Dir en grey - Withering to death.
Dir en grey - Withering to death.
Un nouvel album de Dir en grey, ça ne se prend pas à la légère, ça sattend avec impatience et ça sécoute avec une attention toute révérencielle.
Le site officiel nous a bombardé dextraits avant sa sortie et je dois dire que jai tout de suite accroché aux différents titres, contrairement à ceux présentés pour Vulgar. Cétait donc bon signe. Lalbum comporte tous les maxi singles à savoir The Final (Les japonais on tendance à utiliser ce terme pour parler de « commencement » et non dachèvement comme ce fut le cas pour Pierrot), Saku et Machiavelism.
Withering to death nest pas lalbum le plus original de Dir en grey, il est plus une sorte de mix entre Kisou et Vulgar. Mais cest du bon mix ! Les erreurs du précédent album sont corrigées pour la plupart. Le son et lorchestration sont bien travaillés, on peut peut-être leur reprocher dêtre trop lisses et aseptisés mais ils nont pas passé autant de temps en studio pour nous servir une bouillie sonore ! Et puis cest un groupe qui marche avec son temps et leur statut : groupe indépendant à capacité major voulant s'exporter...
Kaoru et Die ont retrouvé la pleine possession de leur talent à la gratte, ne se limitant plus à un simple accord. Toshiya est enfin de retour (on l'entend !). Côté batterie rien de bien transcendant, mais il assure, cest déjà ça !
Passons à la partie vocale. Kyo semble être un peu plus inspiré cherchant sans cesse de nouveaux sons, gargarismes avec ou sans effet et alternant churs haut perchés avec des croassements indistincts. Cela atteint le sublime sur un titre comme Kodoku ni shisu, yue ni kodoku. Un des meilleur titre de lalbum à mon goût. Mais il a tendance à se répéter un peu sur ses refrains.
Lalbum souvre sur Merciless Cult. Au premier abord inquiétante, elle oscille entre force et finesse. Cest une bonne introduction à Withering to death.
Nous enchaînons sur C. Dans le même genre que Merciless Cult, on appréciera le jeu des guitares et le refrain entraînant (quoiqu'entendu mille fois maintenant).
Jesus Christ RnR reste une de mes préférées, de part sa recherche, son indéniable capacité à entrer dans votre tête et ne plus en sortir. Parmi les autres titres qui nous avaient été présentés en avant première, Garbage savère un très bon titre (peut-être aussi nous sommes nous habitués à la façon de chanter de Kyo ?), quant à Itoshisa wa fuhai nitsuki, elle fait partie de ces chansons calmes comme Higeki wa me futa wo oroshita yasashiki qui permettent de souffler. Sans atteindre la sensibilité de Mushi ou Zakuro bien entendu.
On croit innocemment que Dead tree sera une ballade mais elle est plus complexe que cela, alternant gros riffs, arpèges, hurlements et chant mélodique. Elle promet dêtre intense en concert.
Pour la compo complètement jetée, on retrouve Beautiful Dirt. Rapide et diablement efficace, Kyo sest encore une fois défoulé sur ce titre. Puis enfin Spilled Milk qui nest pas sans rappeler Obscure dans sa "construction" : couplets bourrins et refrain mélodique. Très bon titres en somme.
Lalbum se termine sur Kodou qui aurait pu être un maxi single, tellement ce titre semble avoir été composé pour ça : mélodie facile à retenir, refrain entraînant, format radio (3 min 39)
Ce nest sûrement pas pour rien quun clip a été tourné pour cette dernière.
Alors, voilà après quelques écoutes, lalbum se révèle fort sympathique, à défaut de surpasser Kisou ou Gauze. Linfluence de groupes occidentaux (je vois poindre le mot « neo metal » sur vos lèvres) est aussi palpable sans que pour autant cela ne gâche le plaisir. Je conseille donc cet album à tout amateur de groupe, ils devraient trouver leur compte et sûrement encore plus en concert. Si vous en avez loccasion, nhésitez surtout pas car ce serait pécher ! Par contre, il pourrait décevoir ceux qui attendaient un renouveau complet du quintet.