#JaME20ans : Interview avec VK Blanka
Nous avons pu interviewer VK Blanka au retour de sa tournée Sud-Américaine, à l'occasion de la sortie de son nouvel album "Knightclub".
La première partie d'année du chanteur VK Blanka a été très occupée, partagée entre deux tournées au Nord et au Sud du continent américain. L'invité d'honneur musical de Japan Expo 2023 continue de surprendre son public aux quatre coins du monde, et son nouvel album Knightclub sorti le 4 septembre ne fait pas exception à la règle.
Nous avons pu poser quelques questions à ce sujet au chanteur.
Quelles idées et émotions avez-vous voulu transmettre en produisant votre nouvel album Knightclub ?
VK Blanka : J'ai cherché à m'exprimer profondément et en détail grâce à mes émotions et mes expériences les plus récentes, dans l'espoir que les gens du monde entier puissent l'apprécier.
La chanson Yomigaeri reflète votre point de vue sur la vie et la mort. Pouvez-vous nous en dire plus ?
VK Blanka : Au départ je n'avais pas l'intention de faire un morceau dédié à ce thème mais le concept de vie et de mort occupait bel et bien mes pensées. Depuis l'école primaire, je me pose des questions comme : "À quoi sert la vie ? Qu'arrive-t-il à la mort ?" Ces interrogations ne résultent pas d'un événement marquant, mais plutôt d'expériences accumulées tout au long de ma vie. Les deux premières lignes de la chanson, qui sont : "Si je pouvais respirer sans que mon cœur ne batte", me sont venues assez tôt dans le processus de création. Bien que ce ne soit pas quelque chose que j'ai complètement compris, je pense beaucoup au concept de la vie et de la mort et cette chanson reflète ma vision actuelle du sujet, toujours sujette au changement.
Yomigaeri a d'ailleurs été enregistrée avec Noriyuki Makihara et Ayaka. Qu'est-ce qui vous a le plus plu dans cette collaboration à trois voix ?
VK Blanka : Le titre était fini à 65% lorsque j'ai eu la conviction inexplicable que cette grande chanson serait digne des voix puissantes de ces deux artistes. Comme leurs timbres résonnaient sans arrêt dans mon esprit, je les ai directement contactés. Dans ma tête, tout était très clair : je visualisais M. Makihara pour le second couplet et à la fin, la voix d'Ayaka. Quand j'ai reçu et écouté leurs enregistrements respectifs, je me suis senti profondément ému. J'aimerais que tout le monde écoute la superposition des trois voix dans le refrain mais aussi la toute dernière partie du morceau.
Dans Old Rivals vous reprenez votre propre chanson Rivals! faite pour le projet "Hypnosis Mic". D'où vous est venue l'idée de la réinterpréter ?
VK Blanka : Lorsque j'ai montré à mon équipe la démo que j'avais réalisée avec l'histoire de "Hypnosis Mic", ils l'ont tout de suite aimée et m'ont assuré qu'il fallait absolument l'ajouter à l'album. Le personnel du label m'a même dit : "Il faudrait faire davantage de chansons comme celle-ci. Pourquoi ne pas la chanter toi-même ?" J'étais tant heureux de les voir si enthousiastes que j'ai accepté de l'inclure dans Knightclub. C'est pourquoi j'ai intitulé la chanson Old Rivals, en référence à la version démo plutôt qu'aux nouveaux rivaux issus de "Hypnosis Mic".
La chanson Fortress sert de générique pour le drama "The Woman of S.R.I. (Season 24)" diffusé sur TV Asahi. Pouvez-vous nous parler de l'inspiration du morceau et de la façon dont il adhère au scénario de la série ?
VK Blanka : J'ai travaillé avec l'équipe de la série pour harmoniser l'atmosphère ambiante. Il fallait décider quel genre de son produire, et s'il devait s'agir d'une balade ou non. J'ai conçu les paroles en gardant à l'esprit le message derrière le drama. L'équipe de production m'a tant éclairé sur sa vision que j'ai pu écrire de manière naturelle et m'immerger dans le monde de la série tout en transmettant ce que j'avais en tête. Je pense avoir créé une chanson qui leur donne raison de m'avoir sollicité. Le thème de la "protection" est central, qu'il s'agisse d'une action passive ou d'un état d'esprit, mais ce n'est pas par rapport à la vulnérabilité. C'est davantage lié à l'idée qu'en protégeant quelque chose de toutes ses forces, on peut se retrouver avec une chose qui n'a pas de prix.
La chanson High Love combine des paroles passionnées à un arrangement puissant. Pouvez-vous nous parler du message derrière la chanson et de ce que vous aimeriez que les auditeurs en retirent ?
