Retour sur le premier concert de ONE OK ROCK au Budokan.
Bien avant que le groupe n'arrive, plus d'un millier de fans grouillait d'excitation à l'intérieur du stade affichant complet. Anticipant le début du spectacle annoncé par des signes à peine perceptibles, la foule se lève tout à coup et applaudit à l'unisson alors que la musique monte en puissance.
Des lumières stroboscopiques accompagnent un court solo de batterie. Le silence et l'obscurité enveloppent alors à nouveau la scène. Retenant son souffle, chaque spectateur se voit récompensé par une nouvelle intervention de Tomoya et sa batterie. Puis, après un nouveau retour au noir, le son d'une guitare retentit pour des milliers d'oreilles avant que les lumières ne s'allument pour l'arrivée de Toru, le guitariste, et Ryota, le bassiste. Le chanteur, Taka, jaillit alors sur scène en criant "Yeah ! Tokyo !".
Il annonce tout de suite la couleur en headbangant rapidement sur Never Let Go. La foule ainsi revigorée agite ses poings, suivant le rythme de la mélodie envoûtante. Et c'est avec autant d'énergie que Taka saute en lançant un "Let's go!", invitant Toru au centre de la scène pour un solo de guitare court mais efficace. La lumière s'assombrit alors, puis se rallume progressivement au son de la guitare acoustique. Le public accueille avec enthousiasme l'intro de yoru nishika sakanai mangetsu, pendant laquelle le chanteur invite par la suite la foule à reprendre en coeur le refrain. Le duo basse guitare entame Kaimu avant de voir revenir sur scène un Taka toujours aussi déchaîné, tenant la note autant que possible lors des refrains, mettant en valeur sa voix unique et son timbre lisse mais tranché.
Promettant de se donner à 100% afin que tout le monde puisse en profiter au maximum, il demande "Are you ready boys?". Shake it Down démarre alors, lui donnant l'occasion de se taper les fesses tout en chantant "Kiss my ass". Sans perdre un instant, il traverse la scène d'un côté à l'autre, partageant ainsi le couplet pour chaque pan. Ryota et lui se retrouvent au centre pour Riverdance, puis s'associent à Toru pour mikansei koukyoukyoku.
La foule applaudit à tout rompre lors de l'arrivée en douceur de Kagerou, Taka lui tend alors son micro, lui donnant l'occasion de donner de la voix. Puis, c'est une collaboration entre guitare et batterie qui annonce doucement karasu avec un chanteur beaucoup plus calme, progressant d'une gamme à l'autre, il prend le pas sur les instruments. Même sans parole, la mélodie chantonnée lui suffit pour montrer ce dont il est capable. Une brève accalmie précède le couplet final, et tandis que le rythme s'accélère, Ryota est littéralement déchaîné sur le devant de la scène. Dans un tout autre registre, le thème de Living Dolls donne l'occasion au public de chanter d'une seule voix amplissant le stade, répondant à l'invitation de Taka.
Pendant un interlude, le chanteur admet qu'il n'a pas réussi à dormir la nuit précédente : "En voyant cette vue imprenable [de scène], j'ai eu le sentiment que je n'aurais même pas besoin de dormir". Il enchaîne ensuite avec Adult Suits dans un anglais impeccable. S'ensuit alors kanzen kankaku Dreamer et son rythme saccadé toujours accompagné d'une foule déchaînée, lançant ses poings en rythme dans les airs, faisant trembler le sol tout entier. Taka fait à nouveau preuve d'une dextérité vocale remarquable sur Wherever you are.
"Dans ce monde où les gens ne pensent qu'à eux, j'espère que vous pensez à la personne debout à côté de vous à cet instant précis, pour partager ce sentiment avec le monde entier", poursuit-il. Il invite alors le public à le rejoindre sur jibun ROCK, tournant autour de son bassiste. Incitant tout le monde à continuer, il lance un encourageant "Oui, comme ça !". Alors que la basse et la guitare s'éloignent chacune à chaque extrêmité de la scène, le chanteur s'efface pour laisser Tomoya s'en donner à coeur joie sur sa batterie. Un halo coloré rouge et vert embaume alors la scène d'une atmosphère mystérieuse, avant que ne retentisse une cloche qui annonce Liar, accompagné des hurlements de la foule. Tout en chantant, Taka simule un combat, donnant des coups de pieds à des adversaires invisibles pour enfin finir cette chanson en remerciant la foule.
