Interview

Interviews de Sins of the Flesh & Aural Vampire

14/03/2007 2007-03-14 12:00:00 JaME Auteur : Tessa & Kay Traducteur : Nataku D.

Interviews de Sins of the Flesh & Aural Vampire

Durant la tournée 'Japanese gothic blizzard', JaME a mené une interview avec deux groupes gothiques japonais : Sins of the Flesh et Aural Vampire.


© JaME
En février, une courte tournée intitulée "Japanese Gothic blizzard" avait eu lieu en Allemagne et aux Pays-Bas. Deux groupes japonais, Aural Vampire et Sins of the Flesh y ont participé, accompagnés en première partie par le groupe allemand, The Pussybats.

JaME a eu l'opportunité de s'entretenir avec ses groupes et nous ouvrons donc le bal par une courte interview avec un groupe gothique/new wave d'Osaka, Sins of the Flesh. Il est composé de deux musiciens anglais et de trois japonais, chacun d'eux ayant déjà été impliqué dans la scène goth anglaise ou japonaise.

SINS OF THE FLESH

A l'origine, Sins of the Flesh a été créé à la fin des années 80 en Angleterre. Qu'est-ce qui vous a finalement décidé à ressusciter le groupe et pourquoi au Japon plutôt qu'en Angleterre ?

Jude : J'étais au Japon, et j'ai rencontré beaucoup de bons musiciens avec qui je voulais travailler. Alors nous avons commencé à faire des choses ensemble, et j'ai recruté des gens qui venaient des meilleurs groupes. C'était déjà la façon qu'avait Sins of the Flesh de fonctionner en Angleterre au début des années 90, alors cette fois-ci, c'était la même chose, mais au Japon. Parce que quand j'étais arrivé dans ce pays, j'ai passé beaucoup de temps à découvrir la scène gothique japonaise, et ensuite, j'ai commencé à communiquer avec tous ces gens.
Quand on en vient aux concerts, Canaria de Psycho Dream est un très bon chanteur, Sadie de Jubilee et Speecies était un bon chanteur aussi, mais c'est là que j'ai découvert que, mince, il pouvait jouer de la batterie (rires) "Je n'ai pas besoin d'un autre chanteur, mais par contre j'ai besoin d'un batteur !" Et Ai des Jet Pepper Town est un grand joueur de basse. Et lui… (montre John) Je l'ai trouvé en train de se cacher dans un placard quelque part (rires), mais pas au Japon.
John : Dans un placard des années 80 (rires).

John faisait-il partie de l'ancien line-up ?

John : Non, nous nous sommes rencontrés dans les années '90, nous avons travaillé ensemble. J'ai donné à Jude une place dans l'endroit où je travaillais, dans une boutique de musique. Alors c'est comme ça que nous nous sommes rencontrés.
Jude : Il était mon boss en fait. (rires).
John : Mais nous sommes devenus les meilleurs amis et du monde et sommes restés en contact même après que Jude soit parti au Japon. Alors qu'à l'origine, j'étais juste venu lui rendre visite, Jude m'a dit : " Pourquoi tu ne jouerais pas pour voir dans mon groupe, faire un peu de guitare, nous aider un peu, voir où tout cela mène…" et alors voilà.
Jude : Dans le line-up du groupe lors du premier concert que nous avons joué au Japon, il y avait divers membres qui avaient déjà fait partie de la première mouture, et alors il est venu jouer de la guitare. Et alors que tous les autres sont partis, lui est resté. Et alors, eux aussi nous ont rejoint. (Il montre les autres membres du groupe)

Quelle est la différence entre le Sins of the Flesh des années 80/90 et le Sins of the Flesh de maintenant ?