VK Blanka : Lorsque j'ai fait mes débuts, j'étais connu pour chanter dans la gamme des aigus avec mon falsetto caractéristique. En continuant à créer librement, j'ai réalisé que je n'avais pas fait de morceau aussi intense que Slave of Love, ma première chanson, depuis longtemps. C'est la raison pour laquelle j'ai voulu recréer quelque chose de similaire. Je lui ai donné un côté légèrement nostalgique, avec beaucoup de voix superposées et un son quelque peu étouffé.
Vous dites que Knightclub comprend dix pistes dynamiques. Comment avez-vous procédé pour sélectionner les chansons qui y figurent, et quelle a été la partie la plus difficile de la production ?
VK Blanka : En soi, je n'ai pas trouvé cela difficile. Toutefois, pouvoir faire l'enregistrement et l'arrangement dans mon studio privé a constitué un nouveau défi. C'était plus enthousiasmant que difficile car j'ai eu l'opportunité de m'arrêter sur chaque petit détail. J'ai pu travailler sur l'album jusqu'à la dernière minute, puis j'ai pris mon vol pour la tournée Sud-Américaine.
C'est vrai qu'après votre tournée Nord-Américaine plus tôt cette année, vous êtes aussi allé en Amérique du Sud cet été. Qu'avez-vous pris en compte pour la setlist ?
VK Blanka : Comme j'avais neuf performances en Amérique du Nord, j'ai ajusté la setlist de concert en concert en me demandant ce que j'aimerais essayer la fois d'après. J'avais des tas d'idées de créations en revenant au Japon, et ces idées sont devenues Never Run. J'avais hâte de l'interpréter pendant la tournée Sud-Américaine et j'ai été très heureux que tout le monde la chante de A à Z, encore plus que ce à quoi je m'attendais.
Cette tournée a aussi été un véritable changement de décor, pour ainsi dire. Avez-vous trouvé de nouvelles inspirations pour vos chansons ?
VK Blanka : Oui, l'inspiration est aussi venue à moi pendant la tournée en Amérique du Sud. L'Amérique du Nord a quelque chose de cool et d'élégant tandis que l'Amérique latine est intense et stylée. C'est comme le meilleur des couleurs froides opposé au meilleur des couleurs chaudes. Du coup, je pense que ma prochaine chanson sera complètement différente de Never Run. À vrai dire j'ai déjà commencé à travailler dessus et j'espère que vous êtes impatients de découvrir quel genre de morceau ce sera.
Vous êtes aussi apparu à la convention Anime Friends 2024 au Brésil. Qu'est-ce qui vous plaît le plus dans ces interactions avec le public ?
VK Blanka : J'aime vraiment l'enthousiasme hors-norme qui accompagne chaque performance devant une grande foule.
Vous y avez rencontré un public qui n'était peut-être pas familier avec votre travail en dehors des génériques d'anime. Est-ce un défi de se produire devant une audience aussi diversifiée ?
VK Blanka : Oui, ça l'est. Toutefois pendant la performance, quand tout le monde crie son amour, j'ai comme l'impression d'être en train de créer un espace privilégié avec le public. Ce n'est pas très important qu'on ne connaisse que mes morceaux utilisés comme génériques d'anime — nous passons toujours un bon moment ensemble, et j'adore ça.
Lors de la conférence de presse, vous avez mentionné être émerveillé par l'énergie des fans brésiliens. Vous ont-ils encore davantage impressionné à la suite du concert ?
VK Blanka : L'effervescence était à son comble. 10 000 personnes se sont déplacées pour me voir sur scène et je suis très heureux de savoir qu'autant de gens à l'autre bout du monde connaissent ma musique. Le public criait "VK, VK..." sans jamais s'arrêter et j'étais aux premières loges pour ressentir cet enthousiasme bouillant.
Pouvez-vous nous en dire davantage sur cette tournée et vos interactions avec les fans d'Amérique latine ?
VK Blanka : J'ai été profondément ému par la passion du public, que j'aime de tout mon cœur. J'ai été reçu comme un ami. À chaque performance j'avais l'impression d'entretenir une connexion avec chaque personne présente. Je garde un très bon souvenir de la fois où on m'a proposé de boire de la tequila sur scène.
Avez-vous un dernier message à adresser à nos lecteurs ?
VK Blanka : J'aimerais continuer à faire davantage de concerts à l'étranger dans un futur proche. Je vous dis donc à très bientôt !
JaME aimerait remercier VK Blanka et son équipe pour cette interview.
Vous pouvez soutenir VK Blanka en le suivant sur les réseaux sociaux listés ci-dessous et en écoutant son nouvel album Knightclub sur les plateformes en ligne.
Date | Evénement | Lieu |
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24/07/20242024-07-24
28/07/2024
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Tournée
VK Blanka
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24/07/20242024-07-24
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Concert
VK Blanka
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Teatro Coliseo
Santiago
Chile |
28/07/20242024-07-28
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Concert
VK Blanka
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Foro Puebla CDMX
Ciudad De Mexico
Mexico |