Interview

Interview de RYUICHI, J et SUGIZO de LUNA SEA.

13/12/2010 2010-12-13 05:00:00 JaME Auteur : Kay Traducteur : Emeraldia

Interview de RYUICHI, J et SUGIZO de LUNA SEA.

JaME s'est entretenu en Allemagne avec trois membres de LUNA SEA avant le premier concert de leur tournée mondiale.


© LUNA SEA Inc.
Vendredi après-midi, à la veille de leur tournée mondiale, JaME a rencontré en Allemagne RYUICHI, J. et SUGIZO. Alors qu'ils répondent aux questions sur leur concert à Bochum, l'histoire du groupe, leurs activités solos et bien d'autres choses, les trois hommes paraissent détendus et à leur aise.

Comme beaucoup de monde connaît déjà les membres de LUNA SEA, nous voudrions qu'ils vous voient autrement. Pourriez-vous présenter le membre qui est près de vous et nous dire quelque chose d’intéressant à son propos, quelque chose que la plupart des fans ne savent pas ?

RYUICHI : Voici notre guitariste, SUGIZO.

SUGIZO : Ravi de vous rencontrer (rires). Je vous présente J., le bassiste.

J. : RYUICHI, notre chanteur.


Maintenant, que pourriez-vous nous révéler d’intéressant les uns sur les autres ?

SUGIZO : Parfois, J. met ses lunettes sur la tête puis les oublie. Alors, il les cherche un moment parce qu'il ne les trouve pas ! (rires)


C'est demain qu'aura lieu votre tout premier concert en Europe. Comment vous sentez-vous ? Auriez-vous un jour imaginé que vous viendriez ici pour un concert ?

RYUICHI : Quand nous avons démarré en tant que groupe indépendant, nous ne pensions pas du tout que nous jouerions un jour en dehors du Japon et que nous voyagerions à travers le monde. Nous avons été vraiment surpris et heureux de voir que notre musique avait fait le tour du monde, ces dix dernières années : la propagation s'était faite toute seule, par le biais d'Internet. Pour nous, c'était une très bonne surprise. Cela nous montre que nous avons fait ce qu'il fallait. Quand nous écoutons nos anciennes chansons, elles ne nous semblent pas vieilles. C'est bon pour nous, pour notre amour-propre. Quand nous avons commencé, personne ne nous a dit que nous avions fait les bons choix et que notre musique était bonne. Maintenant, on en a la preuve.


Comment vous êtes-vous préparés pour cette tournée ?

RYUICHI : Nous avons répété pendant environ un mois.

SUGIZO : C'était très lourd, de dures répétitions nous attendaient.


Comment avez-vous choisi la liste des titres que vous jouerez ?

J. : Cela va être du LUNA SEA à 100% ! Nous avons choisi les titres qui laisseront la plus forte impression sur le public, ceux qui permettront au groupe de s'exprimer le mieux.


Dans une précédente interview, vous aviez parlé de nouvelles chansons sur lesquelles vous travailliez. Jouerez-vous un de ces nouveaux titres ce soir ?

SUGIZO : Pas encore mais nous y travaillons.


Pourquoi avoir choisi Bochum pour l'unique date européenne de votre tournée ? Pourquoi pas Berlin, par exemple ?

RYUICHI : Nous avons reçu beaucoup d'offres de la part de nombreux pays, mais nous avons remarqué que ce tourbeur travaillait vraiment très sérieusement. Nous avons pensé que c'est lui qui faisait le meilleur boulot et avait la bonne vision des choses. C'est pourquoi nous avons pensé que le mieux serait de venir ici en Allemagne... Pourquoi pas Berlin ? Nous nous sommes rendus compte qu'ici les gens et les réseaux travaillaient main dans la main, du coup nous avons eu un bon feeling. Nous ne nous sommes pas dit « Pourquoi Bochum ? Je n'ai pas envie d'y aller », jamais nous n'avons pensé cela.

SUGIZO : Ça ressemble aussi beaucoup à LUNA SEA de faire un seul concert en Europe et un autre aux États-Unis.


Cela faisait des années que vous ne vous étiez pas produits ensemble sur scène. Pendant ces années, vous avez tous évolué et beaucoup changé. L'alchimie entre vous est-elle toujours la même ? Qu'est ce qui a changé, qu'est-ce qui est resté identique ?

