Interview

Interview de PE'Z

06/12/2006 2006-12-06 12:00:00 JaME Auteur : non-non et Ayou Traducteur : Graziella

Interview de PE'Z

JaME s'est entretenu au Japon avec Ohyama, trompettiste et leader du groupe de jazz PE'Z.


© PE'Z
Comment les membres du groupe se sont-ils rencontrés ?
Ohyama : Quand j'étais à l'université, un de mes camarades avait beaucoup d'amis dont les futurs membres de PE'Z. J'ai choisi les membres en me basant sur leur performance et leur personnalité.
Donc vous vous êtes rencontrés à l'université ?
Ohyama : Oui mais nous avons formé le groupe après. J'étudiais dans une université de musique donc mes amis étaient pour la plupart musiciens.
Avez-vous joué de la musique avant d'entrer à l'université ?
Ohyama : Je joue de la trompette depuis l'école primaire. A l'université, il y avait un club où nous formions différents groupes.
Dans un de ces groupes, avez-vous joué du jazz ?
Ohyama : Pas seulement. En ce moment, mon groupe joue de la pop avec un chanteur.

Vous n'êtes pas comme les autres groupes de jazz ou de rock, comment définissez-vous votre musique ?
Ohyama : Nous avons beaucoup de chansons basées sur le jazz mais on ne se considère pas comme un groupe de jazz, plutôt comme un groupe de jazz-pop. Même si nous n'avons pas de chanteur ! [rires]

Quelles sont vos influences musicales ?
Ohyama : C'est totalement différent d'un membre à l'autre [rires]. J'ai commencé à jouer de la trompette après avoir été à un festival de jazz avec ma famille à 7 ans.

Vous avez commencé la trompette à seulement 7 ans, c'est bien pour un si jeune âge !
Ohyama : En fait, il y avait deux festivals de jazz au Japon : le festival de jazz du Mont Fuji et le festival de jazz New Port à Madarao. Le premier est sponsorisé par Blue Note, donc c'est un jazz très orthodoxe, avec pas mal de musiciens célèbres. Le second n'est pas totalement dévoué au jazz mais aussi à la fusion ou au blues comme B.B.King.
J'ai été au festival de Madarao et après avoir vu tous ces concerts, j'ai décidé de faire de la trompette ! Je n'avais pas une grande base musicale en jazz, j'étais un petit japonais ordinaire donc j'écoutais plus des chansons d'idoles et j-pop la plupart du temps. Malgré tout, j'ai toujours aimé le jazz, la musique de PE'Z. J'ai grandi comme un japonais normal, écoutant de la musique plus ou moins jazzy, c'est ce qui a permis l'élaboration de la musique de PE'Z.
Les autres membres sont aussi comme ça ?
Ohyama : Oui, je pense. Par exemple, le pianiste Hiizumi joue du clavier depuis son enfance, donc il a pu enrichir sa musique avec d'autres styles. Il a fait du classique et quand il en a eu marre, il a commencé le jazz au collège. On a tous joué d'autres genres. Le batteur Kou a commencé a écouter du jazz après s'être joint à PE'Z ! [rires]
Vraiment ?! Que faisait-il avant ?
Ohyama : Il ne jouait pas de jazz mais il suivait un chanteur.
Et le bassiste Nirehara ?
Ohyama : Il a commencé à jouer de la basse après être entré à l'université. Avant, il faisait de la basse électrique et écoutait Guns'N Roses [rires]. A l'université il a travaillé dans une boutique de jazz et a joué du jazz, c'est comme ça que tout a commencé je pense.

PE'Z est composé par des musiciens aux goûts éclectiques n'est-ce pas ?
Ohyama : Oui. A la base, on n'était pas comme les autres élèves qui aimaient Southern All Stars qui était très populaire dans mon adolescence. On n'était pas plus comme les fans des Rolling Stones qui voulaient former un groupe dans le même genre. Dans notre cas, les cinq membres voulaient faire naître quelque chose de nouveau plutôt que de faire du déjà vu.

