hide - UGLY PINK MACHINE file 1

Ugly Pink Machine est le premier DVD de la collection hide visual museum (sur un total de 9). Celui-ci est présenté dans un boîtier CD dans lequel se trouve un dépliant rose fluo sur lequel se trouvent les textes des titres proposés ici et reprend les concerts des 19 et 20 octobre 1996, lors de la tournée Psyence a go go remontés en un seul concert.

Un homme revêtu d’une tenue anti-nucléaire appuie sur une touche d’un ordinateur et Psyence retentit, annonçant le début du concert, sous les cris d’un public déjà bien chaud. Des hommes toujours habillés d’une tenue anti-nucléaire, font leur apparition sur scène et éclairent le public avec de gros projecteurs rouges. Un écran nous présente les membres un par un dans le plus pur style James Bond. On notera que D.I.E, le claviériste, se déplace avec des béquilles, celui-ci s’étant blessé lors d’un concert, en faisant l’idiot.

hide, après un passage éclair sur scène,lors du thème d’intro, arrivera par un ascenseur lors de Pose, très bon titre pour se mettre dans le bain. Le groupe est très dynamique et à l’aise sur scène, la salle, comble, est en folie… et ce n’est que le début du spectacle. On remarquera que les tenues des membres changent aux cours des titres, dû au montage des deux jours de concert en un, mais cela ne nuit nullement au concert.
Sur scène, plus encore qu’avec X-Japan, hide s’avère être une véritable pile électrique : il court dans tout les sens, saute partout, fait le pantin et communique beaucoup avec le public entre deux titres, ce qui permet par exemple à des danseuses de monter sur scène pour Beauty & stupid. Celles-ci arborent des tenues du plus mauvais goûts : perruques vertes, lunettes en plastique bleu, maquillage grossier… quoi de mieux pour illustrer un titre tel que celui-ci. La scène est envahie par des personnages plus ridicules les uns que les autres, dansant chacun selon son humeur du moment, donnant l’impression d’assister à une fête entre amis. La bonne humeur est là et elle est palpable : même derrière son téléviseurs, on ne peut s’empêcher de les imiter.

Les délires sont, ici, légions. Hi-ho sera interrompue afin d’en ajouter quelques uns. Tout d’abord, un solo de batterie assez hallucinant de par son rendu final : Joe vs Joe. Filmé sur scène, il sera projeté sur des écrans géants à coté desquels se trouvent d’autres écrans géants projetant une séquence déjà filmée auparavant. Les deux Joe se cherchent querelles et décide de régler ça en rivalisant de technique à la batterie pour en mettre plein la vue à l’autre, avant de décider de jouer ensemble puis de façon alternée, le tout dans un timing très précis. Epoustouflant !
Avant d’avoir la fin de Hi-ho (et son lot de femmes en petites tenues), D.I.E interprétera une chanson au titre des plus évocateur : Natural born onanist. Il a beau être dans un fauteuil roulant, il n’empêche qu’il déborde d’énergie et cela ne l’empêche point de faire l’imbécile, aidé de ses compères I.N.A et hide. Malgré sa blessure, il se lèvera, même, en trombe de son fauteuil pour sauter à cloche pied à toute vitesse vers le public. De plus, les danseuses vues lors de Beauty & stupid font leur retour accentuant le « n’importe quoi » régnant sur scène.

Autre membre à avoir le droit de pousser la chansonnette : Chyrolin avec Kimi wa kawachimatta. Sa prestation est toute aussi déjantée que celle de D.I.E, grâce notamment à des vidéos d’un Chyrolin enfant et de la présence des Blues Brothers qui nous font quelques pas de danse.
Mais tout comme X-Japan avec Orgasm, hide possède dans son répertoire, un « titre défouloir » (comme s’il ne se défoulait pas assez comme ça) : Oblaat, passant de 3 minutes en version album à 12 minutes en live. Et ça ne commence par rien de moins qu’un feu d’artifice dans le ciel de Tokyo (la salle est à ciel ouvert). Si au début, le groupe est « presque » sage, un petit sourire malicieux de hide donnera le feu vert pour le début des hostilités. La musique devient plus nerveuse et tout le monde se lâche (sauf Pata qui se contentera de rigoler face aux pitreries des autres) : Chyrolin qui fait un strip tease, Kiyoshi qui fait des « fuck » à tout bout de champ et qui joue en se roulant par terre, hide qui lance un fauteuil roulant, avec une poupée grandeur nature de D.I.E dedans, hors de la scène sous le regard effrayé des fans pensant qu’il s’agissait du vrai… C’est un beau bordel ! C’est jouissif ! C’est du spectacle !

Le concert se clôture avec Good Bye, alors que les fumigènes remplissent la totalité de la scène. Les musiciens quittent la scène petit à petit, laissant hide seul face à son public, avant que lui aussi ne partent. Ils reviendront alors tous sur scène, sous les ovations du public, pour saluer ce dernier.

Lors de la sortie du DVD, ce support n’en était qu’à ses balbutiements, ce qui explique que le menu ne propose que l’accès au chapitrage. Cependant, en guise de bonus, à la suite même du concert, nous avons le droit à un bêtisier de la tournée présenté par hide lui-même. Ce sera l’occasion de voir, entre autre, comment D.I.E s’est fait son entorse. La plupart de ces séquences figurent dans le DVD Ugly Pink Machine – file 2, qui est une compilation des temps forts des coulisses de la tournée.
L’image est correcte, bien que peut-être un peu floue par moments, mais rien de bien gênant. On regrettera juste quelques effets spéciaux qui font plus mal aux yeux qu’autre chose sur Bacteria et quelques titres du début du concert (mais qui colle néanmoins au personnage d’hide). Concernant le son en PCM linéaire, il n’y a rien à redire.

Nerveux et très drôle à la fois, hide et ses potes nous offrent bien plus qu’un concert, un véritable show où le terme « visual » prend toute son ampleur, tant le spectacle est hallucinant. Ugly Pink Machine – file 1 est un hymne à la fête, une expérience que l’on oublie pas. Un DVD live absolument incontournable, qui fait partie des meilleurs que l’on puisse trouver. A mettre au « Panthéon » du visual kei.