Interview avec Serikana

L’équipe de JaME tient à remercier FEMM pour cette entrevue. Voilà bientôt 10 ans que Serikana s’emploie à mettre un sourire sur le visage de son public avec ses titres entre folk et pop. D’après les retours des festivaliers, c’est chose réussie pour celle qui a pris un nouveau départ pour vivre de sa passion : la musique.

Pouvez-vous vous présenter pour nos lecteurs qui ne vous connaissent pas encore ?

Je m’appelle Serikana et je vis actuellement à Tokyo. J’écris et je compose moi-même mes chansons, principalement de la J-Pop. Cette tenue que je porte aujourd’hui est utilisée pour jouer aux cartes ; il y a une série d’animation intitulée Chihayafuru et qui parle justement de ces cartes japonaises qu’on appelle « hyakunin isshu karuta ». Je les aime beaucoup et je participe à des compétitions, j’ai même déjà gagné des nationales.

Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?

Je suis née à la campagne au Japon et j’ai suivi un cursus de psychologie à l’université avant de travailler dans une entreprise. J’ai ensuite démissionné pour intégrer une école de chant et après en avoir été diplômée, j’ai commencé à écrire et composer moi-même des chansons. Maintenant, je participe à des événements avec mes fans et je fais beaucoup de concerts ; je me suis même produite en Malaisie en 2019.

Quel est votre type de musique ?

Je fais beaucoup de J-Pop et j’utilise souvent la guitare pour m’accompagner lors de mes concerts. J’adore les musiques qui rendent heureux et qui éclairent le visage des gens.

Quelle chanson conseilleriez vous à quelqu’un qui n’a jamais écouté votre musique ?

Je pense en premier à Yasashite, une balade dont le titre fait référence à des mains douces qui nous réconfortent.

Sinon il y a d’autres clips sur Youtube et je conseille notamment Ne Miraijin qui s’adresse à l’humanité du futur.

Oh, et pour les personnes qui aiment bien tout ce qui touche aux « karuta », je conseille également Hyakunin Isshu no Kanade. C’est selon moi la mélodie la plus représentative des jeux de cartes.

Où trouvez-vous l’inspiration pour vos chansons ?

Oh, c’est une question difficile ! (rires) Hum, je trouve souvent l’inspiration dans la vie courante. Si je compose à un moment où j’ai besoin qu’on me réconforte, ça apporte quelque chose de plus doux et de plus lent aux chansons. Au contraire quand je veux avancer de l’avant, je vais créer des mélodies avec un tempo plus rapide que la normale. Pour ce qui est du texte, j’ai tendance à écrire ce que j’aimerais qu’on me dise dans la vie de tous les jours, par exemple quand j’ai besoin qu’on m’encourage ou qu’on m’aide. J’essaie aussi de transmettre ma reconnaissance à travers les paroles.

Si vous en aviez la possibilité, avec quel artiste aimeriez-vous collaborer ?

(Exclamation de surprise) Eh bien, je n’y ai jamais vraiment pensé mais j’aimerais bien travailler avec des Idols parce qu’elles dansent et mettent l’ambiance sur scène, ce que moi je ne peux pas forcément faire. Vu qu’elles transmettent force et courage, ça me tenterait bien.

Vous vous êtes lancée dans la musique en 2014, ça fait bientôt 10 ans, est-ce que vous pouvez déjà dresser un bilan de votre carrière ?

Je me rends compte qu’à mes débuts sur scène, je me mettais souvent la pression pour bien faire les choses et être souriante… avec le recul, j’ai compris qu’il vaut mieux rester soi-même sur scène. Pareil pour les chansons que j’écris, je me dis que ça ne sert à rien d’en créer s’il n’y a pas vraiment de ressenti ou que je ne suis pas en forme. Il faut vraiment que j’écrive des chansons qui correspondent à l’état dans lequel je suis actuellement.

Et justement, de la même façon que vous avez appris ça avec l’expérience, est-ce qu’il y a une autre évolution que vous aimeriez vivre ces prochaines années ?

Je n’ai pas de souhait en particulier et je ne veux pas non plus devenir connue comme les grandes stars ou jouer sur de grandes scènes. Ce que j’aimerais, c’est montrer au public qui je suis véritablement et je me dis que si quelqu’un voit mes concerts et se sent touché par ce que je fais, c’est qu’on aura réussi à se comprendre. Pour cela, je veux donner le meilleur de moi-même. C’est aussi pour ça que je viens à Japan Expo cette année : je veux rencontrer davantage de personnes à l’internationale et faire découvrir ce que je fais au public étranger.

Dernière question : avez-vous un message à transmettre à nos lecteurs ?

En France, j’ai pu rencontrer beaucoup de gens chaleureux. Le public s’est montré très réconfortant et m’a donné beaucoup d’énergie et de force ; je vous remercie de m’avoir encouragée. Si l’occasion se présente, j’aimerais revenir en France pour vous revoir.

L’équipe de JaME tient à remercier Serikana pour cette entrevue.