Chronique

THE UNDERNEATH - MOON FLOWER

03/10/2008 2008-10-03 12:00:00 JaME Auteur : FoX

THE UNDERNEATH - MOON FLOWER

Surpuissant coup de poing - Note: 8.5/10


© Stirring Records
Album CD

Gesshoku hana -MOON FLOWER-

the Underneath

A la base était Transtic Nerve, groupe de qualité bien que trop méconnu. Le groupe s'est arrêté, mais chose rare, tous les membres sont repartis de zéro, changeant de nom et de style. Et ainsi est né THE UNDERNEATH, qui en quelques mois est déjà plus connu que sa précédente formation ne l'a jamais été. Grandement aidée par la présence sur le TASTE OF CHAOS avec MUCC et D'espairsRay, la popularité du groupe n'a fait que grimper en ce début d'année. C'est donc l'occasion pour nous de revenir sur leur premier album MOON FLOWER, excellent disque d'un metal sombre et noir, disponible pour une dizaine d'euros partout en France.


NOIRE FLORAISON


THE UNDERNEATH nous plonge dans un univers très dense, très pesant, où le visual kei sonne metal, où les pointes de lumières se font rares, un monde où la noirceur des âmes et du monde transparaît dans des compositions que n'auraient pas reniées un D'espairsRay première époque. Car MOON FLOWER, ça aurait pû être l'évolution de D'espairs après Coll:set, bien loin des expérimentations prout-pop d'aujourd'hui.


MOON FLOWER, c'est donc du metal décadent avec une grosse louche d'électronique et de claviers en fond donnant au tout une ambiance malsaine. Et dès le début, l'album envoie du lourd avec GEKKOH chanson au tempo lent, lourd, sur lequel le headbang devient facile, accompagné qui plus est par un refrain des plus fédérateurs. Car malgré la noirceur du propos et des mélodies, THE UNDERNEATH a la capacité du refrain qui tue, le petit truc immédiatement mémorisable qui reste en tête. Il faut dire que les membres ont de la bouteille et une dizaine d'années d'expérience dans le visual kei avec leurs anciens groupes, c'est donc normal de savoir à un moment comment capter avec facilité son auditoire.

Mais il faut dire que le groupe possède un excellent chanteur en son sein avec TAKA. Débordant de charisme, son chant sombre, mélodique et varié fait des ravages sur des mélodies proches du visual kei tel qu'on le conçoit aujourd'hui. Variant avec brio entre voix death surpuissante, et différentes voix claires extrêmement réussies, même si l'on sent ses limites dans les aigües qu'il évite d'aller trop chercher, tout en montant assez haut, rappelant parfois sur ses intonations un certain GACKT.

Les musiciens assurent parfaitement aussi, que ce soit les guitares de MASATO et de TAL, aussi bonnes à donner rythmiques incisives et tranchantes que solo enlevé, ou que ce soit la basse sombre de RYO et la batterie puissante de MASAKI. Le tout est alors détonnant, dans des compositions obscures où la basse sonne sale et macabre, et où la violence laisse place à la mélancolie. Ainsi des chansons comme DEEP ou la géniale FALL et ses refrains en canon sont plus lentes que violente, mais appuient malgré tout violemment sur notre face sombre, à l'inverse de FATTY FATTY FUCKIN' PIGS ou CHAIN... Et surtout BITE THE BULLETS, la chanson la plus violente de l'album, hymne au headbang sans aucune concession.

Même les chansons calmes s'avèrent belliqueuses, comme la pseudo-ballade PRAYER qui conclut l'album qui n'aura jamais vu une once de clarté apparaître en son sein. L'ambiance est toujours la même, et on pourrait se demander si ce n'est pas un défaut de ne pas se départir de celle-ci. Mais pour une fois qu'un groupe assume jusqu'au bout sa démarche et son look, ne boudons pas notre plaisir à mille lieux des chansons heureuses chantées par des groupes aux looks décadents. Peut-être pourra-t-on juste critiquer la durée de l'album bien trop courte, mais sans, et cela est rare, aucune chanson à jeter.


Premier essai, coup de maître pour THE UNDERNEATH qui livre ici un des meilleurs albums de visual kei de l'année 2008. Puissant, sombre et violent, l'album s'écoute facilement, et s'avère être une incontestable réussite qui n'a pas à rougir des sorties des leaders du milieu. MOON FLOWER est donc un album à l'écoute hautement recommandée pour peu que vous aimiez les premiers albums de D'espairsRay, qui possède en commun l'utilisation de samples sur les morceaux, ou de metal qui fait bouger la tête et le corps. Il ne reste donc plus qu'à espérer une venue dans nos vertes contrées pour profiter en live de cette prometteuse formation.
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