city pop a connu un regain d’intérêt notamment en Occident en particulier aux États-Unis. De nombreuses personnes ont découvert ce style avec la chanson de Mariya Takeuchi Plastic Love . Comment expliquez-vous ce regain d’intérêt pour ce style de musique ?

Idriss : Comme dirait notre cher ami bassiste Antonin, l’algorithme YouTube ! [rire collectif]

Alex : Tout simplement comme disait Idriss la dernière fois, c’est le côté vintage/rétro qui est tendance et qui revient à la mode. Tout ce qui est années 70/80. Je pense que c’est cette vague là qui se répand sur tous les réseaux sociaux.

Benoît : Je pense que c’est aussi avant tout parce que c’est de la bonne musique tout simplement !! Les sonorités engendrées par les harmonies complexes, le groove façon funk/disco, la recherche de sons et de synthés… En fait à la base, c’est beaucoup la synthwave et la vaporwave qui ont amené les gens vers la city pop !

Et quels sont vos artistes city pop préférés et vos influences musicales en général ?

Benoît : Houlà ! Les influences musicales en général... J’écoute de tout, donc c’est compliqué de répondre. J’ai commencé la guitare en travaillant des chansons de Muse, un petit peu Radiohead et aussi pas mal de Luna Sea et de l’Arc-En-Ciel, ce qui m’a bien fait progresser en guitare. J’écoute de moins en moins de rock anglais, et en rock japonais j’ai plus creusé avec des groupes comme X Japan, Buck Tick ou Dead-End...

Et en city pop ?

Benoît : Tatsuro Yamashita, Toshiki Kadomatsu, ANRI, Meiko Nakahara, Miki Matsubara, Tomoko Aran, Momoko Kikuchi [rires]. Je pourrais tous les citer … Des fois il y a des artistes J-Pop qui vont avoir un seul album qui a vraiment un « style » city pop, parce que c’était la mode. C’est ça qui est un peu bizarre.

Héloïse : Moi en termes de city pop j’aime tout particulièrement ANRI et Tatsuro Yamashita. Après on reprend vraiment plusieurs artistes et c’est vrai que personnellement je connais moins d’artistes très différents. C’est surtout Benoît qui va me passer des morceaux et me dire : « Ah, ça tiens c’est sympa ! » , et du coup je vais écouter et très régulièrement ça me plaît beaucoup. Et après les influences musicales en dehors de la city pop, c’est très difficile à définir. Parfois, je peux avoir des périodes salsa, d’autres fois, je peux avoir des périodes où je n’écoute que de la musique française… notamment en ce moment j’écoute beaucoup Pomme qui a sorti son dernier album, qui m’inspire beaucoup !

Axel : Moi, c’est pareil. Je n’aurais pas trop de noms d’artistes à citer parce que j’écoute beaucoup des playlists aléatoires. Donc les noms d’artistes je ne les connais pas trop mais parmi ceux qui reviennent souvent il y a Tatsuro Yamashita, ANRI, Toshiki Kadomatsu, et tous des artistes dont on reprend les morceaux. Mais après, il y a aussi plein d’artistes dont je ne connais pas les noms, mais qui passent dans la playlist. Je suis aussi quand même pas mal metalleux en dehors de ça. Mais c’est bien parce que ça me permet de varier, de changer complètement d’atmosphère.

Idriss : Moi, j’ai découvert avec Kiyotaka Sugiyama & Omega Tribe. Ce fut vraiment un coup de foudre pour moi. Je n’ai écouté pratiquement que ça pendant 3 ans donc, après pour ce qui est de mes influences : Vulfpeck un peu, Cory Wong, Dead End et L’Arc-en-Ciel bien sûr ! C’est ce qui m’a forgé. Et aussi Snarky puppy pour la fusion et le jazz.

Benoît : Pour ce qui est des playlists, il ne faut pas se faire piéger parce que sur Spotify, il n’y a pas tout donc il y a beaucoup de titres qu’on ne trouve que sur YouTube !! Petite astuce, tapez « city pop mix » sur YouTube !! Et alors vraiment l’astuce de digger, dans les filtres mettez « moins d’un an » ou « moins de 6 mois » et comme ça vous tomberez sur des mix city pop plus récents et moins mis en avant par l’algorithme et ainsi vous découvrirez des morceaux !
Sinon c’est vrai qu’il y a des artistes city pop majeurs ainsi que des DJ qui reprennent des morceaux un peu à leur sauce comme Macross 82-99 ou encore Night Tempo.

Quel type de public vient vous voir ? Est-ce plutôt des amateurs de musique japonaise ou de funk en général?

Benoît : Bonne question ! Il y a de tout !

