Live Report

Alice nine au Kokusei forum Hall - Tokyo

08/10/2007 2007-10-08 12:00:00 JaME Auteur : Shinyan

Alice nine au Kokusei forum Hall - Tokyo

Live report du concert de clôture de la tournée ROYAL STRAIGHT FLASH, le 3 septembre 2007 à Tokyo.


© PS Company
Tout commence devant le Kokusei Forum Hall A au centre de Tokyo, car comme tout concert, tout commence d’abord par les retrouvailles devant la salle de concert : des Shou période Gradation qui saluent des Tora période White prayer, tandis qu’un peu plus loin, un élégant Saga version Kowloon se jette au cou d’une sweet lolita. C’est qu’elles sont nombreuses également à s’être déplacées pour le concert. Tout de blanc et de roses vêtues, majoritairement des couleurs claires et douces contrastant avec les quelques unes en robe noires et surtout leur camarades ayant définitivement adopté un style plus punk rock.

Le meeting de la petite troupe dans la cours au milieu des buildings rappelle l’ambiance des cours de récréation d’un lycée très particulier qui suscitent encore l’interrogation de quelques touristes de passages. A moins que quelque chose ne se prépare... une révolution armée de peluches de Winny l’ourson, de Bananaki ou autres.

Peu à peu néanmoins, tout le petit monde fait place vide, s’engouffrant dans le Hall A pour aller faire quelques achats au stand de CD et goodies. Passage indispensable avant de s’installer dans la salle de concert, car il permet, entre autres, à titre d’exemple, de brandir une écharpe ROYAL STRAIGHT FLASH – alice nine tour 2007 lorsque vient le moment d’appeler le groupe...

Tranquillement mais diligemment, la salle se remplit jusqu’à bientôt afficher complet à l’exception des cinq ou six rangées quasi vides vers le milieu correspondant à des places réservées et bien regrettablement inusitées.

La salle est désormais pleine et une douce effervescence émane de l’assemblée plongée dans l’attente du concert de clôture de la tournée 2007 d’alice nine, tournée qui a aussi fêté les trois ans d’existence du petit groupe de la PSC. Un petit groupe qui a su, en trois ans, grandir doucement, créer son univers avec son auditoire attentif, ses fans fidèles et bienveillants puis soudain, de façon inattendue les lumières s’éteignent.
Frisson d’expectation dans la salle.
Et d’un coup, l’explosion enthousiaste !

Sur l’écran sont projetées une à une les images de chaque membre du groupe et les fans d’appeler un à un les membres du groupes : Shou ! Hiroto ! Tora ! Saga ! Nao ! dans de joyeuses exclamations qui se muent en véritables ovations au moment où, apparaissant enfin, nos cinq garçons montent sur scène et se saisissent de leurs instruments !

D’emblée la lumière jaillit, la musique emplit tout l’espace, emplit les oreilles, court dans les allées, parcourt le foule et envahit le forum entier, l’entraînant dans l’univers d’alice nine avec les premières notes de JEWELS.

Ce n’est pas réellement que JEWELS fasse partie des chansons les plus joyeuses d’alice nine, même si toutes les chansons d’alice nine semblent être porteuses d’espoir quand elles ne sont pas franchement pleines de joie et d’insouciance ; néanmoins c’est un groupe très en forme, souriant et bondissant qui joua le morceau. Même l’habituel calme et presque réservé Tora sautille autant que sautillerait Hiroto... qui évidement court et voltige de ci, de là.
Pour l’instant Shou est à l’arrière de la scène, derrière Nao, sur des sortes de grands escaliers qui parcourent la scène de gauche à droite. Il semble bien que la voix de Shou ait encore gagné en assurance et en stabilité. Tout en restant indéniablement la voix du chanteur de Givuss, à chaque tournée elle gagne en puissance. Les notes sonnent longues, claires et rondes. Pourtant, quelque chose dans le timbre reste indéniablement, certes typiquement visual kei mais plus encore typiquement Shou.

Le concert continue sur sa lancée de partitions rapides : Velvet d’abord, puis RED CARPET GOING ON suivit de Rosario. Le son est exceptionnellement bon et c’est un vrai plaisir d’entendre jouer le groupe. Sur Rosario, petit à petit, Tora recommence à agir comme à son habitude. Comme si à nouveau il avait été absorbé par sa musique, comme perdu dans un monde où il n’y aurait que lui penché avec un visage doux et grave sur sa guitare, relevant parfois le visage, embrassant la foule d’un sourire rêveur avant de s’incliner de nouveau vers ses cordes.

