Live Report

Sadie Deep Impact Tour Final au Shinkiba Studio Coast

11/03/2011 2011-03-11 05:00:00 JaME Auteur : Leela McMullen Traducteur : Mani

Sadie Deep Impact Tour Final au Shinkiba Studio Coast

Terminant l'année le 29 décembre avec un final puissant et chargé d'émotions, Sadie a fait trembler les fondations du Shinkiba Studio Coast avec une franche intensité.


© Sadie
La foule n'a pas besoin d'être réchauffée tant elle est serrée dans la salle. Cry More démarre, violente et rapide. Les fans se révèlent très tôt, élevant une voix puissante et unifiée quand c'est nécessaire. Le chanteur Mao réveille l'enfer avec ses hurlements, aidé par le guitariste Mizuki dont les performances sont à la fois entraînantes et inspirées. Ajoutés à cela les efforts passionnés du guitariste Tsurugi, du bassiste Aki et du batteur Kei, le concert démarre sur les chapeaux de roues avec cette chanson, suivie par l'intense Shingan. Des riffs de guitares ahurissants, des corps sautant de façon chaotique, les efforts combinés de deux incroyables et vigoureux growls, et c'est déjà la fin du morceau, mais MADROID garde le public en mouvement.

Les voix des fans remplissent l'impressionnante salle, aussi agréablement que celle de Mao, que ce soit quand ils chantent ou crient. L'air animé laisse place à la vigueur plus lourde de CHAOTIC WORLD. Ses growls puissamment rythmés obligent Mao à
s'appuyer sur Mizuki, qui plonge dans la musique avec Tsurugi pour produire une ligne de guitares qui peut rivaliser avec le son malveillant de la voix du chanteur. Pendant ce temps, les baguettes de Kei font des va-et-vient entre la grosse caisse et la cymbale, telle une épée tranchante. Le jaillissement initial prend fin dans un déchaînement final, BURST ZERO refusant aux fans un moment de répit tant leur nuque se balance de droite à gauche, puis de haut en bas, fans qui s'engouffrent dans chaque petit interstice pour se rapprocher toujours plus près de la scène.

Auréolé par des projecteurs, Mao chante ensuite la pseudo-ballade Toge. Le rythme s'accélère rapidement, les guitares s'envolent avec un Mizuki jouant très élégamment. Ni tout à fait une ballade, ni du vrai hard rock sadiesque, le numéro divertit en créant une ambiance étrange. Le solo de guitare au milieu du morceau apporte une petite atmosphère carnavalesque à la salle, cachant l'obscurité tranchante du tambourinage de Kei. Après cette douce chanson, c'est au tour de la plus lourde et entraînante Ice Romancer, qui prouve que Sadie est capable de saisir la foule aussi bien par la mélodie que par la violence, même si les parties agressives de cette chanson ne sont pas si brutales. Quand Mao crie « Laissez nous vous entendre ! », le public n'a pas besoin de fournir un très grand effort pour s'exécuter. Mizuki s'est retourné, mains derrière les oreilles, comme s'il se balançait au rythme des cris. Un growl monstrueux résonne tandis que Kei fait sonner ses cymbales, cheveux au vent. Finalement, la foule chante, enthousiaste, l'emportant quelque peu sur la bande son, jusqu'à ce que Mao gronde la fin du morceau.

Conduit par la batterie et la guitare, le riff profond du début de Dress ouvre la voix à une autre ligne mélodique impressionnante. Tandis que Mao balance sa tête, que Mizuki saute, les mouvements tantôt secs, tantôt souples de Tsurugi sont l'expression même de la musique. Awaki gunjou attire l'attention sur la silhouette de Kei, la batterie prenant pour une fois le commandement, et pas seulement pour contrôler, mais pour sublimer la simple musique. Combinée aux cris bien placés de Mao, la chanson envoie tout le monde dans un frénétique headbang. Le titre suivant, Silent Eve, possède une ligne de guitare très profonde et émouvante. Bien qu'ils restent en place, les membres sont en perpétuel mouvement durant le morceau, jamais immobiles, sauf dans un but précis. Puis, un balayage rouge accompagne un cri brutal, et le refrain suivant est à moitié hurlé, ajoutant un niveau d'intensité supplémentaire à la chanson qui atteint son paroxysme lorsque Mao tient un hurlement de toutes ses forces, sans aucune musique pour l'accompagner.