PE'Z est né en 1999 et a débuté en major trois ans après. Vous avez été signés très rapidement. Pouvez-vous nous parler de cette évolution, cela vous a-t-il changé ?
Ohyama : En tant qu'artiste major, c'est parfois dur pour nous mais notre activité est stimulante, on peut faire quelque chose de différent tous les jours et ça nous rend heureux. On désire être encore plus connus pour nous stimuler davantage. Nous avons monté le groupe quand j'avais 25/26 ans, ce qui est plutôt vieux [rires], donc on a dû travailler de manière très rigoureuse. On pense de manière très pratique et on ne fait les choses que si elles sont nécessaires.

Vous avez tous rejoint PE'Z après être entrés dans la vie active ?
Ohyama : Kou était batteur professionnel et j'étais trompettiste. Les trois autres étaient étudiants et ils ont débuté en même temps que PE'Z [rires] donc ils n'ont pas eu trop de problèmes. En revanche pour Kou et moi c'était une autre affaire. [rires]

D'où viennent vos surnoms, Samurai Jazz Warriors pour le groupe, et BMW/JAW/HZM pour les membres ?
Ohyama : Au Japon, en général on est appelé « Samurai Jazz Band », mais en anglais c'est plus « Samurai Jazz Warriors », c'est cool non ? Moi j'adore. [rires]
Vous êtes vous surnommés « Samurai Jazz Band » ?
Ohyama : Non, on nous a surnommé comme ça. Au début, quand on faisait nos CD un par un, jusqu'à notre second album, notre concept est devenu japonais, on portait des kimonos, nos jaquettes étaient des peintures japonaises. C'est à cette période qu'on nous a surnommés « Samurai jazz ». Le titre de cet album est [Nippon no jazz -Samurai Spirit-], ce qui signifie jazz joué par des japonais, c'est de là que vient notre surnom je pense.
Et pour ce qui est des surnoms des musiciens ?
Ohyama : HzM vient de son nom Hiizumimasayu Ki. BMW vient de mon nom Ohyama Wataru, Ohyama signifiant « Big Mountain » (grande montagne), BM est donc un raccourci, et W pour Wataru. Jaw est pour Kadota et signifie mâchoire car il a une grande gueule.
Ah non ! Kadota est cool !
Ohyama : En apparence oui, mais en fait… [rires]

Comment avez-vous choisi les vieilles chansons que vous vouliez jouer de [Nippon no jazz -Samurai Spirit-] ?
Ohyama : L'automne dernier on a été aux Pays-Bas ainsi qu'en Angleterre, et en mars aux USA. Pendant nos concerts à l'étranger, on a pu s'éclaircir les idées sur beaucoup de choses. La musique de PE'Z, surtout nos mélodies, est très empreinte de jazz mais aussi de chansons populaires japonaises, chansons folks et berceuses. Notre avantage est la mélodie japonaise et on a pu bien le ressentir durant notre tournée hors du Japon. Après notre retour, on a voulu jouer de vieilles chansons japonaises, on les a arrangées à notre sauce pour les jouer en public. On a fait notre sélection et au final il y a beaucoup de vieilles chansons.
Combien de chansons avez-vous choisies ?
Ohyama : Si on s'écoutait, il y en aurait des centaines. Notre première idée était « on va jouer une chanson de Kyu Sakamoto ! » et petit à petit la sélection s'est affinée. Mais on n'arrive pas à se décider pour une chanson.
L'album inclus de l'enka, de la musique de film, des berceuses etc. Vous vouliez faire différents genres ?
Ohyama : Oui. Pas seulement des genres mais surtout des mélodies. On a mis ces chansons sur le même album, on voulait vraiment mettre en avant l'enka comme représentant des chansons japonaises et aussi les musiques de film d'Akira Kurosawa qui est le maître du cinéma japonais.
Avez-vous fait un effort pour les arrangements de ces chansons ?
Ohyama : Oui. Le nom est [Nippon no jazz -Samurai Spirit-], donc on s'est efforcés de soigner l'arrangement de notre propre jazz. Il y a 12 chansons et nous avons essayé de créer 12 jazz, chaque chanson étant unique et s'assurant de ne pas répéter le même style.
C'est intéressant de les comparer avec les titres originaux.
Ohyama : Je pense aussi. Les lignes entre l'original et notre version sont très difficiles. Je voulais également respecter l'original tout en arrangeant notre version. C'est facile de faire une reprise mais c'est beaucoup plus dur d'avoir la balance que nous voulions.
Par exemple, l'arrangement de Kiyohiko Ozaki pour [Mata Au Hi made] est différent de l'original. Quand les gens connaissent la chanson, ils s'attendent à retrouver la mélodie de l'intro pour la trompette.
Ohyama : C'est un point délicat ! Quand la trompette s'apprête à faire son intro, on a tout de suite l'image de Kiyohiko Ozaki. La mélodie de cette chanson est très bonne et je la respecte, donc si on a d'abord une intro de cor, ça va être difficile de mettre en place la mélodie avec la trompette. C'est contre l'attente de l'auditeur et je ne veux pas le décevoir, c'est très délicat.