Jude : Il y en bien une, parce que beaucoup de choses se sont passées sur la scène musicale depuis lors. Alors notre son maintenant est affecté par tout les groupes qui font partie de la scène et tous les changements qui ont eu lieu dans l'industrie musicale. A nos débuts, l'industrial n'était pas l'espèce de musique dance que nous avions maintenant. Donc c'est une sorte de combinaison des gens et des circonstances, je pense. L'album que nous venons juste de sortir est une sorte de retour en arrière sur cette période alors il mélange une production moderne et un son oldies. C'est sa principale différence. Et il a un parfum japonais.
John : Il y a beaucoup de choses. Jude utilise la technologie moderne comme un avantage. Alors qu'il venait de débuter, les ordinateurs étaient quelque chose de nouveau. Peut-être que la musique a un côté plus dur maintenant, plus qu'avant. Mais il y a encore un lien avec ce qu'il avait fait avant.
Jude : Et les autres s'impliquent plus qu'ils ne le faisaient avant. Parce que d'habitude, c'est moi qui écrivait tout et ça, c'était avant, maintenant, il ajoute, il ajoute aussi (désigne des membres du groupe) et tout le monde rajoute des choses durant les concerts. Et même sur les CDs.

Jude,vous avez votre propre label nommé ‘Deathwatch Asia’, sur le quel vous sortez les travaux de quelques groupes gothiques japonais. Pouvez-vous nous en dire plus à propos de ce label, quels buts cherchez-vous à attendre avec lui ?

Jude : Le but de ce label est exactement le même que celui d'amener ce lineup en Europe pour des concerts. C'est de promouvoir la scène J-Goth parce qu'elle n'est pas vraiment connue en dehors du Japon. Alors ceci est une opportunité de ramener ces gens qui font partie d'autres groupes, parce que peut-être cela poussera les gens à s'intéresser à ce que font les Speecies ou Jet Pepper Tower, etc. C'est la même idée qui est derrière le label. Faire la promotion de groupes qui sont ici et qui n'en ont peut être aucune. Il y a beaucoup de groupes GENIAUX au Japon, yeah ! Ecoutez ce qu'ils font s'il vous plaît !

Jude, vous écrivez les paroles des chansons, et certaines d'elles sont plutôt effrayantes, macabres. Qu'est-ce qui vous inspire pour écrire ces paroles ? Devez-vous être d'une humeur spéciale pour les écrire, ou ils vous viennent-ils naturellement ?

Jude : (rires) Je suis effrayant, je sais (rires). Cela dépend de quelles paroles êtes-vous en train de parler. S'il s'agit des paroles du nouvel album, ils concernent tout particulièrement ce qui s'est passé les quinze dernières années.

Et bien, par exemple les paroles de la chanson ‘"Cutter".

Jude : Cutter est une mise en garde contre l'auto-mutilation. C'est très second degré. Il y a beaucoup d'humour macabre dans Sins of the Flesh, ce n'est pas sérieux. Cette chansons, comme tant d'autres sur cet album, a une thème de conte de fées et un thème de conte moral. Alors "Si tu fais cela, tu vas mourir". A force, tu finiras par tout trancher, et il ne restera plus rien de toi.

Mais il y a bien des choses qui vous inspirent, par exemple des films ou des choses qui vous sont arrivées dans votre propre vie ?

Jude : Et bien, les paroles de cet album parlent principalement du fait de devenir plus vieux. Alors, je pense… ils sont à propos du changement. J'ai essayé d'écrire cet album trois fois durant les 15 années passées. Cela n'a jamais marché, parce que je n'étais pas assez mûr.
John : Mais en observant Jude de l'extérieur, il a quelque chose d'effrayant quand même (rires).

Sadie, vous êtes chanteur au sein des SPEECIES. Pourquoi jouez-vous de la batterie dans Sins of the Flesh ?

