INWARD SCREAM TOUR 06 - Budokan

Ce mardi 1er août marque une nouvelle tournée pour Dir en grey intitulée INWARD SCREAM. La première date s’effectue au Budokan, une salle ayant déjà accueillie de grands groupes.
Etant en séjour pour un mois, je saute sur l’occasion pour assister à ce live avec un ami (Jerriel) et mon copain. Nous avons pu avoir nos places car des tickets supplémentaires étaient en vente le 24 juin dernier. Oui, car il faut savoir que lors de la première journée de mise en vente des tickets, ceux-ci se sont vendus en 45 minutes! Ce ne sont donc pas moins de 10 000 places qui sont parties en moins d’une heure, pour les deux concerts du 31 juillet et du 1er août. Qui a dit que le groupe n’était pas si populaire en son pays?
Je me prépare donc à vivre un show qui sera, je pense, exceptionnel !! Et mon intuition fut juste.

1． Le Budokan

C'est enfin le jour J. Il fait plus frais aujourd'hui et c’est plus agréable pour les conditions d’attente devant le Budokan.
Nous arrivons vers 15H, et déjà quelques centaines de fans sont là. Il y a une majorité de filles, bien que je remarque une proportion masculine plus importante si j'en crois les dires de Jerriel (il a déjà vu les Dir au Japon auparavant et il y avait moins de jeunes hommes présents). Preuve donc que la musique en attire un peu plus depuis !
Côté look, pas de grands changements : du cosplay au gothic lolita, en passant par des punks et en civil, tous les styles (ou presque) se confondent. Certains fans sont même habillés n’importe comment et ça ne m’étonne guère car au Japon ça ne porte aucune importance.

Au moment de notre arrivée, les balances se font entendre. J’ai reconnu Mr. Newsman mais Jerriel ne me croit pas. Pourtant je suis sûre que c’est celle-ci ! En tout cas le son est parfait, on entend bien les instruments et notre petit chanteur.
On se dirige vers le stand des goodies, profitant qu’il n’y ait pas foule. Le stand est sur la droite du budokan, pas trop loin. Les goodies sont estampillés Deadly Claris, ancien slogan des Dir utilisé avant même le célébrissime Mad Stalin. On peut trouver :
* le sac en vinyle de la tournée;
* des t-shirts blancs et noirs, tailles M, S et XL;
* un miroir de poche;
* une serviette;
* sans oublier la discographie et vidéographie du groupe.

Je me prends le miroir ainsi que le sac et j’en profite pour faire plaisir à des amis avec le sac pour chacun et un t-shirt pour l’un d’entre eux. Tsu et Jerriel n’ont rien pris, je suis la seule à avoir dépensé des sous et c’est pour la bonne cause (on est fan ou on ne l’est pas !).

L’ouverture est prévue pour 17H30. En attendant on patiente, on discute et on prend des photo du lieu et des fans. Des officiers de police se chargent de gérer le flux des fans qui commence a grossir au fil du temps, mélange impressionnant de styles et de couleurs !

Malgré quelques minutes de retard, le Budokan ouvre enfin ses portes. Afin que tout le monde entre sans encombre, plusieurs entrées permettent de se diriger à l’emplacement indiqué sur le ticket. C’est différent d’ici, les places sont numérotées, ce qui évite d’arriver des heures en avance pour tenter d’avoir une bonne position. Et je trouve ce système pas plus mal en fin de compte. Ca rentre calmement vers les escaliers et sur une autre entrée située au rez-de-chaussée. Jerriel n’ayant pas le même siège que nous, mon copain part se renseigner pour savoir quelle entrée correspond à notre place. Il revient et dit a Jerriel qu’il doit prendre les escaliers et nous l’entrée du bas. On décide alors de se “séparer” vers 18H, en attendant que la masse de fans se dissipe.
Lorsque c’est l’heure, nous passons le barrage de fouille sans problème et nous entrons dans le Budokan. Nous longeons un couloir qui nous amène à la partie ouest de la salle. Jerriel est situé sur le côté sud, à notre droite plus loin.

En pénétrant dans la salle, je me rends compte à quel point ça impressionne. Esthétiquement ce n’est pas le grand luxe néanmoins la forme octogonale du Budokan donne une sensation de gigantisme. Il se peut que j’exagère.
La disposition est la suivante: deux niveaux de balcons et une fosse constituée de “blocs” de 3 rangées sur 2 lignes (rien à voir avec une fosse en Occident). La scène est au fond de la salle, habillée d’un magnifique rideau rouge ferme. Mon copain et moi sommes situés sur le côté gauche (places W-G11 et G12, 7e rang, 1er balcon) et Jerriel en face (place S-X20, 24e rang, 2e balcon).
Les fans entrent et se placent calmement. Jusqu’au début du concert, une musique de fond et trois annonces en japonais font patienter tout ce petit monde. Je tente d’apercevoir Jerriel malheureusement la distance est telle que je ne vois que des formes.
Plus les minutes s’écoulent, plus je m’impatiente et deviens nerveuse. Mon copain s’en rend compte et me demande si je vais bien. Je lui réponds affirmativement, bien qu’en fait je stresse de plus en plus. Je regarde l’heure sur le panneau en face très souvent, sachant que ça va commencer dans quelques minutes. Mais ça me semble interminable et je me dis qu’il y aura peut-être du retard par rapport à l’heure prévue, c’est-à-dire 18H30.

