Dir en grey - ain't afraid to die

Autant le dire tout de suite, j’aime rarement les ballades. Je les trouves soit sympa sans plus soit carrément à fuir. La seconde solution est d’ailleurs la plus fréquente.

Jusqu’à maintenant je classais les ballades de Dir dans les sympa sans plus, même si Macabre ou Akuro no Oka sont impressionnantes. Lorsque j’ai su que leur maxi était une « chanson douce », j’ai eu peur de mourir d’ennui.

Mais voilà, ain’t afraid to die, va bien au delà, c’est une perle rare à l’image de Le Ciel de Malice Mizer. Ce n’est pas un simple slow commercial, histoire de passer enfin à la télé sans être censuré. Non. Il s’agit bel et bien d’un magnifique point final à la période Macabre. La chanson est en elle même très positive au regard du reste de l’album.

La voix de Kyo est étouffée, puis elle devient à l’inverse limpide. La douceur du piano enveloppe la chanson comme le ferait la neige en hiver. L’émotion transparaît même jusqu’au plus profond des instruments et dans l’interprétation qu’en font chacun des membres de Dir en grey. Les violons finissent d’envelopper le tout, déchirant un peu plus les cœurs déjà serrés. Chaque note nous fait frissonner un peu plus. Le seul hic pour certains serait les chœurs d’enfant. Mais ils ne prennent jamais le pas sur la voix de kyo ou les instruments, d’ailleurs en live ils ont été supprimés.

Les paroles (merci Eve !) sont elles aussi splendides à la fois douces et pourtant coupante comme du verre. Ici la mort survient l’hiver (représenté par la neige) et elle laisse place, malgré la douleur, au printemps (représenté par une fleur). Bien sûr dit avec mes mots, comme ça, cela perd de son intensité.

Kyo derrière son sale caractère nous montre une âme fragile et sensible à la fois.

Les remix sont quant à eux sympa avec la version bossa nova de Die ou la version bontampi de Shinya.

On me démontrera sûrement que ce maxi est sans âme, mais bien au contraire, moi elle m’a touchée au plus profond de mon être.