13 commence et Hiroto met toute son énergie à entraîner le public en lançant des « Wai wai » rauques. Il est peut-être d’ailleurs celui qui prend le plus à coeur de guider le public. C’est peut-être ce surplus d’enthousiasme qui fait résonner une note inexplicable... une corde cassée ! Immédiatement Hiroto attrape la guitare de rechange tendue par un membre du staff et recommence à jouer. Enchaînant sur une des dernières chansons du groupe : WHITE PRAYER. Peut-être aussi parmi les plus tristes.

Le concert glisse doucement vers des chansons plus mitigées, avec des facettes plus fragiles. Corona qui vient juste après avec la voix qui monte seule à peine accompagnée d’une mélodie douce et discrète et ce rythme qui marque la progression jusqu’à des élans qui se perdent dans les aiguës, se mêlent dans des dédoublements de voix et s’éteignent doucement, de nouveau fragile. La voix de Shou sur cette chanson connaît d’ailleurs comme quelques faiblesses. Dans la salle bien loin de montrer rancoeur ou reproche, toujours attentif, tout le monde est suspendu aux lèvres de notre chanteur, le soutenant et l’encourageant silencieusement d’une attention bienveillante.
C’est aussi ce qui fait la particularité d’alice nine. Les fans sont vraiment là pour supporter le groupe au moins autant que pour le voir comme on pourrait supporter l’équipe de son école sauf que pour alice nine, à un plus haut point encore tout semble et tout tourne autour d’une idée d’amitié. Et au fond ses faiblesses dans la voix de Shou, parfois sont aussi ce qui donne à cette voix ces inflexions qui la rendent unique et qu’on a appris à aimer.

Dispersion des esprits dans l’unisson qui rassemblait tout les coeurs de la salle. Interrogation mais toujours attentive car clairement le morceau qui vient de commencer est inconnu. Rouri no Ame. Le morceau sera sur leur prochain single avec ses refrains pleins et sincères mais comme retenus par la nostalgie des ponts musicaux.
A la fin de la chanson, le groupe s’efface et le clip est projeté en avant première. On regrettera de n’avoir que les enregistrements des instruments de montés sur les images qui nous présente souvent un Shou chantant sans émettre le moindre son. Le clip promet néanmoins d’être très beau et emprunt de cet onirisme alice ninien arborant cette fois voile de tradition.
Autant dire qu’après cet instant de poésie, tout étrange que le playback ait été, les roulettes de casino ont été plus étranges encore. Sur l’écran les combinaisons défilaient pour obtenir des cartes avec Nao, puis Saga et puis retour aux clips.
Quelques extraits de TSUBASA sont diffusés et introduisent le retour du groupe qui reprend le morceau en entier et en live avec un petit solo de Tora.

S’ensuit une petite conversation entre le groupe puis avec le public avant que Shou n’annonce haikara naru rinbu kyoku, extrait de la reconnaissable époque où alice nine sortait des chansons avec de longs titres en japonais. Sur scène, c’est soudainement un joyeux n’importe quoi ; Tora et Saga ne cessent de courir d’un côté et de l’autre de la scène. Ceux qui ne courent pas ont recommencé à sauter et sautiller s’en donnant à coeur joie dans les escaliers. Exception faite de Nao... peut-être... C’est aussi sur cette chanson que Saga saisit l’opportunité de son désormais célèbre bass-service, servit avec toujours autant de conscience professionnelle... et recueillant toujours l’approbation la plus totale des fans.
C’est ensuite au tour des fans de sauter sur Stray Cat se laissant entraîner par la mélodie avant de repartir dans les archives, parcourant de plus anciennes chansons de NINE HEAD RODEO SHOW jusqu’à Yami ni chiru Sakura.
Fin du retour dans le passé retour aux derniers morceaux en date avec THE LAST EMPIRE ; Explosion des guitares et des feux d’artifice qui ouvrent une session de morceaux plus durs avec THE LAST EMPIRE suivit de DEAD SCHOOL SCREAMING du headbang sur scène, du headbang dans le public et puis des démonstrations solo sur DEAD SCHOOL. De jolis solo permettant à chacun d'avoir son instant de gloire méritée, je relèverai néanmoins le solo de guitare avec sa rapidité d’exécution. Tora qui semble avoir redécouvert Jimmy Hendrix récemment si on relève les fois où il s’est essayé à jouer de la guitare avec les dents.