« Pouvez-vous sauter durant la deuxième partie ? Tout le monde, allons-y ! », crie Mao, laçant Juggernaut. Il danse avec Aki pendant le déchirement rapide et lourd des guitares. Martelant un accord, le bassiste tournoie, pendant que Mizuki maintient le rythme sur le devant de la scène, ses mouvements reflétant la foule excitée. CHILDREN OF DESPAIR est lancé dans la foulée par une batterie bruyante, qui voit la foule headbanguer instantanément. Les musiciens vagabondent sur scène, Mizuki et Tsurugi offrant un rapide passage au centre, avant que le chanteur n'interrompt ce moment tendant son micro à Mizuki pour qu'il crie dedans. Quand il hurle « Balancez vos têtes ! », le public et le guitariste s'exécutent sans aucune hésitation. Un riff incroyable fait marcher et sautiller le groupe sur scène, alors que la foule reste un tourbillon de cheveux fouettant l'air. La dernière image vient de Tsurugi sautant haut avec sa guitare, pendant que Mizuki headbangue d'arrache-pied sans considération pour la musique, semblant même avoir du mal à ne pas rater un accord.

Animée dans tous les sens du mot, Crimson tear est musicalement et physiquement confuse, à la fois sur scène et dans la fosse. Les têtes se balancent d'avant en arrière, les cymbales se fracassent, les fans crient, les guitares déchirent l'air, et au dessus de tout cela dominent les hurlements de Mao. Simultanément, les deux guitaristes se lancent dans la fin difficile de la chanson. « Frappe dans tes mains Tokyo ! » demande Mao. Le rap rapide et le rythme digital de GREEDY EMOTION attise la soif d'une musique intense amplement étanchée par les derniers riffs. Au battement de Mizuki, la moitié du public reprend le bon rythme, l'autre moitié a plus de mal à l'attraper, créant une rupture dans la fosse. Cependant, l'instrumental prend subitement fin avec Mao reprenant le commandement. Lui et Mizuki se partage un micro pour un grondement qui se termine par un long et obscène baiser, qui fait crier les fans de surprise, et certains de plaisir. Au moment où le chanteur s'éloigne, Mizuki s'essuie les lèvres. Le « Oh yeah » fredonné par Mao lance VIRTUAL FAKEMAN. L'étonnant réjouissant refrain voit la foule sauter, avant de replonger dans l'obscurité de la fin de la chanson. Occupant le centre de la scène pour son solo, Mizuki entame avec Mao un grondement laissant à terre le guitariste à la fin. Un instant plus tard, le chanteur le bloque dans un geste qui le met à genou au devant de la scène, dans le calme de la chanson.

L'ouverture de guitare intéressante de psycho culture contraste avec un Mizuki sautant et dansant, petits mouvements qui continuent lors du couplet clair et du refrain plus lourd, jusqu'à ce qu'il bondisse sur la plateforme et remue ses fesses face au public. Mao exacerbe l'atmosphère agitée et vicieuse en nouant un bandeau sur ses propres yeux. Il emmène le public dans la frénésie pendant que les autres contemplent la scène, Mizuki s'approchant tout doucement derrière la batterie de Kei. Loin des fans avec un bras en l'air, Mao donne le signal au public qui se laisse aller sans retenue. Le concert arrive à la dernière chanson, Meisai. Les nuques sont quelque peu épargnées jusqu'à ce que le refrain approche. Aki tapote l'épaule du chanteur pour s'assurer que sa délicate petite danse sur l'air mélodique soit vue à la fois de la scène et de la fosse. La foule chante vaillamment lorsque le micro lui est présenté, pour ensuite plonger profondément dans les rugissements de Mao. Étonnamment, elle crie d'une seule et même voix, même quand elle headbangue à tout vitesse. Le chaos est repris par Mizuki, debout au bord de la scène qui aide Mao en criant le reste du morceau. Après avoir hurlé un « Merci Tokyo ! », Mao, accompagné d'Aki, quitte la scène. Mizuki s'incline profondément devant le public, et, avec les deux autres membres restants, fait ses adieux à la foule.

