Interview

Interview avec les Yoshida Brothers

22/09/2009 2009-09-22 22:00:00 JaME Auteur : Andrea Traducteur : Amelitha

Interview avec les Yoshida Brothers

Les Yoshida Brothers parlent de leur tournée à l'étranger, de leur nouvel album, "PRISM", et font le point sur leur carrière.


© Domo Music Group
C'est à Los Angeles, en plein milieu de leur tournée West Coast Tour '09 aux Etats-Unis, que nous avons rencontré les Yoshida Brothers, dans une ambiance très décontractée.


Depuis le début de cette tournée aux Etats-Unis, vous avez donné des concerts à Los Angeles et à San Diego. Quelles sont vos impressions jusque-là ?

Ryoichiro : C'est vraiment génial ! Jusqu'à présent, nous avons fait des tournées au Japon pendant dix ans, et aux Etats-Unis pendant cinq ans, alors nous avons l'habitude.

Kenichi : C'est la première fois que nous venons à San Diego, alors le public est essentiellement composé de Japonais. Il en était de même lors de notre premier concert à Los Angeles. Mais au fil des concerts, de plus en plus de personnes ont commencé à venir, pas seulement des Japonais, beaucoup d'Américains aussi. Avec un peu de chance, ce sera pareil à San Diego.

Quelles sont les différences entre une tournée aux Etats-Unis et une tournée au Japon ?

Ryoichiro : Le public et les applaudissements. Au Japon, les applaudissements commencent doucement, puis vont crescendo ; aux Etats-Unis, c'est très différent, le public applaudit très fort.

Kenichi : En Europe, le public est très silencieux, on se croirait à un concert de musique classique ! (rires)

A la fin de l'année dernière, vous avez fait une tournée en Océanie, ce qui est rare pour des artistes Japonais. En quoi était-ce différent comparé à d'autres concerts à l'étranger ?

Kenichi : En fait, ce n'était pas la première fois que nous allions en Australie ! Lors de notre deuxième tournée à l'étranger, nous avons eu l'occasion de faire un concert à la Sydney Opera House. Au niveau du public, c'était comme en Europe.

Quand et pourquoi avez-vous décidé de mélanger musique occidentale et musique traditionnelle japonaise ?

Kenichi : C'était avant même de faire nos débuts. C'était très difficile de jouer uniquement de la musique traditionnelle. Je voulais faire de la musique à ma façon, et montrer mon style au monde entier.

Ryoichiro : C'est pareil pour moi.

Qu'est-ce qui est le plus difficile dans le fait de jouer du shamisen ?

Ryoichiro : (rires) J'en joue depuis l'âge de cinq ans, donc ça fait vingt-cinq ans maintenant, et pourtant, c'est toujours aussi difficile !

Kenichi : C'est clair !

Vous avez récemment sorti un album, intitulé PRISM. Quelle signification a ce titre pour vous ?

Ryoichiro : Cet album reflète tout ce que nous avons fait jusqu'à présent, nos précédents albums, ainsi que nos expériences. Il représente aussi la lumière.

Parmi les chansons de cet album, quelle est celle que vous aimez le plus jouer lors d'un concert ?

Ryoichiro : (sans hésiter) Red Bird.

Kenichi : End of the World.

Est-ce que vous avez des anecdotes au sujet de cet album ?

Ryoichiro : C'était la deuxième fois que nous enregistrions à Los Angeles ; nous voulions faire quelque chose de différent.

La chanson Mr. Nagano's Foolish Proposal a un titre très intéressant. Pouvez-vous nous en dire plus sur cette chanson et d'où vient le titre ?

(Tout le monde se met à rire)
Kenichi : En fait, pour cette chanson, nous avons collaboré avec un producteur, et c'est lui qui a choisi le titre ! (rires)

Le projet The Nightmare Before Christmas n'est pas vraiment votre style. Qu'en pensez-vous ?

Ryoichiro : Avec tous ces artistes connus figurant sur l'album, nous étions très enthousiastes. Toutefois, c'était très dur d'arriver à intégrer le shamisen.

Kenichi : Nous avons été contactés par Disney. A chaque fois qu'un Japonais voit notre nom sur cet album, il est là "Quoi ?! Les Yoshida Brothers ?!". C'est sûr que ça peut surprendre.

A part le shamisen, jouez-vous d'autres instruments ?

Ryoichiro : Non, j'ai toujours voulu me consacrer uniquement au shamisen.

Kenichi : J'avais commencé à apprendre à jouer de la guitare au lycée.

Quelle est votre plus grande réussite depuis le début de votre carrière ? Et, est-ce qu'il y a un objectif que vous souhaitez toujours atteindre ?

Kenichi : Je pense que nous n'avons rien accompli jusqu'à maintenant. Je veux que de plus en plus de personnes assistent à nos concerts.

Ryoichiro : Nous avons récemment fêté notre dixième anniversaire en tant que major. Lors du dernier concert, nous avons eu droit à une standing ovation, ce qui est très rare au Japon. Toutefois, je ne considère pas ça comme un véritable accomplissement. Je veux que l'on obtienne une récompense comme le Grammy ; à ce moment-là, on pourra dire que l'on a réussi quelque chose.

Quelle collaboration vous a véritablement marquée ?

Kenichi : Aucune en particulier, mais je me rappelle que nous avons joué dans un style flamenco en Espagne. Nous étions accompagnés par des guitaristes de flamenco, c'était vraiment bien.

Ryoichiro : A chaque fois que nous jouons avec des percussionnistes ; les percussions vont très bien avec le shamisen, les tambours japonais (Taiko) par exemple.

Pour finir, avez-vous un message pour nos lecteurs ?

Ryoichiro et Kenichi : Ecoutez notre nouvel album, PRISM, qui vient de sortir au Japon et aux Etats-Unis. Il reflète vraiment tout ce que nous avons fait jusqu'à aujourd'hui.



JaME tient à remercier les Yoshida Brothers et Domo Records pour avoir rendu cette interview possible.
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