Comment est venue l'idée de l'album de remix [PE'Z Color Album vol1] ? Le « vol1 » veut-il dire qu'il y aura un second opus ?
Ohyama : « vol1 » est la première chose qui nous est venue à l'esprit et cela nous offre l'opportunité de faire un second album de remix. Pour ce qui est du remix, une des influences de PE'Z est la musique de club, celle des DJ. J'ai été très influencé par ça, surtout par leur manière de faire des remix. J'ai interrogé des DJ avec qui nous avons des contacts et qui utilisent la musique de PE'Z. Ils mixent bien notre musique et j'en suis content. J'écoute ce qu'ils font et cela m'inspire pour de nouveaux morceaux.
Comment étaient les collaborations avec les artistes participant à cet album (Fantastic Plastic Machine, Ryota Nozalo de Jazztronik etc.) ?
Ohyama : Quand Fantastic Plastic Machine nous a annoncé qu'ils voulaient mixer nos titres, j'étais très heureux. On a été très influencés par Fantastic Plastic Machine et UFO (United Future Organization), surtout quand on a commencé à faire des CD en tant qu'indépendants.

Pour la composition, comment vous organisez-vous ? On peut voir que c'est principalement Hiizumimasayu Ki et vous-même qui écrivez.
Ohyama : J'ai toujours été le leader et j'ai monté le groupe, donc c'est moi qui ai composé en premier. Masayu Ki a également un bon sens de composition mais à l'époque il ne voulait pas en faire. On a décidé de s'y mettre ensemble et de se consulter. Parfois j'assume plus de travail quand Masayu Ki est en mauvaise condition et inversement mais on veut que le travail soit également réparti. Pour ce qui est de la composition chacun fait comme il le sent. Pour les arrangements, on s'efforce de respecter le son PE'Z, si quelqu'un s'en éloigne, je le remets en place. On montre 100% de notre originalité.

Comment composez vous ? Utilisez-vous l'ordinateur et l'enregistrement ?
Ohyama : J'utilise l'ordinateur et l'enregistrement mais en général, je consulte les autres.
Les membres les arrangent avec leurs propres instruments ?
Ohyama : Et bien, c'est un peu difficile à expliquer mais quand je donne le morceau, toutes les parties se complètent parfaitement. Après on joue et on essaie de trouver d'autres arrangements pour que chaque membre puisse y laisser son empreinte et sa personnalité. Quand on compose, il n'y a pas que la partie mélodique, il y a aussi toutes les parties à écrire, arrangements, rythme, etc. Malgré tout, nous avons besoin de nous concerter pour jouer le son du groupe et faire des changements.

