Live Report

Polysics à la Villette Sonique

03/07/2007 2007-07-03 12:00:00 JaME Auteur : Niok-

Polysics à la Villette Sonique

Polysics ou le monstre scénique electro-punkoïde !


© JaME - POLYSICS
Il y a des groupes qui mériteraient de rester jouer dans leur garage au lieu de venir nous importuner avec leur frontman anti-charismatique et leur musique soporifique à souhait (suivez mon regard). Ce qui est sûr, c'est que les Polysics eux n'ont plus rien à prouver de ce côté. Après un passage aux Eurockéennes qui avait déjà remporté tous les suffrages à l'époque, au point que le public continue à acclamer le groupe même après que les suivants soient montés sur scène, il était temps pour JaME d'étudier le cas Polysics et sa musique électro-new-wave-punk totalement addictive de plus près lors de ce festival Villette Sonique au Parc de la Villette.

Arrivée à 19h, juste à temps pour voir le groupe effectuer ses derniers réglages avant le moment de vérité, et c'est déjà une foule de plus de 400 personnes qui s'est massée devant la scène, certains étant déjà fans du groupe, tandis que d'autres, encore nullement au courant de ce qui allait se passer, attendaient patiemment le "groupe de Jap' aux costumes orange-flashy". Et même si l'entrée en scène du discret batteur, de la charmante bassiste et de la robotique claviériste se fit sans vagues, on ne peut pas en dire autant de celle du frontman survolté, complètement dingue et accessoirement chanteur-guitariste du groupe.

Il faut dire que l'énergie que met Hayashi dans son show est diablement communicative, et de son arrivée, sifflet à la main et pose de winner à la nippone, à son exercice de gym improvisé sur Baby BIAS en fin de set, jamais l'homme ne s'arrêtera de sauter et de faire l'idiot dans tous les recoins de la scène, tout ça avec un sourire désarmant, et rempli d'une énergie plus contagieuse qu'un virus H5N1 balancé au millieu d'une basse cour. Pour autant, il n'éclipse pas les autres membres du groupe et les mimiques de cyborg dézingué et complètement déjantées de la claviériste d'un coté, sortant les pompoms ou la déjà cultissime flûte de I, My, Me, Mine, ou les poses "rock'n'roll" de la décidément très attrayante bassiste auront tôt fait de convertir les septiques et de faire entonner à toute l'assistance les refrains tous azimuts de Ah Yeah ! ou Mr Psycho Psycho, dans une ambiance tout ce qu'il y a de plus joyeuse.
Et tant pis si l'on entendait si peu la guitare, tant pis si le set fut court, tant pis si je n'avais pas mes chaussettes rouges et jaunes à petits pois, Polysics a réussi (mais ça, qui en doutait ?) à conquérir une audience par la simple force d'une prestation endiablée et tout simplement rock, et ça, c'est grand !

La réputation scénique de ce groupe n'est vraiment plus à faire et suite à ce déchainement de décibels et d'énergie, on comprend beaucoup mieux pourquoi. Pour ceux qui n'ont pas pu venir, demandez donc à ceux qui y étaient combien de temps ils ont dû attendre pour se remettre des applaudissements et cris poussés ce jour là... Cela devrait suffire à vous convaincre de venir la prochaine fois.
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