Selon lui, les deux thèmes inspirant le nouvel album ont été "la poursuite des rêves" et "l'amour de la musique". Il annonce alors que 2011 verra non seulement la sortie d'un nouveau single, mais également le DVD de ce concert. Il laisse sous-entendre que les fans ne sont pas encore assez chauds et qu'ils ont besoin de montrer ce qu'ils ont dans leurs tripes. Il les entraîne alors dans une série de hurlements enragés, qui se révèlent être une partie intégrante du nouveau single, Answer is Near.
Toru investit à son tour le centre de la scène pour exécuter le solo de guitare ouvrant koi no aibou kokoro no Cupid. Une armée de poings se lève dans les airs pour l'accompagner. Taka revient sur scène à coup d'air guitar avant d'inviter la foule à headbanguer avec lui. Traversant la scène en courant tout en agitant une serviette ONE OK ROCK, il encourage le public à faire de même, faisant apparaître des milliers de serviettes similaires dans les airs pour Viva Violent Fellow. C'est alors qu'il annonce enfin la dernière chanson. L'air mélancolique de hitorigoto Lonelina débute avec une certaine émotion. Cris et pleurs retentissent de façon aléatoire dans la foule avant que le chanteur ne finisse par rugir "Finissons-en !". C'est naishi shinsho qui ferme la marche donnant une dernière occasion aux membres de courir à tour de rôle de tous les côtés de la scène, tout en saluant le public. Le final endiablé, sous les applaudissements déchaînés de la foule complètement envoûtée et transportée, se termine par un dernier saut de Taka.
C'était bien évidemment sans compter sur les rappels et le retour de ONE OK ROCK sur scène, le chanteur levant le point en l'air en signe de gratitude. Le groupe en profite alors pour faire quelques photos. Puis, Taka reprend son monologue, exhortant la foule à ne "jamais abandonner ses rêves", avant de renchérir : "Si grâce à la musique j'ai pu autant changer, ce doit être facile pour le reste du monde". Un rythme de batterie rapide accompagné d'une basse funky débute alors, donnant l'occasion au leader d'interroger la foule "Savez-vous de quelle chanson il s'agit ?", "yume yume" répond-elle d'une même voix. Et c'est enfin à contrecoeur que Taka annonce "La prochaine chanson est vraiment la dernière", puis d'enchaîner "J'ai un message pour vos parents, remerciez-les de vous avoir donné la vie". Et c'est en gratifiant la foule que débute Nobody's Home, le véritable final de ce concert. Les membres de ONE OK ROCK saluent un à un les spectateurs une dernière fois en étant mis en avant à tour de rôle sur les écrans géants. Et c'est sur un dernier "Nobody's home, yeah..." que Taka explose littéralement le micro sur les planches, tandis que Tomoya continue à taper sur les cymbales et que ses camarades saluent le public. Les membres du groupe viennent alors s'aligner une dernière fois sur le devant de la scène en se tenant les mains pour un ultime au revoir.
Un écran lumineux affichant les mots ONE OK ROCK accompagne la foule jusqu'au dernier instant vers la sortie, les places se libérant doucement une à une. Et c'est dans le froid hivernal que chacun reprend sa route en se souvenant de cette chaude adrénaline qui a accompagné le spectable de ce premier concert de ONE OK ROCK au Budokan.
Set list
01. Never Let This Go
02. Yoru ni shika sakanai mangetsu (The full moon that only blooms at night)
03. Kaimu (Nothing)
04. Shake it down
05. Mikansei koukyoukyoku (Unfinished symphony)
06. Kagerou (Mirage)
07. Karasu (Crows)
08. Living Dolls
09. Adult Suits
10. Kanzen kankaku Dreamer (Dreamer)
11. Wherever You Are
12. Yes I am
13. Jibun Rock (Rock of my own)
14. Liar
15. Answer is Near
16. Koi no aibou kokoro no Cupid (Partner in my love, cupid in my heart)
17. Viva Violent Fellow~utsukushiki mosh pit~(Viva Violent Fellow)
18. Hitorigoto Lonelina (Lonlina)
19. Naihi shinsho (I keep it inside)
Encore
01. (you can do) everything
02. Yume yume (Never stop dreaming)
03. Nobody’s Home