J. : Pour nous, c'est la prochaine étape. Nous ne faisons pas n'importe quoi, nous savons ce que nous voulons et ce que nous faisons. Nous souhaitons atteindre un meilleur niveau pour jouer ensemble. Il y a dix ans, mais aussi les dix années précédentes, les choses étaient différentes. Chaque membre a de nouvelles perspectives, a essayé de nouvelles choses dans la vie, et c'est tout cela qui nous a fait grandir. Par le passé, il y a eu différentes raisons, mais le plus important maintenant est que chacun sait ce qu'il fait ; nous avons de nouvelles perspectives.


Les dix premières années de LUNA SEA ont été une période très impressionnante. En quoi cette période vous a-t-elle changé en tant que personnes ?

SUGIZO : Ce n'est pas comme aller tous les jours au bureau pour travailler, c'est une expérience très forte, dont on garde énormément de souvenirs. Ces années, celles entre notre vingtaine et notre trentaine, ont filé à toute allure. C'est la période où chacun grandit, quand il se trouve lui-même, alors c'était vraiment intense. À travers la musique, nous avons évolué et sommes devenus adultes.

RYUICHI : Quand tu es employé de bureau, on te dit souvent ce que tu dois faire. Mais quand tu es musicien, tu dois être créatif tous les jours, trouver de nouvelles choses. Il faut être plus indépendant qu'un travailleur lambda.


Vous faites partie des pionniers du visual kei. Depuis vos débuts, le genre a énormément changé. Suivez-vous les récents développements du visual kei et qu'en pensez-vous ?

RYUICHI : Beaucoup de groupes affirment qu'ils veulent ressembler à LUNA SEA, et cela nous rend très fiers. Nous savons que le genre est différent maintenant , ils devraient surtout continuer à faire ce qu'ils ont envie de faire. Nous sommes vraiment heureux qu'ils aient envie d'être comme LUNA SEA, nous leur souhaitons sincèrement d'avoir du succès. Ainsi, ils ont tout notre respect.


Au cours de votre carrière, vous avez essayé différents looks, avec un style très extrême les toutes premières années. Que ressentez-vous quand vous voyez des photos de vous à cette période ?

J. : Tout le monde a un peu honte quand il regarde de vieilles photos, par exemple quand il était au lycée ou plus jeune encore, en se disant « Qu'est ce que je portais à cette époque ?! ». Bien sûr, nous avons la même réaction quand on regarde nos vieilles photos. Mais c'était vraiment original, nous étions vraiment uniques. Les gens trouvaient qu'on était fous, ils disaient « Mais pourquoi portez-vous ce genre de choses ? ». C'est peut-être méchant de dire cela, mais de nos jours il y a plein de groupes qui essayent d'avoir un look original ; ça ne fonctionne pas toujours et il y a beaucoup de copies. Rétrospectivement, notre look était original, c'était quelque chose de vraiment nouveau.


RYUICHI, vous avez participé à des comédies musicales, comme par exemple la version japonaise de « Chicago ». Ajouter de la comédie au chant, comment était-ce ? Était-ce difficile de s'y habituer ?

RYUICHI : Jouer la comédie, c'est très différent du chant car il faut représenter, interpréter quelqu'un d'autre, alors c'est autre chose. J'ai eu à me mettre, pour ce rôle, dans la peau d'un avocat, c'était un véritable challenge pour moi.


RYUICHI, vous avez dit dans une une vidéo promotionnelle pour cette tournée que vous étiez intéressé par les villes allemandes. Qu'est-ce qui vous attire en elles ?

RYUICHI: J'aime beaucoup les voitures et les montres. Or, en Allemagne, il y a des marques comme Mercedes Benz, alors ça m’intéresse. Par ailleurs, les villes ici sont très propres, il n'y a pas de déchets dans les rues, alors on se sent comme dans certains endroits du Japon.


J., cette question est pour vous. Vous avez produit de nombreux groupes. Comment décidez-vous des artistes que vous allez promouvoir ?

J. : Je pense que chacun a sa chance dans le monde de la musique, pas besoin d'être très talentueux : il n'est pas nécessaire d'avoir une grande habileté avec les instruments. Avant de choisir un groupe, je vais le voir en concert. Si je vois la force et la faim en eux, alors ma décision est prise. Quand ils jouent, ce n'est pas la performance technique mais le feeling que je cherche.


