Syaranosui - Sou wo tsugumono

Voici le premier mini album de Syara no sui. Ne connaissant que l’excellent, mais néanmoins trop court extrait dispo sur leur site, il est maintenant possible de voir ce que vaut vraiment le duo anglo-japonais.

Pour nous mettre en bouche, nos deux demoiselles nous proposent un titre d’une sensibilité rare, du nom de Hanrou. Celui-ci débute par un son de boîte à musique sur laquelle Sarasa chante avec une voix de petite fille, rappellant un peu celle de Kana. Par la suite, le chant très lent et mélodieux de Sarasa est recouvert par de discrets « Amezzo darkness » prononcés quant à eux par Rosalie. Musicalement, le morceau est simplement constitué de tintements cristallins qui lui confèrent une sensation de fragilité et de pureté.

Arrive ensuite Sara no ketsuro, qui s’avère plus rythmé que Hanrou grâce, notamment, à la présence de guitares et d’une boite à rythmes. Mais celle-ci n’étant pas des plus présentes, ce titre demeure cependant encore très calme. Toutefois, la guitare apporte un coté mystérieux très plaisant. Le chant réussit à nous charmer, surtout lorsque celui en japonais de Sarasa et celui en anglais de Rosalie se mêlent entre eux sur la fin.

Ce qui suit est un peu plus déroutant par rapport aux deux titres précédents. En effet, dans Seiten, la boîte à rythmes joue des « beat » assez proches de la techno (les basses en moins). Heureusement que la guitare et des sons de cloches sont là pour en atténuer sa présence et donner un peu de charme à ce titre. La partie vocale, à laquelle a été ajouté un léger effet de réverbération, est apaisante et n’est pas sas rappeler le domaine de l’illusion et du rêve.

Enfin, même si dans Koboreru Tamashi la boîte à rythmes est toujours aussi présente que dans Seiten, celle-ci est moins « agressive ». A noter que sur la fin du titre, le violon fait son apparition et qu’il se marie à la perfection au chant toujours ensorcelant de Sarasa auquel s’ajoute celui de Rosalie en fond sonore.

Avec Sou no tsugumono, Syara no sui a réalisé un mini album atypique comme on aimerait en voir plus souvent : reposant et enchanteur. Ses seuls défauts s’avèrent être une boîte à rythmes trop présente sur les deux derniers titres, ainsi que la difficulté de se le procurer. En effet, Sou no tsugumono n’est disponible qu’en appelant le magazine Fool’s mate.