Il est facile de voir que vous vous amusez quand vous jouez. Par exemple, avec la chanson [Na !Na !Na !] on a une musique toute folle ! Comment avez-vous écrit une chanson pareille ?
Ohyama : [rires] A la base, j'aime les blagues. Je fais des chansons normales mais certaines sont loin de l'être. Pour se faire, on utilise la voix de Masayu Ki dans beaucoup d'entre elles. J'ai pensé à faire ça parce que je voulais montrer son coté excentrique. Ça m'a totalement rendu fou ! [rires]

Comment choisissez vous le design de vos albums ?
Ohyama : Pendant nos années indies, nous avons sorti trois albums et depuis le second nous travaillons avec une équipe de designer. Au début, ils faisaient nos costumes, d'après le concept de fabrication japonaise, ce qui a donné des vêtements japonais traditionnels. Ils avaient bon goût alors je leur ai demandé de faire la jaquette de notre album et le résultat fut si réussi que depuis ce jour, ils font toutes nos jaquettes. Je ne sais pas comment ils font pour tout réussir mais ils écoutent la musique de PE'Z et s'en inspire. On leur fait une confiance absolue.
Ils ont l'air d'être une vraie famille, un peu artisanale.
Ohyama : Oui, on est très contents qu'ils fassent un si bon job. Le design original vient de matériaux et d'images du japon traditionnel mais l'équipe est faite de gens d'aujourd'hui, il y a donc un mélange de style.

En ce moment, vous travaillez avec Nate James pour [Live For The Groove E.P] . Est-ce votre première collaboration avec un chanteur ?
Ohyama : Oui c'est la première fois. J'ai toujours voulu le faire mais je n'en ai jamais eu l'opportunité jusqu'à aujourd'hui.
Vous pensez donc avoir trouvé le bon chanteur ?
Ohyama : Oui, son sens musical et sa voix sont excellents.
Avez-vous des difficultés à communiquer avec lui en anglais ?
Ohyama : On se comprend même si mon anglais n'est pas terrible. Si c'est à propos de la musique il n'y a aucun problème de communication. Dans nos conversations, on ne peut pas rigoler ensemble mais pour la musique et les interviews, ça va.
Travailler avec lui vous a-t-il apporté quelque chose ou vous a affecté ?
Ohyama : Oui. Depuis que je suis petit, j'ai toujours pensé que les étrangers étaient beaucoup plus expressifs, de par leur gestuelle. Je pensais que nous, japonais, on ne réussirait pas. Pourtant aucune énergie négative ne venait de lui. C'est peut être parce que Nate, lorsqu'il se lève, qu'il bouge, a l'air de ne pas gaspiller une seconde de joie. [rires]
Il est tellement énergique ! [rires]
Ohyama : Pourtant il s'endort rapidement [rires] mais il a vraiment envie de faire de son mieux au Japon, donc il est toujours prêt. [rires]
Quand PE'Z est parti a l'étranger, avez-vous ressenti cela ?
Ohyama : Exactement ! [rires] quand nous sommes allés aux USA, après avoir fini notre live a 1h, on s'y remettait vers 3-4h avec un autre live. C'était fatigant mais de jour en jour je me sentais plus actif. Comme Philadelphie est la ville de naissance de mon trompettiste de jazz préféré, j'étais très excité, donc j'avais beaucoup d'énergie à revendre.