Pouvez-vous nous parler de votre dernier projet, Dessert Flame Frequency ?

J. : J'aime le hard, le heavy, et ce genre de musique est facile à transmettre, chacun peut facilement l'interpréter. Pour moi, la musique, ce n'est pas seulement de l'écoute, c'est avant tout une passion. C'est pourquoi j'ai décidé de me débarrasser de mes amplis, de tous les trucs électriques et de tenter l'expérience d'un son acoustique. Même avec des instruments acoustiques, je sens que je suis toujours capable de faire du hard. Je trouvais intéressant d'avoir trouvé ce nouveau moyen de transmettre ma musique, un moyen non stéréotypé.


Y aura-t-il des sorties de CD ?

J. : Je n'ai pas de sorties CD prévues, mais un DVD est pour bientôt, je travaille dessus. Cependant, il ne sera disponible que pour les membres de mon fan-club.


SUGIZO, vous jouez de beaucoup d'instruments, mais vous êtes aussi compositeur et producteur. Parmi tout ce que vous avez fait, que préférez-vous ?

SUGIZO : Comme c'est difficile... Il m'est impossible de choisir une seule chose, car tout ce que je fais, finalement, revient vers LUNA SEA. Ce que nous faisons, même si c'est chacun de notre côté, nous renvoie toujours vers LUNA SEA. Je ne peux pas choisir une seule chose, mais, quoi que je fasse, c'est la chose que je fais à ce moment-là qui est la plus importante pour moi. Ça marche dans les deux sens : ce que je fais seul sert pour LUNA SEA, et, inversement, ce que j'expérimente avec LUNA SEA m'est utile pour mes projets solos. Quoiqu'on fasse, quelque soit l'épreuve que l'on ait à affronter dans la vie, tout ce qu'on apprend a une grande importance. De tout ce que vous faites, vous apprenez quelque chose de nouveau, et ça aussi c'est important.


C'est bientôt Noël ! Comment célébrez-vous habituellement cette fête ? Y a-t-il un rite que vous appréciez en particulier ?

SUGIZO : J'aime aller à l'église le jour de Noël, j'aime être dans la foule. Je ne suis ni chrétien ni catholique, mais j'aime cette cérémonie. C'est comme une grande fête d'anniversaire pour Jésus, c'est un jour très important.


Dans une précédente interview, SUGIZO nous disait que vous travailliez sur de nouveaux projets pour LUNA SEA. Pouvez-vous nous en dire plus ? Qu'y a-t-il de prévu ?

RYUICHI : Nous travaillons assidûment là-dessus en ce moment.

J. : Nous avons de grandes nouvelles pour bientôt mais pour le moment c'est secret ! S'il vous plaît, suivez l'actualité de LUNA SEA la semaine prochaine !


Pour finir, pouvez-vous laisser un message pour vos fans partout dans le monde ?

SUGIZO : C'est un grand honneur pour nous d'être en Europe et de faire un concert avec LUNA SEA. Je pense que c'est un premier pas et j'espère que nous reviendrons pour voir tout le monde. Alors si le concert de demain se passe bien, je chercherai à revenir.

J : La première chose que l'on peut dire, c'est que beaucoup de temps a passé. Nous sommes assis là et rien que d'être tous les trois à répondre à cette interview, cela me fait une drôle d'impression. Le concert est pour demain et j'en suis vraiment heureux. Le public viendra d'Allemagne et de toute l’Europe, et cela va continuer en allant à Los Angeles et tout autour de la planète. Notre musique s'est dispersée dans le monde, elle est écoutée par tant de gens ! J'ai hâte de revenir et de rencontrer de nouvelles personnes du monde entier.

RYUICHI : Il y a beaucoup de gens qui ne nous ont jamais vus en vrai, en concert. Je suis très reconnaissant envers tous ceux qui, malgré cela, ont acheté nos CD et DVD. Ce sera le premier concert de LUNA SEA pour beaucoup de monde. C'est pour cela qu'il faut que le show surpasse les attentes de chacun, l'idée qu'ils se faisaient de ce qu'est un concert de LUNA SEA.


Merci beaucoup pour cette interview et bonne chance pour votre concert de demain !


JaME tient à remercier LUNA SEA, Takeshi Asai, Paul Chu et les traducteurs pour avoir rendu cette interview possible, ainsi que de nombreux remerciements aussi à Cynthia.
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