Interview

Interview avec MUCC en Finlande

13/02/2011 2011-02-13 05:00:00 JaME Auteur : fvea & Matron Traducteur : Mani

Interview avec MUCC en Finlande

Le groupe a partagé ses pensées sur son nouvel album et la musique en général.


© MAVERICK
JaME a rencontré MUCC à Helsinki, en Finlande, le 17 janvier 2011, jour de son deuxième concert de sa tournée européenne Chemical Parade. Le groupe a parlé de son dernier album, Karma, ainsi que de ses pensées et ses sentiments sur la musique.


Samedi dernier, vous avez joué le premier concert de votre tournée européenne à Moscou. Qu'est-ce que cela vous fait de revenir en Europe ?

Tatsuro : Il fait froid !
Miya : C'est sympa.

La dernière fois que vous êtes venus en Europe, la tournée avait été très longue. Cette fois, vous donnez moins de concerts. Pensez-vous que cela affecte l'atmosphère de la tournée ?

Miya : Ça va peut-être la modifier.
Tatsuro : C'est comme si nous faisions une tournée au Japon. Même si c'est à plus petite échelle cette fois en Europe, on a l'impression que nous sommes en tournée au Japon pour une plus longue période.

Votre nouvel album, Karma, est un mélange d'atmosphères variées, allant de rythmes dances à des mélodies calmes en passant par des chansons jazzies. Quel était le processus d'écriture de ces chansons ?

Miya : Chacun de nous, sans s'être préparés ou parlés, a écrit ses propres chansons. A un moment, nous nous sommes vus, et nous avons rassemblé nos idées, et c'est ainsi que l'album a été fait. Donc, c'était comme d'habitude, en fait.

Qu'est-ce que les chèvres, les masques à gaz et le ciel rose de la jaquette du CD nous disent sur le thème de l'album ?

Miya : Quand j'ai écouté l'album une fois qu'il fut fini, j'ai remarqué qu'il y avait un mélange d'influences très différentes, d'éléments incluant des sons digitaux et des sons d'instruments bruts. Tout a été entremêlé, et c'est pourquoi nous voulions mettre ces sentiments et ces influences mélangés aussi sur la jaquette, combinant les côtés chimique et organique des choses.

Votre style est connu pour beaucoup changer d'un album à l'autre. Cela vous apporte de nouveaux auditeurs, mais d'un autre côté, cela requiert de vos fans une certaine ouverture d'esprit. Comment pensez-vous que cela affecte votre carrière ?

Miya : Le changement, c'est en fait MUCC, c'est nous. Alors, pour être honnête, cela nous est égal.

Quelle est votre relation avec votre propre instrument, ou pour Tatsuro avec votre voix ? Qu'est-ce que vous aimez le plus chez lui ?

SATOchi : J'aime la batterie, parce que quand vous frappez vraiment fort, cela sonne vraiment fort, et si vous frappez doucement, cela sonne doucement. Cela reflète les sentiments très directement. Je ne suis pas très bien élevé, c'est pourquoi j'aime beaucoup cet instrument. Cela me ressemble assez.
Miya : J'ai choisi la guitare, parce que j'en jouais alors. Cela ne ferait aucune différence si je jouais de la batterie à la place. Donc, il n'y a rien de particulier à dire sur cette relation.
Tatsuro : Je perçois ma voix comme mon propre instrument, mais à la différence des autres instruments, je ne peux pas changer son timbre, parce que c'est ma propre voix. Donc, ce que j'essaye de faire c'est d'en tirer le maximum.
YUKKE : Tout d'abord, je pensais que je ne pouvais ni jouer à la batterie, ni chanter, c'est pourquoi je n'ai pas choisi de devenir batteur ou chanteur. Donc, il ne me restait que deux choix : la guitare et la basse. Et la guitare est en fait la partie principale du groupe. Le guitariste est celui qui est toujours debout au centre de la scène, et le seul qui se montre. Mais, je ne suis pas ce genre de personne. Je préfère être à l'arrière. Donc, j'ai choisi la basse, parce qu'elle présente les mêmes caractéristiques que ma propre personnalité.

La chanson Daraku de Karma est presque entièrement chantée en anglais, ce qui est assez inattendu de votre part. Comment cette chanson est-elle née ? Tatsuro, qu'est-ce que cela vous fait de chanter dans une langue étrangère ?

Tatsuro : Quand j'écrivais cette chanson, je pensais aux fans japonais qui l'écouteraient. La plupart de nos fans n'arrivent pas à complètement saisir l'idée si la chanson est entièrement écrite en anglais, alors ils sentent d'abord l'atmosphère. Si les paroles sont en japonais, ils comprennent ce que nous chantons, donc ils peuvent construire leurs propres idées dans leur esprit. Mais, quand c'est en anglais, ils doivent écouter nos chansons et ressentir l'atmosphère sans comprendre les paroles. C'est en fait la première idée que j'avais en écrivant cette chanson en anglais. Quand je la chante en concert, c'est assez rafraîchissant, nouveau et aussi intéressant. Mais, le fait est que si on joue cette chanson en Europe, la situation bascule complètement, parce qu'ils comprennent d'abord les paroles en anglais, donc c'est aussi un point très intéressant.