2． Que le show commence !

Il est 18H40 lorsque soudain les lumières s'éteignent. A cet instant, ça hurle de toutes parts, les filles autour devenant comme hystériques ! Et c'est mon cas également, ne realisant pas que ça y est, le show commence !!! C'est indescriptible. Il faut le vivre pour comprendre à quel point ça vous prend aux tripes dès les premières secondes !

Sur la scène, le rideau reste fermé. Faut dire que de ma position, je ne vois pas bien à cause des installations techniques vidéo en face. En fait, seul Kyo est visible entre les deux pans du rideau, qui est donc entre ouvert. Ce que j’ai d’abord pris pour une intro est une de leurs nouvelles chansons. Elle débute par une mélodie au piano, très douce. Ce titre est une sorte de balade très mélancolique. C’est vers le milieu du morceau que le rideau s’ouvre entièrement. Comme c’est magique !!! Le groupe apparaît sous nos yeux ébahis, chacun à sa place, Shinya étant surélevé au fond. Ils sont habillés sobrement et sans maquillage me semble-t-il. Je rappelle que je ne vois pas bien distinctement, même si je suis proche de la scène à l’extrémité gauche. Qu’importe, je suis venue pour entendre du direct et non pas pour un défilé de mode.

Comme toujours, un écran géant est disposé au fond, diffusant des formes de couleurs et des images d’intérieurs d’églises pour les nouveaux titres interprétés. Et oui ! Car en plus de jouer des titres de Vulgar, de Withering to Death, une chanson de 6 Ugly (Mr. Newsman) et leurs derniers singles CLEVER SLEAZOID et Ryojyouku no ame, les Dir en grey nous ont gâtés avec pas moins de cinq titres inédits !!!! Jerriel les a comptés et effectivement c’est le cas. C’est donc armés d’une set-list surprise que le groupe fait vibrer son public durant près de deux heures !

Les membres m'ont semblé en bien meilleure forme par rapport au dernier live auquel j’ai assisté à l’Olympia (Paris, 24 juillet 2005):
* Shinya joue avec une force incroyable sur sa batterie. Je suis toujours étonnée de sa capacité physique alors qu’il est maigre comme un clou ! Il n’a pas fini de me surprendre. Et le fait qu’il soit surélevé m’a permise de l’observer de temps a autre en bougeant ma tête sur la droite.
* Toshiya se balade fréquemment sur scène, venant régulièrement devant pour le plus grand plaisir de ses admiratrices ! Il s’est même agenouillé devant Kyo pendant quelques instants, dos au public (d’après les observations de Jerriel, je n’ai rien vu de mon côté…).
* Die reste égal a lui-meme. Il joue avec énergie en faisant voler ses cheveux d’un rouge éclatant.
* Kaoru est aussi très concentré sur sa guitare, en headbanguant assez souvent. Il s’est également avancé sur le devant de la scène au début du show, sur Spilled Milk peut-être.
* Kyo, quant à lui, m’a le plus marquée. En plus de ses griffages et autres blessures infligées, il chante sur toute la set list, ne laissant que rarement des blancs ! Et je peux affirmer que c’est encore meilleur, c’est un vrai régal pour nos oreilles. Je ne m’y attendais pas, puisqu’il privilégie les gestuelles au chant depuis quelques temps. C’est donc une énorme surprise pour moi, et un vrai bonheur aussi !
Je suis toute aussi émerveillée lorsque sur Higeki, il se met en position de croix sur son piédestal, sur laquelle il termine en apothéose a cappella sans être interrompu par les fans (contrairement à l’Olympia où nous avions hurlé pendant ces instants…). Et bien l’entendre chanter seul pendant presque une minute avec sa voix mélancolique, ça vous marque l’esprit. Je l’entends encore ! Magnifique, émouvant ! Y’a pas d’adjectifs pour décrire vraiment son timbre de voix.

Je disais plus haut que nous avons eu droit à cinq nouveaux titres. A part la première qui est très douce, les autres sont plus rythmées tout en étant mélodiques. Certaines peuvent faire penser à du Saku ou Machiavelism, bien que je n’en sois pas sûre. En revanche, le groupe veut tester d’autres sonorités tout en restant dans le métal. Jerriel a été impressionné par le timbre de voix de Kyo sur certains passages de deux de ces nouvelles chansons, très grave, gutturale, accompagnée d’une rythmique mid-tempo extrêmement lourde. Il se peut que les versions studio ne soient pas aussi heavy, mais il se surprend à qualifier ces passages de “Death Metal”. Il est possible que ces chansons furent choisies comme “test” vis-à-vis de la réaction du public. Et d’après ce que j’ai vu, les fans ont l’air d’avoir apprécié (et moi aussi, enfin sur l’une qui était vers la fin du concert je crois).