Vous participez à des festivals de rock et de jazz. Est-ce pareil de jouer devant ces deux publics très différents ?
Ohyama : Oui, on déchire vraiment ! Tenez, il y a un jeu dans le centre commercial, les gens mettent leurs mains dans une boîte et essaient d'attraper des pièces. Quand je joue, j'ai cette image, amassant le plus de public possible. Parfois c'est difficile. Il y a de grandes barrières entre les différents genres de musique au Japon, par exemple, si on doit jouer devant le public d'un groupe d'idoles, on va captiver 5 personnes sur un public de 1000 personnes. [rires] C'est dur de captiver 500 personnes sur 1000. Mais on joue, encore et encore et les gens qui aiment notre musique viennent nous revoir. C'est pourquoi nous participons aux festivals d'été chaque année, pour jouer devant de nouveaux publics, pas seulement une fois mais plusieurs fois. Evidement, on donne le maximum à chaque concert.
Préparez vous la liste des chansons à la dernière minute ?
Ohyama : Le plus souvent, on définit à l'avance les morceaux mais il arrive que selon l'humeur ou à la vue du groupe jouant avant nous de changer le programme. En ce moment, l'atmosphère est plutôt sympa alors on est heureux. Les autres groupes sont aussi sympa donc on n'a pas besoin de plus. Mais je suis ambitieux [rires] !
Y a-t-il des différences lorsqu'on joue en plein air et en salle ?
Ohyama : Oui. Les salles ne sont pas si géniales que ça, pas de scène, air irrespirable, l'énergie du public ne peut pas s'échapper [rires]. Quand on joue en plein air, lorsque le public devient fou, son énergie se mélange à l'air et c'est agréable. En salle, l'air qui se dégage ("ki" en japonais), semble se mélanger et ça nous oppresse un peu. Mais c'est amusant de jouer, de transpirer et de bosser ensemble.

Y a-t-il des différences dans votre humeur entre le live et l'enregistrement ? Est-ce que cela se modifie facilement ?
Ohyama : les concerts sont plus simple car le public écoute directement notre musique et on peut voir sa réaction. De toute manière, le public est face à nous et on doit faire attention à ne pas se faire prendre dans son ki, ce qui est difficile. En enregistrement, on doit mettre quelque chose sur le CD, on doit donc être attentif, ça me fatigue un peu. [rires] On peut bien s'en sortir, je me dis tout le temps : « Comment je peux encore faire ça ? » mais je ne connais pas la réponse. Je suis quelqu'un d'impulsif et je veux montrer le résultat rapidement mais je dois attendre et c'est ça le plus dur pour moi. Par exemple, après voir enregistré notre album, on a dû attendre trois mois avant qu'il ne sorte. Je voudrais pouvoir le sortir le soir même ! [rires]

J'ai vu votre DVD live [PE'Z REALIVE 節 FUSHI〜@2005.9.21 NHK HALL] , dans lequel vous avez joué pendant une durée hallucinante. Ce n'est pas trop dur ?
Ohyama : Extrêmement difficile !
Certains trompettistes s'abîmaient les lèvres s'ils travaillent trop dur.
Ohyama : J'imagine. Dans mon cas ce n'est pas le fait de jouer 2h pour un live qui est éprouvant et 20 minutes facile mais si je dois faire 20 minutes en mauvaise condition, là c'est dur. Je ne pense pas que mes lèvres soient si délicates, les lives les ont rendues plus fortes.
Prenez-vous soin de votre santé dans la vie de tous les jours ?
Ohyama : Pas particulièrement mais je fais attention quand je me rase. [rires]
J'ai entendu dire que certains trompettistes ne se rasaient pas.
Ohyama : Je me rase [rires] mais si je me coupe la lèvre, je souffrirais beaucoup au moment de souffler. [rires] Et je ne mange pas de choses chaudes avant les concerts, de peur de me brûler les lèvres.
Jouez-vous tous les jours ?
Ohyama : Oui souvent. PE'Z donne tellement de concerts que nous devons répéter tous les jours.