Vos chansons ont un grand impact personnel sur beaucoup de vos fans. Que ressentez-vous en étant dans cette position de faire des chansons qui peuvent devenir très significatives pour d'autres personnes ?

Miya : Je suis content, vraiment heureux.
Tatsuro : Je suis aussi très heureux que nos chansons puissent devenir vraiment spéciales dans la vie de nos fans, parce que la même chose m'est arrivée, j'ai grandi bercé par la musique. J'ai aussi quelques chansons qui sont très importantes pour moi.

Et que représente la musique pour vous ?

SATOchi : Cela va sembler étrange, mais c'est comme l'air. C'est toujours là, ça existe même si vous ne reconnaissez pas son existence. Vous pouvez y réfléchir vraiment profondément, mais quand vous ne le faites pas, c'est toujours là. Vous ne remarquez pas que cela existe. C'est cela la musique pour moi.
Miya : Pour moi, la musique est la chose à laquelle toutes mes activités sont reliées, et cela me sert aussi personnellement tous les jours.
Tatsuro : Je partage l'idée de SATOchi. C'est toujours là, c'est tellement naturel que vous ne réalisez pas que c'est là.
YUKKE : La musique est devenue l'une des parties les plus importantes de ma vie, parce que si je n'avais pas été intéressé par la musique quand j'étais au collège ou au lycée, je ne serais pas là maintenant.

Que ressentez-vous quand vous jouez ?

Tatsuro : Quand je chante sur scène, je peux vraiment planer, sentir la tension et d'autres choses qui ne se produisent pas dans la vie quotidienne, mais uniquement sur scène.
SATOchi : Quand je joue, je me montre vraiment. Je ne sais pas pourquoi, mais quand je suis assis derrière ma batterie, je me dévoile.
Miya : Je n'ai pas l'impression que je change quand je suis sur scène. Mais, si vous me voyez jouer, peut-être que vous voyez que je suis différent sur scène ou quand je joue, mais je ne remarque pas ce changement.
YUKKE : Quand je joue de la basse, je sens cette différence, la tension qui monte, ce que je n'ai pas dans la vie quotidienne.

Vous avez joué des centaines de concerts. Comment vous sentez-vous avant de monter sur scène ? Est-ce que ce sentiment change avec les années ?

Tatsuro : Je me sens nerveux.
Miya : Moi aussi, je suis nerveux.
SATOchi : Moi aussi.
YUKKE : Moi aussi, je suis nerveux, mais les voix du public me font planer.

Qu'est-ce que vous aimeriez exprimer dans vos concerts ? Qu'est-ce que vous aimeriez que vos auditeurs expérimentent ?

Miya : S'ils apprécient l'atmosphère avec nous, être ensembles là, cela me va.

Quelle est la meilleure chose dans les tournées ?

YUKKE : La nourriture.
Tatsuro : J'adore tout particulièrement le moment où je m'allonge dans le lit après un show vraiment réussi.
Miya : J'aime cette évolution du groupe entre le début, le milieu et la fin de la tournée. C'est ce que j'aime le plus dans les tournées.
SATOchi : J'aime les problèmes, les problèmes de YUKKE.

Et qu'est-ce qui vous fait regretter la maison ?

Tatsuro : Quand nous faisons une longue tournée, c'est la nourriture japonaise qui me manque.
YUKKE : Quand je suis longtemps sur les routes, c'est mon propre oreiller qui commence à me manquer.

En mai, vous retournez au Nippon Budokan pour deux concerts. Quelles sont vos attentes concernant ces deux concerts ?

Tatsuro : J'espère que nous pourrons jouer comme d'habitude.
Miya : Nous jouons plus souvent dans des salles plus petites, mais au Budokan, nous pouvons jouer avec une plus grosse mise en scène, donc nous pouvons nous exprimer et exprimer les concepts des albums comme il se doit avec une meilleure performance. J'attends cela vraiment avec impatience, et j'aimerais vraiment que les fans européens viennent au Japon nous voir au Budokan. Cela serait vraiment génial.

Pour finir, avez-vous un message pour vos fans finnois ?

SATOchi : Il fait vraiment froid en Finlande, mais le concert de MUCC va vous réchauffer, alors venez nous voir.
Miya : J'aime beaucoup la culture finlandaise et je suis vraiment heureux de revenir ici quasiment tous les ans. Je suis vraiment heureux, et j'espère que cela continuera dans le futur.
Tatsuro : Je suis aussi vraiment heureux que nous puissions revenir encore et encore. Je sens qu'il y a plein de fans qui nous attendent, donc nous nous amusons aussi, et j'espère que les fans pourront s'amuser encore plus que nous.
YUKKE : Je suis aussi vraiment heureux que les fans nous montrent si directement leur enthousiasme, et je sens vraiment qu'ils nous attendent. Cela me rend vraiment heureux.


JaME tient à remercier le groupe, MAVERICK DC GROUP et Gan-Shin d'avoir rendu possible cette interview.
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