Live Report

DIR EN GREY au Bataclan, le compte rendu !

23/06/2009 2009-06-23 22:00:00 JaME Auteur : sofi2311 & FoX

DIR EN GREY au Bataclan, le compte rendu !

Live report du concert de DIR EN GREY au Bataclan, en coupling avec Killswitch Engage (double live report)


© Dir en grey - JaME - Philippe Hayot
UROBOROS ! Le nom de cet album sonne pour certains comme le salut d’un groupe que l’on croyait perdu depuis l’erreur de parcours The Marrow of a Bone. Pour d’autres, il n’a été que la confirmation, sous la forme d’un majeur magistralement levé à la face des détracteurs du groupe, que, oui, DIR EN GREY est encore vivant. 3e concert d’un groupe arrivant déjà en terrain conquis sur le sol français depuis son premier passage au Zénith, ce live au Bataclan ne fut pas merveilleux, pas plus qu’il ne fut mauvais. Simplement efficace !

Efficace comme cette ouverture où le groupe enchaîne la sombre SA BIR et la cultissime et violente OBSCURE, ce qui annonce direct l'ambiance du concert. Ils n'ont pas fait un coupling avec Killswitch Engage pour qu'on les compare à ce qu'ils étaient avant. Cette arrivée a de quoi faire monter rapidement la pression dans une salle presque entièrement composée de fans. Une setlist efficace elle aussi, pas de grande surprise, puisqu'ils jouent leurs hits passés en plus des chansons tirées des deux derniers albums.

On continue bien plus sobrement avec Merciless Cult, de l'album Withering to death. À croire qu'ils veulent nous faire attendre pour qu'on puisse entendre leur dernier album.
Voici justement une chanson du dernier album, qui démontre l'efficacité de celui-ci en concert, GAIKA, CHINMOKU GA NEMURU KORO, qui mélange couplet de grognements, refrain chanté, et mélodie de guitare. Et il faut admettre que cela rend assez bien en live, tout comme STUCK MAN.

Ca continue avec GRIEF, du controversé The Marrow of a Bone, chanson énergique aux paroles assez agressives. On l'avait déjà vu au concert au Zénith et on savait que cela rendait bien en live. Ce que la foule a bien ressenti, puisqu'elle était assez animée. La salle étant vraiment pleine, les pogos avaient du mal à immerger, dommage.

La suite vient avec THE FINAL, grand classique de DIR EN GREY, toujours très appréciée. Durant cette chanson Kyo nous montre qu'il sait encore chanter. Joie ! la foule s'agite bien plus qu'avant, et ça commence à sérieusement souffrir dans la fosse, beaucoup de jeunes filles s'en font sortir durant cette chanson, je me dis à chaque fois que rester toute la nuit devant la salle pour s'évanouir à la 7e chanson, c'est quand même bien bête.

Vient alors une petite pause qui tombe bien pour beaucoup, bien qu'elle casse pas mal le rythme après THE FINAL. Les musiciens changent d'instrument, boivent un coup, tandis que Kyo fait ses vocalises, jouant avec les effets d'échos du micro. Pendant ce temps-là, la fosse reprend son souffle, et elle a bien fait, puisque juste après, les premières notes de DOZING GREEN se font entendre. Dommage que les problèmes de son commencent à ce moment, selon l'endroit où l'on est placé dans la salle, on entend plus ou moins bien le chant et les guitares.

Enfin, malgré cela, le concert continue et c'est VINUSHKA qui arrive, au plus grand plaisir de tous les fans du dernier album. Mêlant violence et longue période de calme, cette chanson est là pour nous rappeler les particularité de DIR EN GREY, et ses chansons torturées et malsaines. C'est aussi la chanson la plus représentative de l'album, avec des grognements, des beuglements, du chant clair, des chuchotements, et une noirceur émanant par dessus, le tout pendant neuf minutes.

C'est maintenant le temps d'une nouvelle pause où Kyo refait des vocalises,
ce qui fut peut être une mauvaise idée. Bien que la première fois, le silence était au rendez vous, cette fois-ci le public semble moins apprécier, le groupe se faisant même un peu huer à un moment. Il faut dire qu'il y avait déjà les fans de Killswitch Engage dans la salle, bien que je doute que ce ne soit qu'eux. Et puis, les vocalises paraissent moins impressionnantes après VINUSHKA.

BUGABOO suit, encore tirée du dernier album. Puis REIKETSU NARISEBA s'enchaîne, où le public s'agite de nouveau durant les refrains. Agitated Screams of Maggots arrive et déchaine les foules, cette chanson, qui avait été tant critiquée à l'époque de sa sortie pour son coté anarchique et beuglé, reste, de mon point de vue, une bonne chanson en concert. Tout comme REPETITION OF HATRED, qui fut la dernière chanson jouée. Pas de rappel, ils jettent quelques médiators et baguettes dans le public, ils saluent rapidement, puis c'est fini.

