Cest vers 17h30 que nous sommes conviés à la Locomotive pour la conférence de presse de Kagerou (prononcer kaguélo). Dans les couloirs, nous croisons les jeunes filles qui ont gagné le concours organisé par JV Store. Elles sont toutes à leur joie de rencontrer le groupe dans les loges. Les membres du fan club japonais arrivent aussi à la Loco. Nous, pendant ce temps, faisons la connaissance des autres journalistes présents et le staff français qui nous est familier. Masnada fait encore ses balances, ils ont un bon son, ça devrait bien passer.
18h : la conférence a lieu au 1er étage, cest vraiment très bien organisé. Nous prenons même des photos du groupe.
19h : Cest presque lheure de louverture des portes. Je me mets sur la droite de la scène sur la rambarde. Je vais avoir une jolie vue. Les fans entrent en courant manquant de tomber dans les escaliers. La salle se remplit vite et enfin, à lheure dite, masnada entre en scène.
Je suis assez surprise car le public réagit bien au groupe. Je pensais quil allait les bouder en attendant larrivée des « éphémères » ! Que nenni ! Ca saute, ça pogote, ça slame même (du vrai bon slam pas celui des japonaises ^^). On pardonnera au chanteur sa prononciation irritante de kagerou devenu kadjéro, kagérou
Bref, ils étaient contents dêtre là et ils avaient la pêche. Jai encouragé le groupe sur le début et au bout dun moment je me suis progressivement désintéressée de la question
21h : kagerou va entrer en scène, cependant un annonceur nous demande instamment de ne pas prendre de photos ni de filmer. Les rideaux dévoilent la scène encore vide, lintro habituelle ouvre le concert. Shizumi comme à son habitude est le premier à montrer le bout de son nez. Il fait de grandes courbettes au public qui hurle déjà de toutes parts. Ensuite, voici Kazu le bassiste classe, suivi de Yuana jamais avare de mimiques rigolotes. Enfin, arrive Daisuke le charisma vocal.
Shibire gokoro ouvre les hostilités suivie de près par le maxi single XII dizzy. Les fans sont au comble du bonheur. Daisuke en profite pour sauter une première fois dans le public. Vite récupéré par la sécurité, il reprend la chanson avec toute lénergie quon lui connaît après avoir remis son costard en place.
Ils enchaînent sur Meisou honnou tirée de leur précédent album, ce sera dailleurs le seul titre a en être issu.
Sur le plan technique rien à redire, le groupe dépasse de loin tout ce quon avait eu jusquà présent. Kazu est bluffant à la basse utilisant aussi bien le médiator que ses doigts (ce qui est extrêmement rare dans le visual). Shizumi semble ne faire quun avec sa batterie, maîtrisant avec aisance chaque partie, profitant même pour faire quelques mimiques (R shitei est géniale pour ça). Il est rare de voir un batteur aussi présent que les autres musiciens.
Passons à Yuana qui nest semble-t-il pas au top de sa forme, il reste très concentré et moins excentrique quà son habitude. Il semblerait que la fatigue ait eu raison de son énergie. En dehors de ça, il a assuré une excellente prestation.
Enfin, Daisuke, le chanteur au charisme né. En plus, dun chant sans accro, il assure un show que lon sait bien huilé. Provocateur parfois, il sait captiver lassistance.
Les fans hurlent leur enthousiasme. Le groupe ne parlant ni anglais, ni français, cest dans le noir quils font leur pause. Daisuke revient vers le devant de la scène et annonce le prochain titre : Koukotsu jigoku. Suivrons trois autres titres de Rakushu : 3.2.1, Rasen kubi et Masatsu Sinkou. La fosse ondule telle une mer agitée par la tempête. Parfois même des gens se retrouvent par terre. Heureusement, la foule se relève vite.
Si, au Japon les éclairages étaient blancs, sur Shiroi Karasu ils furent bleus
On peut pas tout avoir non plus. Ensuite, une ancienne, Uramigoto tirée de Full course. Cest un plaisir de lentendre interprétée à la Loco. Suivra le quart dheure ballade avec Kasa et wakaremichi. Ca permet au groupe de calmer le rythme et aux fans de souffler un peu.