Petite pause pour discuter avant de lancer Blue Planet, une des chansons parfaitement représentatives de ce qu’est l’esprit alice nine, de l’image que dégage le groupe avec sa mélodie et ses paroles pleine de promesses, d’espoir et d’amitié. Atmosphère qui n’est pas démentie avec heisei juushichinen shichigatsu nanoka, chanson de 2005 mais parfaitement incontournable. Hormis un texte et une partition eux aussi parfaitement représentatifs de cette atmosphère alice ninienne ; c’est LA chanson d’échange entre le groupe et son public invité à chanter et qui, toujours présent, répond : « hoshi ga niji wo kakete anata no moto e tsuretette » et le groupe de reprendre en écho : « hoshi ga niji wo kakete anata no moto e tsuretette » tandis que des serpentins argentés pleuvent sur les fans.

Ensuite, tradition toujours, c’est l’heure des "Encore".

Des "Encore" plein de souvenirs. La reprise se fait certes avec un FANTASY plein d’énergie. Mais ensuite viennent Hana Ichi Yaiba et Akai Kazaguruma respectivement extraites du premier single et du premier mini-album du groupe. Peut-être aussi une manière de refaire un peu le tour de ces trois ans à peine, mais trois ans déjà, de carrière. Et c’est d’ailleurs toujours avec autant de plaisir qu’on retrouve la chorégraphie d'Akai Kazaguruma de même qu’on retrouve avec plaisir la chorégraphie de Gokusai Gokushiki Gokudouka (G3) chanson aussi extraite du premier mini-album.

La fin du concert approche et personne ne s’y trompe à l’annonce de Shunkashuutou. Traditionnellement depuis la première tournée solo du groupe, la chanson est la dernière. Sur scène et dans la salle, tout le monde profite à fond de la dernière chanson. On danse et on chante de tout son coeur. La tonalité joyeuse et entraînante de la musique et les « woi woi » de Shou portent et résonnent le Kokusei forum, la déprime de fin de concert devra attendre que tout le monde soit sorti.

Le groupe adresse encore quelques mots à son public, encourageant, donnant rendez-vous au prochain live. Et puis dans la salle, tout le monde se déplace, on traverse les rangées, on pousse les sacs alors que dans tout le hall, tout le monde se donne la main. Sur scène Nao, Saga, Tora, Hiroto et Shou se tiennent aussi la main. Dernier décompte et, à l’unisson, un IMMENSE bond final au risque de faire s’effondrer le bâtiment !

La tournée se referme avec cette impression qu’alice nine est réellement un groupe à part. Au-delà de ses musiques, de ses mélodies toujours renouvelées, au-delà du jeune groupe plein d’enthousiasme qui explore avec passion tout les horizons, au-delà des musiciens investis, de la voix unique de Shou, au-delà de leur univers onirique, poétique, plein d’amitié et de tendresse... il y a ce que tout cela à entraîné ! L’ambiance des concerts : chaleureux et convivial. Et cette atmosphère dans le public, ce sentiment d’amitié, d’espoir et de partage qui devient palpable dans les gestes, les regards et les refrains repris en coeur, de la première embrassade devant la salle de concert à la dernière écharpe ROYAL STRAIGHT FLASH tendue pour sécher des larmes de fin de concert.

Set list
01. Jewels
02. RED CARPET GOING ON
03. Rosario
04. 13
05. WHITE PRAYER
06. Corona
07. Rouri no Ame

08. Rouri no Ame [PV]
interlude
10. TSUBASA [Extraits PV]

11. TSUBASA
12. Bunretsu LE+DD Jinkaku
13. haikara naru rinbu kyoku
14. NINE HEAD RODEO SHOW
15. Yami ni chiru Sakura
16. THE LAST EMPIRE
17. DEAD SCHOOL SCREAMING
18. Blue Planet
19. heisei juushichinen shichigatsu nanoka

Encore

20. FANTASY
21. Hana Ichi Yaiba
22. Akai Kazaguruma
23. Gokusai Gokushiki Gokudouka
24. Shunkashuutou
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