Durant sa dernière tournée "MySpace Music Tour" aux Etats Unis, POLYSICS a fait plusieurs dates dans le pays afin de promouvoir la sortie Américaine de We ate the machine. Le 7 novembre, POLYSICS, avec en premières parties jaguar love et black gold, a donné un concert électrique à un public hystérique.
Le Magic Stick est une petite salle, située au-dessus d'un bar-bowling dans la banlieue de Détroit, dont les portes ont tardé à ouvrir. Peu de temps après le temps prévu, black gold monte sur scène. Le jeune groupe, qui a profité récemment de la publicité faite par iTunes et de passages à la télé, est parvenu à enflammer la salle rapidement. Le second groupe à passer est jaguar love qui a déjà ses propres fans dans le public. Le chanteur, sauvage et hurleur, a délivré un set solide, et a évidemment gagné de nombreux fans ce soir. A la fin de son set, jaguar love a remballé ses instruments, et lentement, POLYSICS a apporté les siens.
Après de courtes balances, une bande-son est diffusée, et une lente et palpitante introduction se fait entendre. Alors que l'excitation du public est à son paroxysme, le guitariste et chanteur Hayashi déboule sur scène, frappant des mains le rythme avec le public. Fumi, Kayo et Yano prennent leur place et la première chanson commence avec une détonation et Electric Surfin' Go Go dans la foulée ! La guitare et la basse sans faille de Hayashi et de Fumi sont mises en avant dès le départ, et le public commence déjà à se comprimer avec force. Kayo chante avec sa voix pétillante, soutenue par les éclats de voix de Hayashi qui électrisent la salle. A la fin de la chanson, Hayashi galvanise les fans à plusieurs reprises en lançant "Hello Rock City!" !
Le second titre est une reprise du tube MY SHARONA de The Knack. L'intro électronique est galopante, et Hayashi reste figé avec le visage grimaçant. Le point fort de la chanson, comme toujours, est le chant robotique de Kayo dont le visage reste impassible. Après le couplet principal, elle part dans un solo au synthé et Hayashi lui montre que le public est en train de s'embraser. S'ensuit PEACH PIE ON THE BEACH qui maintient l'ambiance dans la salle. Cette chanson particulière permet à Hayashi d'échanger avec le public des "Ya, ya, ya !". Bien entendu pour cette chanson enjouée, Kayo laisse un instant son caractère timide de côté pour se saisir de pompons de pom-pom girls qu'elles balancent énergiquement de tous les côtés. Comme l'ambiance atteint de plus en plus son apogée, quelqu'un du public, qui est devenu apparemment super excité, est monté sur scène pour tenter un plongeon dans la fosse. Mais il n'aura pas eu le temps car le manager du groupe l'a dégagé aussi sec ! Si cela a détourné l'attention du public, ce n'est pas le cas du groupe qui n'a pas manqué une note.
Hayashi présente le titre suivant avec une longue explication du mot "Toys !", qu'il fait crier à la salle. La chanson commence avec une complémentarité plus que parfaite entre Hayashi et Fumi. Avec les lignes de basses de cette dernière, soutenue par la batterie, Hayashi se déchaîne pour compléter le style surf rock de la chanson, et le public, préparé avec sa leçon sur "Toys !", crie en accord avec lui. Quand la chanson instrumentale heavy se termine, Hayashi revient sur le devant de la scène pour dire : "Hi! Hello... what's up Detroit?!" qui rencontre une réponse enthousiaste ! "It's hot... enjoy the SHOOOOOOOOOW !!!". Puis vient DNA Junction, avec ses mémorables solos entre Kayo et Hayashi (qui descend souvent de scène), qui est reprise rapidement en choeur par les fans.
Le son d'une sirène et le solo d'intro d'Hayashi ouvrent la sixième chanson. Alors que Fumi tire sur les cordes de sa basse, Kayo commence les choeurs de I My Me Mine puis enchaîne rapidement avec la flûte qu'elle joue à travers un codeur qui donne un son électronique déformé. Dans ses dernières lignes, la chanson inclue un solo d'Hayashi, qu'il interprète impeccablement à genoux à 2 cm du public, dont le premier rang a tenu respectueusement ses mains en arrière pour ne pas le gêner. Une fois la chanson terminée sur le second solo à la flûte, la suivante, Mind Your Head, devient rapidement un showcase pour Yano. Le public frappe des mains tout du long, conformément à la chanson, qui est un peu plus mûre que les précédentes.