Mais fini de rigoler, on en revient aux bonnes choses : holy needle ! Je ne saurais dire exactement quand, mais Daisuke plonge dans le public une seconde fois. Deux gars du staff japonais tentent de le tirer de la fosse mais sans succès quand arrive un grand black baraqué en perfecto rouge (staff de la Loco) qui soulève notre chanteur comme sil sagissait dun sac de plumes
Impressionnant, ok il est pas lourd mais quand même
Ils interprètent le second maxi sorti en décembre dernier : Kurokami no AITSU suivi de nikushimi no hitori shibai et jyubakuon.
Daisuke a un problème dans son pantalon parfois, jeu de scène amusant, un brin subversif tout en restant supportable. Personnellement, ça me fait marrer. Jai bien aimé les cris des fans à ce moment là et aussi quand il a ouvert sa chemise. Il sait y faire avec ces demoiselles.
Nouvelle et dernière pause éclair avant la fin de leur concert. Toujours tirées de Rakushu, ils interprètent Hikari no kage et Koiuta. Deux chansons que jaime beaucoup (comme tout le reste de lalbum je dois bien lavouer).
Enfin la chanson tant attendue ! Aux premières notes tout le monde réagit au quart de tour. La longue intro de Yuugure no shazai laisse le loisir aux musiciens de se déchaîner, allant dun bord à lautre de la scène. Ah je laime celle-là ! Jen profite un maximum, sautant en avant, gesticulant, faisant la chorégraphie de Daisuke. Dans la fosse ça bouge dans tous les sens, beaucoup lattendait semble-t-il ?
Puis le groupe sen va, Shizumi fait crier un peu la salle en rythme avec ses coups de batterie. Chacun sen va et la salle est plongée dans le noir. Le public scande le nom du groupe, des différents membres, il tape des pieds, tape dans les mains, bref il en redemande ! Lattente est un peu longue, mais ça valait le coup dattendre. A lorigine, ils ne devaient jouer quune chanson, mais nous avons eu la joie den avoir deux ! Ils sortent de derrière leur chapeau : R Shitei que lon trouve sur Biological slicer et Mizubitasi no kazoe uta. Daisuke est marrant avec son doigt quil suit en parlant. Dommage quon était peu à faire comme lui.
Lors de leur entrée sur scène Shizumi et Yuana sont venus taper dans les mains du premier rang, des mains retiennent un peu les lacets qui pendaient au pantalon de ce dernier, il se dégage lair de dire : Mais euh
Laissez-moi faut que jaille jouer moi !
Et enfin, une que jattendais avec impatience : Wrist cutter ! Je me suis défoncée, javais pourtant déjà mal au cou mais cétait pas grave. Pas bien vu ce qui se passait jétais dans mon trip. Juste que cétait autant le délire que pour Yuugure no shazai. Ce qui ma amusé cest une petite japonaise qui sest placée juste en dessous de nous et qui faisait pareil que nous. Javais plus de bras à la fin, mais jai tenu bon.
Voilà, le concert touche à sa fin, Daisuke hurle : Paris (enfin cest ce que jai compris) et chaque membre vient saluer le public. Nous avons droit au jeté de baguettes et médiators qui a donne lieu à un peu de bousculade et empoignades diverses.
Il ne reste plus quà chacun dentre nous de retrouver son foyer en attendant les dédicaces du lendemain pour certains, un prochain concert pour dautres.
Inutile de vous dire que les membres de kagerou ont apprécié comme il se doit lenthousiasme des français (plus que les allemands qui, à ce que lon ma raconté, étaient plutôt froids).
A bientôt donc !
set list :
Shibire gokoro
XII dizzy
Meisou honnou
Koukotsu jigoku
3.2.1
Rasen kubi
Masatsu shinkou
Shiroi karasu
Uramigoto
Kasa
Wakaremichi
holy needle
Kurokami no AITSU
nikushimi no hitori shibai
jyubakuon
Hikari no kage
Koiuta
Yuugure no shazai
Encore
R shitei
Wrist cutter
photo de la loco : Kylheïs