Dio - distraught overlord au Trabendo

En ce 29 novembre, au parc de la Villette, on pouvait distinguer plusieurs types de rassemblement. Le premier étant les familles venant ce détendre, jouer ou tout simplement encore, se balader. Le second type de rassemblement, qui a sans aucun doute causé le plus de soucis au niveau de l'organisation avec les bouchons et autres, l'arbre de Noël de la police, car même les enfants d'agents de Police ont le droit à un Noël comme les autres. Et enfin, le dernier et non le moindre, l'attente devant le Trabendo pour le concert de Dio - distraught overlord.

Notons le courage (ou bien la folie) de certains qui ont dormi devant la salle, supportant des températures négatives et des voisins pas toujours fréquentables, mais malgré tous les évènements, soucis, rencontrés durant l'attente, la joie et le plaisir d'être là n'ont jamais flanché.

Je tiens également à remercier et à applaudir des deux mains, l'équipe de J-Music Live pour avoir eu la gentillesse de proposer une distribution de soupe et café aux personnes ayant dormi devant la salle. Alors bravo ! Des idées comme celles-la sont rares, donc, d'autant plus appréciables.

Les portes s'ouvrent finalement, laissant glisser un flot de spectateurs frigorifiés et peut-être même légèrement congelés, et leur permettant de retrouver l'usage des zygomatiques ainsi que l'enthousiasme qui s'était enfoui en chacun pour garder un peu de chaleur.

Après l'entrée, certains iront directement au stand de goodies, faire le plein de tout objet manquant dans leur collection ou encore pour acquérir le dernier maxi single sorti il y a quelques mois "mais comme j'avais pas l'argent, j'le prend là", alors que d'autres préfèreront s'installer tout de suite devant les barrières pour être sûr d'être bien placés au risque de se retrouver totalement écrasés contre la barre de sécurité.
L'intervention du staff de J-Music Live avant l'arrivée du premier groupe est plutôt bien accueillie, surtout lorsqu'ils nous apportent des petits cadeaux comme la mascotte de la boisson qui sponsorise le concert, le tout jusqu'à la phrase fatidique "les photos durant le concert de Dio - distraught overlord ne sont pas autorisées à la demande du groupe". Tout le monde le sait mais ça n'empêche pas le public de lancer quelques grognements à ce sujet.

La première partie, Undercover Slut, fait son entrée, il s'agit d'un groupe français underground, aux allures gothiques et au maquillage rappelant un peu et de très loin ceux de KISS.
Malheureusement pour eux, de mon côté en tout cas, il n'y aura rien de bon à en dire. Le manque de voix du chanteur, l'inexistence de charisme chez les membres ou encore le jeu scénique pitoyable... A la rigueur, tout ce que l'on pourrait en dire est que le chanteur s'est pris pour une bête de sexe sous les acclamations d'un dixième de la salle.

Après avoir copieusement et à plusieurs reprises arrosé le public, le groupe se retire enfin, moment salvateur pour nos oreilles qui commençaient à rendre l'âme.

Une bonne dizaine de minutes passe, laissant ainsi au public le temps de reprendre son souffle, pour ceux qui n'étaient pas serrés contre la barrière, mais également, le temps de se rapprocher encore davantage et de permettre encore une fois au staff de distribuer ses petits cadeaux tel le Père Noël.

Durant ce laps de temps, les fans s'égosillent et s'époumonent en appelant le groupe qu'ils sont venus voir, scandant des "D... I...O... DIO !!!" à tout va.
Le groupe rentre enfin sur scène après quelques interventions du manager pour chauffer la salle, chose somme toute inutile mais assez marante à voir.

Les choses sérieuses commencent avec en ouverture Lord's Prayer, enchainant sur des chansons encore plus connues du public comme God forsaken qu'ils n'hésiteront pas à reprendre en coeur, et présentant de nouveaux morceaux qui apparaîtront sur le prochain album qui sortira la première dizaine de décembre.

Du côté des membres, par grand chose à rajouter de plus que d'habitude à l'exception d'un Mikaru plus excité et survolté qu'à l'ordinaire, se laissant sans contre façon, toucher de tout côté, d'un Ivy beaucoup moins timide que ce qu'on lui a connu, Erina toujours aussi souriant, Kei légèrement moins chaleureux et plus concentré et un Denka débordant d'énergie, nous offrant une performance à la batterie à couper le souffle. A croire que pour cette tournée le groupe s'est offert les piles d'un certain petit lapin rose.

Au rappel, les hormones des fans explosent à la vue du torse nu de Mikaru (Vous devriez avoir l'habitude maintenant, non ?), et surtout lorsqu'il décide qu'il est l'heure d'un petit bain de foule, se jetant tête la première dans la fosse.
A ce moment là, on se dit : "Mais il est pas net..." alors que le reste du groupe juge que c'est aussi le bon moment et se jette tour à tour dans le public aidé du manager.

Au final, il n'y a eu aucun mort bien que l'on ait cru voir la fin de Mikaru lorsque le public n'a pas voulu le rendre à la scène, ou en voyant la tête d'Ivy qui se demandait pourquoi on ne voulait pas lui rendre son bras ou encore Denka qui se demandait si c'était réellement une bonne idée ou pas.

La soirée s'est donc achevée dans la plus grande joie aussi bien pour le public que pour le groupe qui pose devant l'objectif de leur manager le plus simplement du monde.

Setlist :

1. Lord's Prayer
2. Jojou naseru mo tadatada ikite areba koso
--MC--
3. GOD forsaken~Boku wa kimi no kikazatta karada kyouyuu suru sekai no rinjin nado de wa nai~
4.
5. HAUNTING
--MC--
6. CARRY DAWN
7. HELL
8. PUPPET SHOW
--MC--
9. Solo batterie
10. final call
11. Dantoudai wa dare ga tameni yareru
--ENCORE--
12. Come Gold

JaME tient à remercier J-Music Live et Dio.