"New album... must buy, or DIIIIIIE!!!", Hayashi hurle avant d'afficher un large sourire et crie : "Yeeeah boooy!" dans une parfaite imitation de Flavor Flav. Kikai Tabechaimashita débute avec une intro batterie-synthé, et délivre un son plus intense que l'enregistrement studio. La basse sourde est sublimée, et le chant par Fumi, Hayashi et Kayo résonne dans la petite salle. Le public enthousiaste s'éclate et cela fait vibrer le plancher de plus en plus. Ça donnait même un certain rebond ! Le groupe et le public headbanguent furieusement et crient à l'unisson "I ate the machine!".
La chanson suivante, Moog is Love, est une des préférées du public, qui semble en connaître chaque mot. Puis vient Rocket qui inclut une interaction bizarre entre Hayashi et le public. Pendant que Kayo joue sa partie au synthé, le guitariste fait une vague avec son bras, très large, d'un côté à l'autre, tandis qu'il agite furieusement ses mains, geste qui est parfaitement imité par tout le monde. L'osmose impeccable provoque chez Hayashi un large sourire suivi d'un rire, et sa joie se ressent dans son brillant jeu de guitare pendant la partie instrumentale.
Après un rapide réaccordage, Hayashi enlève ses fameuses lunettes noires pour la frénétique KAJA KAJA GOO. La chanson, qui débute avec une innocente intro électronique, est un élément particulièrement heavy pour le groupe. La contrebasse martelante fait vibrer la salle, tandis qu'Hayashi crie à plein poumons : "Kaja kaja goooo!!!". Il se déplace alors sur le centre avant de la scène, et soulève sa guitare pour jouer avec les dents, produisant un son vraiment unique et surprenant ! Les deux chansons suivantes, Coelacanth is Android et Baby BIAS, arrivent avec fureur en s'enchaînant avec une transition sans aucun à-coup, et les choeurs rythmés galvanisent convenablement la foule. Après Baby BIAS, le groupe quitte la scène en sueur et essoufflé.
Après plusieurs minutes pendant lesquelles le public scandait : "One more song !", Hayashi est apparu du côté droit de la scène, envoyant des baisers, et tapant dans les mains de tous ceux qui étaient sur les côtés. Le respectable guitariste remercie l'assistance une dernière fois : "Thank you, Detroit! Detroit Rock City! We are happy to be here. We'll be back again soon!" et les chansons du rappel, Boys & Girls et Tei! Tei! Tei!, commencent. Boys & Girls, avec sa basse sourde ainsi que son rythme dansant est un pur moment de bonheur pour tout le monde, et le phrasé habile d'Hayashi rencontre le battement solide de Yano. Tei! Tei! Tei! est parfaite pour la fin du concert ; énergique et forte, elle est pratiquement une messe pour l'interaction entre le public et le groupe. Les lignes de basse de cette chanson, qui sont un élément clé dans le son de POLYSICS, sont superbement renforcées par la voix pétillante de Kayo. Hayashi et Fumi dansent le long de la scène, basculant les micros à terre. Le set se termine avec une énergie palpable, et chaque membre du groupe se joint aux choeurs portés par la classique jeu de batterie final. Les membres balancent alors leurs pics et autres baguettes, serrent les mains du public, lèvent les bras de la victoire et sourient. Après un dernier "Bye-bye!" d'Hayashi, le groupe quitte la scène, et le public épuisé, choisit de se reposer et de quitter lentement la petite salle de concert.
Set list :
01. Electric Surfin' Go Go
02. MY SHARONA
03. PEACH PIE ON THE BEACH
04. Toisu!
05. DNA Junction
06. I My Me Mine
07. Mind Your Head
08. PLUS CHICKER
09. Kikai Tabechaimashita
10. Moog is Love
11. Rocket
12. KAJA KAJA GOO
13. Coelacanth is Android
14. Baby BIAS
- Encore
15. Boys & Girls
16. Tei! Tei! Tei!
