Cest après une douzaine dannées riches de cinq albums que La Vie En Rose rend son tablier, non sans nous offrir ce best-of en guise de chant du cygne.
Ibarakis punk lovers !
« Tiens, mais cest le nouveau MUCC qui tourne sur ta platine ? ». Lanalogie aurait pu être aussi facile. A lheure où les quatre sales mioches du rock japonais créent lévènement en sortant un Gokusai foutrement rock, on en oublierait presque que derrière cette patte sonore, il y a aussi La Vie En Rose (LVER pour les intimes). Car si ces derniers nont plus rien à prouver au public japonais, qui doit déjà pleurer la perte de cette bande de potes aux curs en or, il nen est pas du tout de même en ce qui concerne le vieux continent (Shame on us !).
Eh bien sachez quil est temps de vous racheter, amis j-musicophiles ! Et ce Best-of La Vie En Rose a tout dune bonne entrée en matière pour le nouveau venu cherchant à découvrir le groupe.
« Normal, ça sert à ça un best-of, non ? » me balance le premier quidam venu. Certes mais quand on a affaire à lauteur de perles pop-rock (BLUE ou lhybride electro-pop-rock DAA ~DARKNESS and ANALOGUE~), de brûlots punks (Desui de March, California Sanbaisoku) et que lon se permet, par dessus le marché, de défenestrer lancêtre swing avec sa chaise roulante (Ai no Uta) ou de faire du pied à Deep Purple (Smoke on the water meets LVER sur CLUB ROMA), le best-of devient nécessaire pour prendre un minimum de recul. Et là, on se rend bien vite compte que presque tout chez les deux groupes dIbaraki sonne de la même façon. Allez donc me trouver une différence de son entre la basse de KEN et celle de YUKKE, ou entre les riffs de Ke2 et ceux de Miya à ses heures les plus punks ! Sans compter lénorme talent de YUTA, chanteur à la voix protéiforme et sorte de Tatsurou avant lheure. Et si vous tenez à prendre la température avant de vous jeter dans le bain, sachez que Gokusai, tout MUCCien quil soit, porte lineffaçable marque de LVER en lui. Pourtant, il y a bien une différence de taille entre les deux groupes, car là où le MUCC des débuts avait choisi darpenter le coté obscur de ses traumas éclairé dune simple lanterne, LVER de son côté avait pris pour partie de tout faire sauter dans un feu dartifices de couleurs et damour flamboyants, à grand renfort dun humour un rien crétin et carrément ravageur. A croire que lamour que les deux groupes portait à leur musique était trempé dans le même fer
Avis
Indispensable, cet album lest tout autant que le reste de la discographie de ce groupe qui mine de rien fut un réel puit de bonne humeur et de talent comme rarement on en trouve encore. A bon entendeur