Avec une setlist composée principalement des deux derniers albums, on regrette vraiment que le concert soit aussi court, puisqu'il n'a duré qu'une heure, et sans rappel, on aurait vraiment aimé en entendre plus.

Setlist DIR EN GREY :
intro : SA BIR
01. OBSCURE
02. Merciless Cult
03. GAIKA, CHINMOKU GA NEMURU KORO
04. STUCK MAN
05. GRIEF
06. THE FINAL
Vocalises
07. DOZING GREEN
08. VINUSHKA
Vocalises
09. BUGABOO
10. REIKETSU NARISEBA
11. Agitated Screams of Maggots
12. REPETITION OF HATRED


Après un long entracte, le groupe Killswitch Engage arrive, une bonne partie du public de DIR EN GREY était restée par curiosité, et les fans de Killswitch Engage étaient au rendez-vous.

On voit donc de façon amusante la foule commencer à changer, les fans présents pour DIR EN GREY partir dans les balcons, voire partir de la salle tandis que les fans de Killswitch Engage descendent en masse des balcons pour venir se frotter à la chaleur d’une fosse bien remplie mais très aéré. En effet, là où les fans du groupe du soleil levant s’agglutinaient vers le premier rang, les amateurs du groupe américain préfèreront avoir une large fosse pour pouvoir bouger en toute tranquillité.

Enfin... Tranquillité est peut être un adjectif exagéré quand le groupe débarque sur A Bid Farewell qui dégage une puissance qui met en transe le public. Premiers pogos, et une ambiance à mille lieux du mysticisme ambiant pendant la prestation de DIR EN GREY. Tout comme le changement de public, la musique passe du tout au tout avec un metalcore ultra efficace ne prenant pas de gants, avec pour seul plaisir de défoncer du cou en headbanguant !

Le charisme des membres fait alors toute la différence, ceux-ci en plus de prendre un réel plaisir à être présents ce soir devant un bataclan bien rempli, dégage une aura impressionnante, que ce soit Adam Dustkiewizc, courant un marathon sur scène en faisant des mimiques faisant passer Jim Carrey pour un dépressif mono facial, et surtout Howard Jones l’impressionnant chanteur. Car même si les schémas des chansons sont ultra répétitifs (en clair un couplet, un refrain voix clair, un pont et reprise du refrain, ou l’inverse) la présence d’un tel chanteur ferait passer une chanson de Lorie pour de l'Anthrax pour peu qu’il chante dessus. Pour faire simple, Howard envoie du lourd et l’ambiance s’en ressent.

Public reprenant en chœurs les hits distillés durant le live, pogotant sur toutes les chansons, allant à exécuter un circle pit et un Wall Of Death sur les chansons When a Darkness Falls et Rose Of Sharyn. On sent que le concert était à la base prévu pour accueillir uniquement Killswitch tant la salle reprend les chansons, créant une communion bien belle à voir. Eh oui, un metalleux ce n’est pas que de la bière, mais aussi de l’amour, de l’amour du riff de gratte et du bon son. La formation profite de l’occasion pour aussi livrer une nouvelle chanson, Starting Over, bien heavy et metalcore comme il faut, mais n’évoluant que peu des schémas éculés du groupe. Enfin ça passe en live comme sur CD comme une lettre à la poste !

Il est juste dommage que les fans des deux groupes ne se soient pas soutenus, car ils ont visiblement l’air de s’apprécier, Howard Jones paraissant déçu en entendant les sifflets par rapport à la prestation de DIR EN GREY.

Bien sûr le groupe finit son concert sur trois chansons très calmes avec My Last Serenade, My Curse et The End Of Heartache... Avant de revenir pour un rappel sur l’excellente reprise de la chanson de Dio (Ronnie James Dio, pas les autres hein. On parle du dieu du metal ici !) Holy Diver.

Pour la modique somme de trente euros, cette date était vraiment un évènement à ne pas rater. Deux groupes géniaux, deux ambiances très différentes qui se sont succédés sans trop de problème comme dans un festival. Portés par des chanteurs tout deux très en voix, DIR EN GREY et Killswitch Engage ne laisseront ce soir là qu’un seul regret, celui de n’avoir pas joué plus longtemps.

Setlist Killswitch Engage :
01. A Bid Farewell
02. When Darkness Falls
03. Fixation On The Darkness
04. Still Beats your name
05. Take This Oath
06. Life to Lifeless
07. Starting over
08. Rose Of Sharyn
09. This is Absolution
10. Arms of Sorrow
11. My Last Serenade
12. My Curse
13. The end of heartache
Rappel : Holy Diver
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