Héloïse : En ce qui me concerne, pour l’instant, j’invite énormément d’amis donc du coup ce sont des potes à moi qui pour la plupart sont des danseurs donc ils écoutent surtout du disco et du funk. Ils sont aussi généralement fans d’anime et forcement l’univers est proche (Ndr = on trouve de la city pop dans des anime comme Cat’s Eyes, Nicky Larson, ou encore Kimagure Orange Road). Mais j’ai pu parler quand même à des personnes que je ne connaissais ni d’Eve ni d’Adam et qui sont venues nous voir. C’était vraiment des mecs pros de la city pop qui connaissaient des noms dont je n’avais jamais entendu parler de ma vie et du coup ça fait plaisir de voir qu’on peut toucher les gens qui s’y connaissent pas mal.

Benoît : Effectivement, nous avons trois types de public. On a nos amis tout simplement, dont certains qui connaissent déjà la city pop. Ensuite on a les gens qui connaissent la city pop qui nous ont trouvé sur internet, et après on a les gens qui ne connaissent pas du tout, mais bon comme le nom l’indique « city pop » , « pop » = « populaire » donc ça peut potentiellement plaire à tout le monde…

Quels ont été les retours pour l’instant?


Benoît : Plutôt bons [rires]. Excellents ! [Rires collectifs].

Quels ont été vos meilleurs souvenirs de concerts jusqu’à présent? Avez-vous des anecdotes ?

(Ils se concertent et répondent ensemble) : La péniche Antipode !

Héloïse : La première fois qu’on y a joué, il y avait 100 personnes dans la salle. Il y avait eu un premier concert où il y avait eu beaucoup moins de monde et là il y avait 100 personnes, c’était blindé. En fait, j’étais folle, je me souviens que j’avais 2/3 potes au premier rang et j’ai cru que j’allais pleurer d’émotion, j’étais trop contente d’être là et d’ailleurs ça s’entend sur la première chanson. Je chantais Stay with me genre : [Héloïse chante Stay with me avec un trémolo dans la voix pour signifier qu’elle était émue] [rires] . Vraiment, j’avais les larmes aux yeux.

Benoît : Oui ça faisait bizarre, car du coup il y avait tout le public qui chantait avec nous. Forcément [rires], je n’avais pas l’habitude parce que quand tu fais de la compo, les gens connaissent moins les paroles. Là j’ai entendu Stay with me en chœur. Moi ça m’a plus surpris et fait rire en fait. J’étais content que le public soit aussi enthousiaste et qu’il apprécie ce moment en notre compagnie, et que les gens soient venus pour la musique.[rires]

Pensez-vous enregistrer un album ?

Benoît : Ben en fait, en ce qui concerne le côté reprises, c’est assez compliqué parce que du coup, au niveau des droits on ne peut pas commercialiser un CD sans avoir obtenu les droits auparavant. Et avec les droits japonais ce n’est pas forcément simple donc si Tatsuro Yamashita nous lit [rires collectifs] et qu’il est d’accord, à voir...
Après avec YouTube, Soundcloud etc. c’est automatique, et on poste régulièrement des chansons, mais si vraiment, on veut commercialiser un CD, c’est plus compliqué.
Par contre, effectivement si peut-être un jour on fait de la composition… pour l’instant ce n’est pas vraiment à l’ordre du jour oui là on pourra faire d’abord un E.P pour commencer et ensuite on verra. Pourquoi pas…

Quelles sont vos prochaines échéances de concerts ?

Benoît : On a quelques dates en discussion, quelques pistes, donc on ne va pas vous révéler [rires]. Peut-être que d’ici que l’article sera publié on pourra le dire plus précisément mais là on est suivi par une manageuse qui est en train de voir pour des dates dans des conventions dans toute la France. Ça sera éventuellement en Belgique et en Suisse. Si il y a des amis belges et suisses qui nous lisent et qui ont des conventions et bien on peut s’arranger !

Avez-vous pensé vous produire à l’étranger et notamment au Japon ?

Benoît : [Rires] Soyons fous hein ! Après le problème c’est le défraiement.

Idriss : Ce n’est pas tout d’en avoir envie…

Benoît : Niveau matériel, promis on ne sera pas trop exigeant ! [rires].

Avez-vous un dernier message à adresser à nos lecteurs ?

Benoît : Eh bien, écoutez de la city pop ! Venez nous voir en concert, partagez nos vidéos, partagez nos mèmes, [rires], partagez autour de vous ce qu’on fait, et ainsi on aura peut-être plus de chance de toucher du monde… et peut-être avoir l’opportunité de faire des super concerts en mode big band avec choristes, percussions et surtout section cuivres !!

Merci AFTER 5 pour cette interview !

 

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