Live Report

INORAN - The premium showcase

20/05/2010 2010-05-20 23:30:00 JaME Auteur : matto

INORAN - The premium showcase

「Connectivity」' 10 ~ sessions with Candle JUNE ~


© DINO PUBLISHERS
INORAN est un artiste atypique qui a décidé de s'orienter vers une musique plutôt douce, parfois conceptuelle, et composée en majorité de ballades. Sa musique est à l'image de ce personnage qui est passé par LUNA SEA, ses grandes années, puis FAKE?, ou encore plus récemment Tourbillon (toujours en activité). INORAN semble être quelqu'un de discret, posé, romantique, et c'est avec ces mots en tête que JaME se rendait au concert de l'ex-LUNA SEA au Studio coast le 24 janvier dernier.

Ce concert était baigné d'une aura particulière avec l'annonce de la participation de CANDLE JUNE, un artiste qui exprime son talent de décoration par l'utilisation et la conception de bougies, créant alors des décors époustouflants. C'est ainsi que l'on pouvait découvrir une salle éclairée à la lueur des flammes chancelantes de ces objets d'art, parfois sculptés, et aux couleurs apaisantes faites de variations de jaunes, d'orangé ou de teints plus rosés. C'est au bout d'une avancée prolongeant la scène que ces bougies trônaient patiemment, enjolivées par du bois séché et quelques fleurs. Des symboles de vie et de mort se mélangeaient alors dans cette curiosité que les spectateurs observaient avec fascination. La scène principale était elle aussi clairsemée de quelques bougies, encore éteintes à quelques minutes de l'ouverture du concert. L'attente était comblée par un DJ qui proposait une sélection de morceaux entre électro, trip-hop et lounge. Puis, c'est avec un peu de retard que les bougies sont enfin allumées. Alors que l'opening du concert démarre avec un dialogue du style bande originale de film, INORAN, en jean et veste en cuir, arrive enfin et prend place au bout de l'avancée. Après quelques slides aériens sur sa guitare, exécutés à l'aide d'un bottleneck pour plus de fluidité, le groupe s'apprête à démarrer sa set list.

Le concert créait ainsi l'évènement en proposant en avant première pas moins de cinq chansons sur les dix de Watercolor, dernier album sorti le 10 mars dernier. Calling down, la première nouveauté jouée ce soir de 24 janvier, est une piste calme avec un refrain (trop) haut perché pour INORAN, appuyé par des chœurs qui seront tout au long du concert assurés par la même personne. Le tempo est lent et la composition est en place. Mais le gros défaut de ce concert s'invite dès cette première prestation : l'ingénieur son peine à caler la voix du chanteur qui subit ainsi des variations d'intensité sonore particulièrement gênantes pour l'auditeur. Et malheureusement ce ne sera pas le seul défaut de ce showcase puisque les prestations vocales d' INORAN restent à dix milles lieux de son talent de guitariste qu'il ne mettra pas en valeur pour cet événement. Oui, il faut s'y faire, en solo INORAN n'a rien du guitariste que l'on connait. Et le chanteur a encore bien des progrès à faire. Mais tout n'a pas été de mauvaise qualité. Ainsi la deuxième chanson, I'll, nous offre un moment plus rock, plus dynamique, avec de la distorsion guitare et un bassiste, nommé FIRE, faisant preuve d'une bonne dextérité. C'est en fait la section rythmique basse/batterie qui se sera démarquée tout au long du concert.

Cette performance se déroule dans des conditions assez exécrables. INORAN passe au travers d'une petite poignées de chansons, dont Felicidad, pourtant l'une de ses plus belles compositions. Mais il aura aussi réussi d'autres prestations comme Sennenka accompagnée d'une section de cordes frottées. Tirée de l'album Apocalypse, un opus de toute beauté, cette piste est bien accueillie par un public très fidèle à l'artiste. Le groupe d'archets donne une profondeur rare à ce morceau qui se finit par un a capella réussi. Les cordes frottées restent en place pour la piste suivante Hydrangea, peut-être la meilleure piste d'Apocalypse, avec ses scratchs distillés à la perfection et sa mandoline qui donne des couleurs exotiques délicieuses. INORAN est un compositeur hors-pair et c'est peut-être le constat que l'on peut tirer de cet évènement : il vaut mieux écouter les albums studios plutôt qu'assister à un live à moins d'être un véritable fan de l'homme. Parmi les autres pistes réussies, l'on retrouve également Determine ou encore Unstoppable sur laquelle le guitariste-chanteur joue avec le public et se montre très énergique.

Concernant les nouvelles pistes tirées de Watercolor, les mauvaises circonstances de ce live n'auront certainement pas permis de les apprécier à leur juste valeur. Le second morceau issu de cet opus joué ce soir est Sayonara, marqué par sa batterie tout en roulements et ses allures de ballade romantique. Vient ensuite une autre chanson, juste avant Resolution réarrangée pour l'occasion. Ces deux pistes sont portées par une contrebasse chaude, avec une ambiance définitivement showcase, et Hatoyama Hiroaki au piano (membre de Tourbillon). L'on retiendra ensuite I'll be there, peut-être la seule performance valable de Watercolor et qui servira de conclusion pour ce live un peu poussif. Sur cette ballade, INORAN prendra sa guitare acoustique, accompagné de violons, avant d'être finalement rejoint par la guitare électrique et des claps de mains sur lesquels le chanteur fera entonner quelques « la la la » au public. Les membres quittent la scène les uns après les autres, chaque instrument s'éteignant avec le départ de son musicien, ne laissant plus qu' INORAN seul, qui s'avance vers les bougies tandis que CANDLE JUN, en fond, éteint ses créations. Les images sont belles, seule la musique aurait mérité mieux ce soir-là.


Set list :

Opening
1. Calling down
2. I'll
3. Shike
4. Sayonara
5. Felicidad
6. NEW SONG 1
7. Resolution remix
8. see you
9. sennenka
10. Hydrangea
11. Let me down
12. Determine
13. Rightaway
14. Unstoppable
15. raize
16 NEW SONG 2
17. Daylight
18. I'll be there
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