Chronique

Galneryus - One For All, All For One

17/09/2007 2007-09-17 12:00:00 JaME Auteur : FoX

Galneryus - One For All, All For One

Chronique de l'album One for All, All For One de Galneryus.

Album CD

One for all - All for one

GALNERYUS

Après Beyond The End Of Despair, suivi d’une triomphale tournée immortalisé par le DVD Live for Rebirth, Galneryus revient avec un nouvel opus, One for all, All for One, au nom évocateur pour tout amoureux de la langue française et de récits d’aventure.

Nouveau bassiste, single précédent l’album en rupture par rapport au passé, dû en partie au chant en japonais, un son plus brut qu’auparavant ; le groupe a été spectateur de changement, aussi bien humainement que musicalement.

Est-ce que cela a influé sur la qualité de la musique, le groupe, à force de changements, ne se serait pas emmêlé les pieds ? Ce serait douter des ressources dont dispose ce talentueux vivier de talent qu’est Galneryus !


Du changement dans la continuité.


L’album débute sur des douces notes que tout amateur de cinéma reconnaitra, avec The Ecstasy Of Gold... euh pardon Red Horizon, magnifique reprise du morceau d’Ennio Morricone ; la guitare monte en puissance, s’emballe, et Syu part dans un solo dont lui seul a le secret, puis déboule New Legend, morceau typique dans le répertoire de Galneryus ; guitare déchaînée, rythme enlevé avec double pédale à la clé, et ce chant immédiatement reconnaissable de Yama-B.

Et au moment du solo, surprise ; un génial solo de basse se glisse dans le morceau, coupant court aux habituels solos croisés claviers/guitares, et le petit nouveau Yu-To, est loin d’être manchot.

Voila en bref une excellente mise en bouche et assurément l’un des futurs hits en live de par son refrain mémorable où Syu n’hésite pas à utiliser sa Death Voice pour renforcer les aigües de Yama-B.

La piste suivante met à nue un visage qu’avait laissé entrevoir le groupe sur son précédent opus ; la musique est beaucoup plus heavy que par le passé, plus épique aussi, et nouveauté ; le chant est entièrement en japonais ! Le chanteur sort grandi de cette expérience, sa voix se faisant bien plus mélodique dans sa langue maternelle qu’en anglais et la formation signe ici l’une des plus belles chansons de l’album.

Ainsi, le groupe de speed sans originalité autre que le talent et le nom de son guitariste a enfin trouvé sa voie : agressive, mélodique, plus sombre qu’auparavant. Alors certes les puristes pourront toujours dire que les claviers ne sont plus autant mis en avant mais désormais, ceux-ci servent à fabriquer une ambiance qui n’était présente dans le passé et les solos de l’instrument sont toujours aussi présent.

Et quand on entend la suite, un sentiment d’apaisement se fait sentir ; effectivement le groupe a vu juste dans sa prise de risque, et AIM AT THE TOP en est la preuve, définitivement plus proche d’un Blind Guardian que du Stratovarius auquel on pensait au début du groupe. Alors certes la voix a toujours cette tessiture irrémédiablement speed, mais le ton c’est énormément durci derrière pour en oublier les débuts du groupe.

Les influences s’en trouvent ainsi changées, certes, profondément germaniques, mais celles-ci sont différentes, ainsi sur le tube heavy-rock CHACING THE WIND, on pense à une improbable rencontre entre Scorpions et Galneryus, mais le potentiel hit de la musique n’est pas à cacher, et c’est étonnant que le groupe n’en ait pas fait un single, tant la chanson est accessible !


Les Bons, La Brute... et Le guitariste !


L’apport du coté épique est véritablement bienfaiteur pour la musique, tant cette nouvelle facette procure corps et vie à la musique, le tout étant souligné par la performance sans faute des musiciens.

Que ce soit Yama-B, dont les progrès vocaux ne sont plus à démontrer (écoutez le premier et le dernier album pour admirer la différence), et qui est en passe de devenir un des meilleurs frontmans du heavy metal de l’archipel. Tantôt mélodique, tantôt agressif, et malgré ça toujours juste alors que celui-ci monte de plus en plus haut dans les aigües, encore plus lorsque le japonais s’invite dans les chansons, mais ceci est une véritable réussite, un des grands points fort de cet album.

Le nouveau bassiste quand à lui parvient sans problème à faire oublier son prédécesseur, par un niveau technique supérieur à Tsui, son prédécesseur, ne se contentant pas seulement de suivre les lignes de guitare, mais prenant des libertés dans les compositions. Il forme ainsi une base rythmique hors normes avec le toujours aussi bon Junichi Sato (ancien batteur de Concerto Moon), dont le jeu technique et varié est un régal auditif !

Quant à YUHKI, malgré -comme souligné précédemment- un son légèrement en retrait par rapport aux précédents albums, il délivre une performance de haut niveau, alternant entre des ambiances sombres et épiques, et des solos mélodiques et rapides où sa maitrise des claviers fait mouche ; tout en expérimentant dans ses sons, comme sur Everlasting dont le solo de clavier se révèle différent du single, plus long, et bien plus fou, pour laisser ensuite crier la guitare lors d’un solo dantesque.

Car parler de Galneryus en omettant Syu, c’est oublier la cerise sur le gâteau ! Car le guitariste, principal compositeur du groupe, sait mieux que personne se mettre en valeur, et c’est le moins que l’on puisse dire ; même si celui-ci laisse aussi parler les autres instruments pendant les chansons, se mettant toujours en retrait à bon escient.

Mais les solos sont comme des boulets de canon et renvoient à leurs études bon nombre de guitaristes : Virtuoses, rapides, techniques, un dictionnaire d’éloges ne serait assez long pour décrire les prestations du bonhomme ; de plus Syu fait preuve d’une grande variété sur cet album, là où certains solos sur les deux derniers albums pouvaient s’avérer répétitif, et de basiques descentes de gammes.

La dernière chanson est l’excellente CRY FOR THE DARK (notez les noms des chansons toujours aussi clichés), chantée en japonais et contenant un des enchainements de solo le plus long de l’album où passent basse, claviers et guitare pendant presque 1m30.

L’album se termine sur une outro, The Suns goes down, et fait place au silence, le soleil étant définitivement tombé, mais c’est une belle journée que nous a fait vivre le groupe avec ce One for all, All For One.


Conclusion :


Epique et Heavy, cet album de Galneryus pourra surprendre les amateurs des premiers opus de la formation.

Moins facile d’accès et ne contenant pas de tubes immédiats comme pouvaient l’être Silent revelation ou Shriek Of Vengeance sur les précédents albums ; il s’avère que celui-ci s’avère avoir une durée de vie plus longue, se laissant écouter plusieurs fois en entier sans aucun effort, car One For All, All For One est bien plus varié que Beyond The End Of Despair, et s’avère être encore un palier de franchi pour le groupe et le meilleur album de Galneryus !


Les + :

-L’ambiance épique qui se dégage de l’album.
-L’osmose entre les membres.
-Le chant de Yama-B, et l’apport du japonais dans ses paroles.
-Les solos bien sûr.

Les - :

-Les paroles, parfois à en rire tant les clichés sont nombreux !
-La voix de Yama-B pouvant s’avérer irritante pour les néophytes du groupe, ou du heavy et du speed-metal en général.

Note:
8/10
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