Vous avez sorti des albums en Corée, en Taiwan et en Europe. Qu'est ce que cela représente pour vous ? Avez-vous l'intention de sortir plus d'albums au niveau international ?
Ohyama : Honnêtement, nous voulons sortir tous nos albums en international. Comme pour la Corée, on y a souvent été et on espère sortir pas mal de choses là-bas car c'est proche du Japon. Pas seulement sortir des albums, mais aussi faire des concerts pour faire connaître notre musique. On continue de faire des lives pour se faire connaître, et on veut que partout dans le monde, les gens disent : « PE'Z est un bon groupe ».
Vous avez beaucoup voyagé pour vos lives : 9 aux USA et divers autres en Asie. Qu'est-ce qui est différent par rapport à un concert au Japon ?
Ohyama : En Asie, on a été 5 ou 6 fois en Corée et je pense que désormais, la distance est réduite avec le Japon. Mais les USA et l'Europe, c'est totalement différent parce qu'on a fait des lives alors que personne ne connaissait le son de PE'Z, donc on avait une attitude différente. Ce n'était plus « s'éclater avec les gens qui aiment PE'Z » mais « il faut qu'on arrive à convaincre les gens avec notre musique », ce qui a rendu notre son plus persuasif. On a joué à fond pour mieux les impressionner. Je compare ça au Makunouchi Bentou en japonais, c'est un bentou très varié qui satisfait tout le monde. On a fait ce genre de concert. Au Japon, chaque concert a sa couleur, un peu comme « aujourd'hui c'est chinois » ou « aujourd'hui c'est hamburger ».

Etes-vous nerveux avant un concert ?
Ohyama : Non pas du tout. Evidement je suis un peu tendu mais ce n'est une raison pour flancher. Je me bats toujours contre ça et je fais mes concerts en me disant « je ne rentre pas tant que je n'ai pas tout donné » [rires]. Surtout aux USA en mars, j'étais si heureux de faire des concerts là-bas que je n'avais pas du tout de tension. En Europe c'était à peu près la même chose.
Comment le public a-t-il réagi ?
Ohyama : Je pense que c'était bon. Mais il y a eu une fois où ce n'était pas terrible. Il y avait une bonne ambiance, et après ? Ont-ils acheté des CD ? Non, je ne pense pas que tout le monde en avait l'intention. On doit recommencer encore et encore, jusqu'à ce que le nombre de personnes ayant l'album, se disant « j'aime ça », augmente. On était content de tourner aux USA mais ce n'est pas suffisant. On veut que les gens aiment notre musique donc on doit y retourner.

Allez-vous revenir en Europe ?
Ohyama : Je l'espère ! [rires]

Quelle sera votre prochaine sortie ? Allez-vous vous reposer un peu ou continuer à tourner ?
Ohyama : Je ne sais pas quand sera la prochaine sortie d'album, mais on continuera à faire des chansons… Honnêtement, je pense à prendre 6 mois de vacances. Mais si on fait ça, on risque d'être oublié [rires] donc pour le moment on ne peut pas prendre de vacances.

Quel est votre prochain but ?
Ohyama : En tant qu'être humain, je devrais avoir un but précis mais je ne sais pas encore lequel. Comme une course de moto de 10 jours, chaque jour a son but. C'est pareil pour moi, j'ai un but pour chaque jour. Et on peut faire des sous-divisions, par exemple je vois le moment où se finira cette interview. Pour PE'Z, on veut finir la tournée d'automne dans de bonnes conditions, pour se consacrer à autre chose par la suite. Si je ne peux pas faire de mon mieux tout de suite, je le ferais à la prochaine occasion et ça se répète encore et encore.

Dernière question, pouvez vous adresser un message pour tous les fans étrangers de PE'Z ?
Ohyama : Depuis l'automne dernier, on a eu l'occasion de faire des concerts aux USA ainsi qu'en Europe et nous voulons en faire toujours plus. On espère que vous viendrez à nos concerts. Et s'il vous plaît, parlez de nous à vos amis !

JaME tient à remercier Ohyama de PE'Z et sa manager.
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