Le public, parlons-en justement.
Je savais que l’attitude des fans était différente de la nôtre, et bien je confirme. Il n’y a des hurlements qu’entre les titres et après la toute dernière note. Contrairement aux Occidentaux qui crient sans arrêt (en particulier les fan girls/fan boys qui s’amusent au concours du cri le plus aigu/grave…). L’avantage ici est que l’on apprécie mieux les chansons à leur juste valeur ! Pourtant ces chères demoiselles (en majorité) ne sont pas en reste: autour de moi j’entends des “Diiiieeee” et des “Kyoooo” le plus souvent, qu’elles hurlent du fond de leurs tripes ! Impressionnant ! Les headbangues sont de mise, repris en total synchronisation sur des passages lourds, chacune et chacun s’accrochant sur le dossier du siège avant où contre la barrière dans la fosse. Et puis les fans japonais ont apparemment pris le “virus européen” en chantant avec Kyo sur les refrains notamment, et de façon spontanée. Ont-ils compris que cela donnait du punch au groupe ? Je l’ignore et l’important est que tout le monde s’éclate.
Autre élément : les fameux “encole”. Il y en a eu deux au total, chacun d’une dizaine de minutes environ. Ben là aussi, elles crient avec insistance “encole” en frappant des mains. Soit toutes ensemble, soit en différé comme un écho. Pour ma part, ça m’a amusée pas mal (idem pour mon copain qui me dit que cela se fait que pour les groupes catalogues Visual Kei). En face de moi, au premier rang, j’entends un jeune homme qui fait de même. Sa voix masculine ne passe pas inarperçue et me fait songer à celle de Die lorsqu’il chante sur les choeurs ! J’ai cru les confondre un instant !

Toujours sur les “encole”, nous avons eu une autre surprise. Juste avant de démarrer le deuxième set, Kyo prend le micro et s’exprime face au public ! Mon copain m’a traduit et voilà en gros ce que notre chanteur a dit: “Kyo owatta ra chotto nihon hanareru kedo. Sugu ironna mono kyushushite kaette kurukara mattete kureya.” (Apres ce concert, nous quittons le Japon pour un moment. Mais nous serons de retour avec de nouveaux éléments de notre expérience à l’étranger. Nous reviendrons, attendez-nous). Il dit qu’en fait, ils vont s’inspirer de leurs dates aux US pour améliorer leur musique et préparer un album issu (ou constitué) de cette expérience. Ca promet !

Pour en revenir au concert, la set list se termine par The IIIrd Empire, reprise en choeur. Et surtout sur le refrain “Spark and Spark !!!!”. Moment inoubliable où je ressens cette communion entre le groupe et ses fans. Tout comme pour Child Prey, sauf qu’ils ne l’ont pas interprétée ce soir.
Qu’importe, la chanson prend fin et le groupe quitte la scène après les traditionnels jetés de médiators et baguettes. Juste avant, Kyo fait signe sur sa gauche pour sauter de son piédestal, duquel il s’est ramassé en atterrissant. Il m’a semblée voir deux membres saluer le public avec la révérence japonaise, je crois que c’est Die et Toshiya, mais je ne me souviens plus… Kyo est le dernier à disparaître, et avant de rejoindre les loges, il dit: “Omaetachi no kao wa shikari yakitsuketa kara na” (Je me souviens de tous vos visages). En gros, il remercie son public de l’avoir “marqué”, ou quelque chose comme ça. Et bien, lui qui parle peu, il nous surprend à deux reprises !

Voila c’est fini. Il est environ 20H40 lorsque le Budokan se rallume, laissant les fans sur leur faim mais heureux d’avoir vu le show ! Nous ressortons calmement de la salle et nous attendons Jerriel. On en profite pour prendre encore quelques clichés et nous prenons le chemin du retour, direction Shibuya où une amie nous attend.

Que retenir de ce concert ? Pour une première date de leur tournée INWARD SCREAM, les Dir en grey ont mis le paquet avec en bonus des nouvelles chansons et des membres en pleine forme ! Le public était lui aussi dans l’ambiance, toujours avec ce respect unique. Quant à Jerriel et moi, nous en sommes encore émerveillés, ce fût extraordinaire !!! Et je continue de croire que les lives chez eux donnent une dimension tout autre et plus marquante. J’ai vécu mon rêve et je veux recommencer !!!! Merci les Dir !!!

SET LIST

1．New song (tres calme)
2．Ryojyouku no ame
3．Spilled Milk
Pause
4.　Mr. Newsmann
5.　C
6. New song
7.　GARBAGE
Pause
8.　Itoshisa…
9.　Audience Killer Loop
10. New song.
11. New song
Pause
12.　Kodoku
13.　Obscure
14.　Merciless Cult
15.　Dead Tree

Encore 1
16.　Kodou
17.　Higeki

Encore 2
Annonce de Kyo
18.　Machiavellism
19.　New song
20.　CLEVER SLEAZOID
21.　Saku
22.　The IIIrd Empire
Annonce de Kyo - bis