Sadie : C'est juste parce que je sais le faire. Quand j'ai joué pour la première fois dans des groupes, c'était en tant que batteur. Quand le batteur Ai de Jet Pepper Tower a quitté le groupe, je me suis senti désolé pour mon ami et c'est là qu'il m'a demandé "S'il te plaît, joue de la batterie dans mon groupe." Et c'est là que Jude nous a vu en concert.
Jude : Bien sûr que je suis allé à leur concert. “HEYYY! Tu es batteur !? Okay, j'ai un job pour toi !” Alors c'est comme ça que cela est arrivé.

Dernièrement, de plus en plus de groupes de la scène goth japonaise (tels que BAAL, Euthanasie, Calmando Qual) jouent en Europe. Quels sont vos sentiments sur le sujet ?

Sadie: Moi, je pense que le Japon n'est pas séparé du reste du monde. Donc cela ne fait pas beaucoup de différence.
Jude : Nous ne nous sentons pas différents. Mais d'autres gens le pensent “Oh! Des japonais.” Nous sommes juste des musiciens. Nous sommes juste humains comme tout le monde (rires) Les gens sont les mêmes.

La scène goth au Japon est très petite et la plus part des groupes sont proches, pensez-vous que la popularité grandissante de ses groupes en Europe va aussi aider à l'expansion de la scène au Japon ?

Jude : C'est difficile à dire… Le scène goth japonaise n'est pas très grande parce que les gros labels ne s'y intéressent pas. Autrement, nous n'aurions pas eu besoin de Deathwatch Asia. Le visual-kei est du domaine des majors, mais la musique goth ne l'est pas, ils ne s'y intéressent pas. S'ils voyaient que cela devient très populaire en dehors du Japon, alors peut-être qu'ils s'y intéresseraient, alors peut-être il y aura bien plus d'argent disponible et bien plus de groupes… yeah… Cela pourrait mal tourner (rires) Nous risquerons d'avoir tout un tas de groupes de merde alors !
John : Maintenant, c'est très underground. Mais si cela attend une certaine taille, alors les gens se rendront compte du phénomène. Les gens des labels, la presse, les magazines, ce genre de choses. Et alors, cela deviendrait de plus en plus gros. Et là, il y aura le danger de ne plus être underground du tout et de perdre son charme.

Oui, parce souvent, quand un groupe signe sur une major, le label veut avoir plus de contrôle sur le groupe.

John : Au Japon, ils sont encore très isolées, ils ont leur propre style vestimentaire, leur propre style. Tout le monde se connaît au Japon, et tous les groupes se connaissent, c'est la même chose qu'au début des années 80 en Angleterre, alors que tout venait juste de commencer. Les gens connaissaient Joy Division et New Order, tout les groupes comme ça se connaissaient. Et c'était pour le mieux. Ici aussi il y a une bonne communauté, pas de chichis, pas de combats, tout le monde s'entraide.

C'est ce soir que va avoir lieu le premier concert de votre tournée européenne. A quoi vous attendez-vous ce soir et à quoi les spectateurs doivent s'attendre de votre part ?

John : Nous voulons vraiment jouer un concert. Nous aimons jouer live et nous voulons vraiment présenter un bon show.
Canaria : Ce soir est notre premier concert en Europe. Alors j'espère que tout le monde va s'amuser avec Sins of the Flesh. Qu'ils vont être heureux.
Jude : Si nous pouvions rendre tous les personnes présentes heureuses, alors nous serions heureux nous-mêmes.
Ai : Nous aimons le public. Tout le monde appréciez notre concert !
John : Nous voulons juste présenter un bon show, de notre point de vue, du point de vue musical et du point de vue technique. Et peut-être voir comme les choses s'arrangent pour ensuite les utiliser pour évoluer.

Avez-vous un message pour vos fans européens ?

Jude : Ne vous auto-mutilez pas (rires). (prend une voix de commercial) Notre nouvel album est vraiment bon et il a une édition spéciale limitée. Et oui, c'est un double album, et il est incroyablement bon marché avec ça !
John : Merci d'avoir lu cette interview et de vous être intéressés au groupe, nous espérons que vous aurez la chance de voir Sins of the Flesh et nous espérons aussi que vous irez acheter l'album, l'écouter et l'aimer.
Jude : Et découvrez la scène J-Goth en général.
John : En utilisant les liens sur le site web de Sins of the Flesh, par exemple.
Jude : Parce nous sommes ici pour promouvoir cette scène au moins autant que notre groupe.