En réponse à l'incessant rappel du public, le groupe ne tarde pas à revenir sur scène, et se lance dans un discours assez long à propos du tour et des jours qui ont mené à ce final. Façonnant l'atmosphère conformément à ses souhaits, Mao devient soudainement sérieux. « Je veux rassembler toutes les expériences de cette tournée et en faire une chanson pour vous. true word. » Une guitare lourde renforce la douce mélodie, empêchant la chanson de verser dans la pop. Cependant, la performance sincère de Mao n'est pas pour être ébranlée, le chanteur mettant toute son âme dans le morceau. Ces mots de gratitude sont suivis de little prayer, qui reste un titre léger, même si la foule répond comme si c'était plus lourd en lançant son poing accompagné de cris vigoureux. Puis, le morceau repart avec la guitare déchirée et le growl concluant de Mao ramenant little prayer au bord de l'abîme sadiesque. « Tokyo... Tokyo... C'est la dernière. On y va ensemble, OK ? C'est parti. BLACK STARS ! » Mizuki incite le public à crier pour accompagner le rap en mettant ses mains près des oreilles.

Les guitaristes se baladent librement pendant kagerou, la mélodie entraînante du refrain laisse d'abord la voix de Mao, puis celle du public, s'élever quand le chanteur étend ses bras pour laisser le son l'envahir. Il crie alors « Pour finir, vous donnerez-vous entièrement à moi ? ». Encore une fois la foule headbangue et hurle, cris qui se mêlent à ceux de Mizuki, pendant que Tsurugi entre directement dans la musique de Grieving the dead soul. « Es-tu en vie Tokyo ? » demande Mao, tout d'abord avec le micro puis sans. Bien que sa voix ne puisse traverser la vaste salle avec la musique, la foule comprend néanmoins le message et répond. Le chanteur, le bassiste et les deux guitaristes se rapprochent du bord de la scène, Kei frappant avec force ses cymbales derrière. Tsurugi s'essuie le visage de ses mains, rempli de gratitude. « Merci Tokyo ! ».

Après quelques taquineries joueuses, le groupe devient sérieux. « Revenir à Tokyo pour le final après trente-deux concerts était le bon choix », affirme sérieusement Mao. « Nous avons vu des visages couverts de larmes, des sourires, les visages de ceux qui nous supportent totalement. Malgré toutes les difficultés, je suis vraiment heureux de voir vos visages. » A ce moment, le chanteur commence à lutter pour retenir ses larmes, et finit par partager ses pensées sans pour autant se donner en spectacle, mais craque finalement. Il continue son discours entrecoupé de petits sanglots et de pauses. « Je ne veux pas vous montrer ces moments difficiles. Je veux rester cool à vos yeux, mais j'ai réalisé combien vous comptiez pour moi. Je peux avancer parce que vous êtes là. Ces derniers temps, beaucoup de groupes se séparent, mais je ne laisserai jamais cela arriver ! » La certitude dans sa voix ne laisse place à aucun doute, puis il annonce un nouvel album pour 2011 ainsi qu'une tournée printanière. « Je ne peux même pas dire si je pleure ou si je ris ! », dit-il dans un gémissement, avant de demander à chacun, des fans à la personne qui s'occupe de la buvette, de s'applaudir pour leurs efforts.

Alors que les autres avaient déjà fait leurs adieux et quitté la scène, Mizuki s'avance pour un dernier mot. « Ce que nous avons accompli aujourd'hui n'est pas seulement dû aux artistes, mais grâce à vous tous, même ceux qui sont malades et les autres qui n'ont pas pu venir. Merci à vous tous. A cette époque dans laquelle la musique est partout, il n'y a que les concerts qui comptent vraiment. Même si ce sont ceux d'autres groupes, continuez à aller voir des concerts ! Faisons de grands concerts ensemble ! »


Setlist :

01. Cry More
02. Shingan
03. MADROID
04. CHAOTIC WORLD
05. BURST ZERO
06. Toge
07. Ice Romancer
08. Dress
09. Awaki gunjou
10. Ageha no nakigara
11. Silent Eve
12. Juggernaut
13. CHILDREN OF DESPAIR
14. Crimson tear
15. GREEDY EMOTION
16. VIRTUAL FAKEMAN
17. Psycho Culture
18. Meisai

Rappel :

01. true word
02. little prayer
03. BLACK STARS
04. kagerou
05. Grieving the dead soul
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