Trois singles et un Budôkan après leur mini-album 6, MUCC continue sur sa lancé et nous délivre un énorme Gokusai avant d'entrer dans sa 10e année d'existance.
History
MUCC... Le genre de groupe plus que respectable tant au niveau musical qu'humain, qui a su se forger une identité sonore au fil de ses albums, traversant les océans du nu-metal avant d'explorer bien d'autres rivages lors de ses dernières sorties, jusqu'à devenir l'un des groupes phares de la scène métal japonaise. Le genre de groupe qui a toujours été une constante de qualité mais surtout qui a su rester intègre et se montrer sans détour jusqu'ici. Tout le monde se demandait donc ce qu'il se passait dans la tête de nos quatres "enfants terribles du rock japonais" à la sortie des controversés Utagoe et Horinzont. MUCC était-il passé du coté obscur de la musique, le easy-listening ? Car oui, MUCC a changé, osant se renouveler sans se soucier du "qu'en dira-t'on ?", mais qui se serait douter que la métamorphose amorcée avec le sublime Houyoku irait aussi loin ?
Une explosion de couleurs
Il faut bien l'avouer : même si le terrain semble connu au premier abord, passé la chanson éponyme, c'est tout un nouvel univers sonore qui s'offre à nous et il est difficile de ne pas se sentir un peu perdu à la première écoute de ce nouvel opus. Certes, il était évident que le changement serait au rendez-vous aux vues des derniers singles sortis mais il règne sur cet album ce sentiment d'émancipation qui pourrait bien désarconner les fans de la première heure habitués aux albums sombres à tendance claustrophobique du groupe.
Exit donc le désespoir d'Homura Uta ou de Kuchiki no Tou, Gokusai nous présente ici un MUCC exorcisé de ses démons, dévoilant sa nouvelle identité sans complexe et avec une vitalité qui fait plaisir à voir ! Le reggae de Yasashii Uta, l'ambiance folk de Panorama ou le punkish D.O.G en sont d'ailleurs autant de preuves, bien loin des sombres Zetsubou ou Daremo Inai Ie et nous offrent un éventail d'émotions que l'on avait encore jamais rencontré chez le groupe de façon aussi apparente. Et c'est là une des grandes forces de ce nouvel album car même s'il était déjà évident sur leur mini-album, 6 (roku), que MUCC cherchait un nouveau feeling, plus roots, pour sa musique, il semblerait bien que ce soit chose faite avec Gokusai.
Mais si son patchwork d'influences et de couleurs est l'un des points majeurs de cet album, c'est surtout le côté "taillé pour le live" qui s'en dégage qui est impressionnant. De sa production claire et puissante à ses compositions simples mais efficaces et fortes en gimmicks (les riffs ravageurs de Nageki no Kane, les parties de chant qu'on entend déjà repris par tout le public sur Yasashii Uta), tout ici est rassemblé pour permettre à cet album de s'épanouir pleinement sur scène. De plus, on avait déjà noté les efforts fournis par le chanteur sur l'opus précédent du groupe mais Gokusai confirme bel et bien le potentiel de Tatsuro et également celui de Miya aux back-vocals, ce qui au final promet des lives d'anthologie et un avenir encore plus radieux pour le groupe.
Avis
On mettra peut être un petit bémol sur les chansons Utagoe et Horizont ou sur la durée de vie de l'album qui, bien que très bon, pêche un peu par sa simplicité mais encore une fois c'est en live que Gokusai devrait prendre tout son ampleur, et quelle ampleur ! Ne reste donc plus qu'à attendre un nouveau passage en France pour confirmation et pour vivre ce qui s'annonce comme un moment inoubliable.