Merci beaucoup pour nous avoir accordé cette interview !


Pour plus d'informations à propos de Sins of the Flesh et des projets des membres du groupes, visitez les sites suivants :

Sins of the Flesh official site
Sins of the Flesh MySpace
Jet Pepper Tower official site
Speecies official site
Torikorito (Canaria)



AURAL VAMPIRE

Le son d'Aural Vampire est un mélange de new-wave, d'indus, de pop-chewing gum et d'EBM. Le groupe est constitué de Exo-Chika dans le rôle de la lady vampire et Raveman dans le rôle du boucher échappé d'un film B d'horreur. Nous les avons interviewés avant leur tout premier concert à l'étranger.

Au premier abord votre musique sonne comme de la synth-pop, mais elle est en même temps sombre et gothique. Comme décrivez-vous vous-même votre propre style ?

Raveman : J'aime les films d'horreur et la musique électronique, c'est l'univers d'Aural Vampire.

La scène gothique au Japon est très petite, spécialement comparée à la scène gothique européenne. Quels sont vos sentiments sur le sujet ? Voudriez-vous être plus populaires au Japon, ou préférez-vous que la situation reste la même que maintenant ?

Raveman : Cette question est difficile. La scène gothique au Japon consiste de très peu de gens, alors je pense que cela veut dire que le genre n'est pas très populaire.
Exo-Chika :Oui, c'est difficile. C'est vrai qu'il y a peu de gens, mais ils sont très passionnés. Mais néanmoins, nous voulons rendre la scène gothique plus populaire au Japon.

Exo-Chika, vos dents rassemblent aux dents d'un vampire. Ont-elles été modifiées par un dentiste pour donner cette impression ?

Exo-Chika : Non, ils ont poussé de cette façon naturellement.

Exo-Chika, vous écrivez les paroles des chansons. Qu'est-ce que vous inspire pour les écrire ?

Exo-Chika : Après avoir regardé un film d'horreur ou lu une histoire, j'écris ces paroles.

Raveman, pourquoi avez-vous choisi de porter un masque ? En avez-vous fait le design vous-même ?

Raveman : Oui, je l'ai fait moi-même. J'en ai quatre différents. Et pour le concert de ce soir, j'en porterais un nouveau. Je suis quelqu'un de très timide, c'est pour ça que je porte des masques.
Exo-Chika : Raveman est vraiment très timide alors s'il ne portait pas un masque, il n'oserait pas danser sur scène.
Raveman : Oui, c'est vrai.

Vous avez sorti un album en 2004. Etes-vous en train de travailler sur un nouveau CD ?

Raveman : Je veux écrire beaucoup de chansons. Nous espérons sortir un nouveau single ou même un album cette année.

C'est ce soir qu'aura lieu le premier concert de votre tournée européenne. A quoi vous attendez-vous ce soir et à quoi l'audience peut-elle s'attendre de votre part ?

Exo-Chika : Nous ne savons pas du tout à quoi nous pouvons nous attendre des fans européens, nous ne savons pas ce qu'ils ressentent à propos de notre musique.
Raveman : Alors probablement, le concert de ce soir sera un peu différent de ceux au Japon.

Avez-vous un message pour vos fans européens ?

Exo-Chika : C'est la première fois que nous jouons en Europe, donc après le concert, n'hésitez pas à nous envoyer des messages pour nous dire ce que vous en auriez pensé.

Merci beaucoup pour l'interview et bonne chance pour ce soir !


Aural Vampire official site
Aural Vampire MySpace

Merci aux groupes, Astan et Igor de JGoth.
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